Le commissaire divisionnaire-major Krouma Mamadou, commissaire général du Hadj 2010, a annoncé hier, au cours d'une conférence de presse, à la direction générale des cultes à Cocody, le départ des premiers pèlerins par un vol charter de la compagnie nationale Air Ivoire.
Installation d'un comité de suivi de l'organisation du hadj ; la séparation du volet transport d'avec l'hébergement et la restauration, objet d'appels d'offres ouverts aux agences de voyage ; le gouvernement prend en charge les taxes aéronautiques. Ce sont là les innovations opérées dans l'organisation du voyage à destination de la Terre sainte musulmane. Révélations faites à la presse le 13 septembre 2010 aux Affaires étrangères par Clément P. Sawadaogo, ministre de l'Administration territoriale, en présence des agences de voyage.
Le dernier conseil des ministres, celui du vendredi 3 septembre dernier, a examiné un rapport relatif aux conclusions des travaux du Comité national de suivi de l'organisation du pèlerinage à la Mecque de 2010. L'innovation majeure de cette édition demeure la séparation du volet transport aérien des pèlerins de celle de l'organisation du pèlerinage proprement dit.
La trentaine de pèlerins de l'Agence Africa voyages et tourisme (AAVT), qui n'ont pas pu effectuer le déplacement à Médine, en Arabie Saoudite, pour le Hadj 2011, sont en train de rentrer en possession de leur frais de voyage qui s'élèvent à 1 885 000 F CFA.
Après deux reports, le 1er vol des pèlerins burkinabè est désormais fixé à ce jour 19 octobre 2011 à 23h30mn. L'annonce a été faite au cours d'une conférence de presse animée par l'administrateur général de STMB Tours, Mahamadi Bangrin Ouédraogo.
« Et fais aux gens une annonce pour le Hadj. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné. » (Coran, sourate 22, verset 27). Cette annonce a été entendue par environ 3 000 Burkinabè cette année 2011. Durant cette édition organisée par STMB Tours, ils iront par vagues pour accomplir le pèlerinage, cinquième pilier de l'islam. Le premier convoi a finalement pu décoller de l'aéroport international de Ouagadougou le 19 octobre 2011 à 1h 30mn.
L'agence de voyage STMB Tours et la compagnie de transport, Ethiopians Airlines ont animé un point de presse, le mardi 18 octobre 2011 à Ouagadougou. Les raisons du report de la date du départ des pèlerins pour le hadj et le nouveau calendrier des départs ont été les points saillants de la rencontre.
De nombreux musulmans sont mécontents de l'organisation du Hadj 2011. Dans cette lettre adressée au ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité -dont Fasozine.com a pu se procurer une copie-, il protestent contre les désagréments rencontré par les pèlerins: départs aléatoires, des séjours à la belle étoile sur les lieux saints de l'islam, des frais de participation élevés, des traitements humiliants, des pèlerins abandonnés en rade... Ils recommandent que des mesures soient adoptées pour mieux réussir les pèlerinages à venir.
L'organisation du pèlerinage au lieu saint de l'islam a de nouveau laissé à désirer cette année. Ainsi, tous les candidats n'ont pas pu embarquer, notamment lors du dernier départ de Ouagadougou, le 29 octobre. Les recalés ont été priés de passer à la caisse pour récupérer leurs frais officiels de participation au Hadj. Mais pourquoi embarquer ces pauvres gens dans une expédition aussi «sainte» si l'on n'a pas des capacités organisationnelles avérées pour la leur garantir? A qui la faute si le désordre est devenu quasi-récurrent dans l'organisation du pèlerinage musulman?
Les pèlerins partis de Bobo-Dioulasso pour le pèlerinage musulman en Terre Sainte sont rentrés le samedi 3 décembre 2011 par un vol direct de la compagnie Orient Thaï. Comme au départ, l'arrivée des 518 pèlerins s'est faite dans la cacophonie.
Les années se suivent et se ressemblent dans l'organisation du hadj au Burkina Faso. Les pèlerins pensaient être sortis de l'ornière après que l'Etat a confié l'organisation pratique du pèlerinage aux principaux acteurs du domaine. Mais hélas, cette année 2011, le constat est resté encore amer car les mêmes difficultés ont persisté. A quel niveau doit-on situer les responsabilités ? Les différents acteurs approchés donnent leur version des faits.
Le grand pèlerinage est considéré comme l'un des cinq piliers de l'islam et le Coran le rend obligatoire pour toute personne responsable qui en a la capacité financière et physique. Pour la tradition musulmane, le pèlerinage permet l'expiation des grands et petits péchés conformément à la parole du prophète Mahomet: «Quiconque fera le pèlerinage sans avoir de rapport sexuel et sans commettre de grand péché est dégagé de ses péchés et redevient comme le jour où sa mère l'a mis au monde».
Les candidats au pèlerinage à la Mecque de cette année ont décidé de marcher sur la Présidence de la République hier matin, pour manifester leur mécontentement face aux difficultés qu’ils rencontrent dans leur volonté de respecter cette sainte prescription de l’Islam. Mais leur élan a été contré par les Forces de l’ordre qui les ont convaincus de surseoir à ce projet, sous réserve d’obtention d’une autorisation des services compétents.
Le 5e pilier de l’islam recommande à tous les musulmans qui en ont les moyens d’effectuer au moins une fois, le pèlerinage de la Mecque. Cette année, ils seront plus de 3500 Béninois à fouler la Terre sainte. Leur calvaire, aux dires du président du Conseil national de coordination du Hadj au Bénin sera moindre, puisque des dispositions idoines se prennent à cet effet.