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Hadj 2008 en Arabie Saoudite : deux pèlerins de Gabon remercient le président Gbagbo
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- Titre
- Hadj 2008 en Arabie Saoudite : deux pèlerins de Gabon remercient le président Gbagbo
- Créateur
- Schadé Adédé
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 23 décembre 2008
- Résumé
- El Hadj Kossé Koné, 72 ans, chef du canton de Gbon, et El Hadj Kamaté Hamadou, 74 ans, chef des Malinké de la même localité située dans le département Boundiali, hier, sentaient encore le parfum frais de l'Arabie Saoudite, sanglé dans leurs boubous sacrés. Depuis la veille, ils sont rentrés à Abidjan. Avant de rallier leur village nordique de Gbon, ils ont trouvé un crochet à leur voyage. Jusqu'à la rédaction de Notre Voie, au II Plateaux-7ème Tranche. Les deux septuagénaires tenaient à une chose : exprimer leur gratitude au président Laurent Gbagbo pour leur avoir offert, pour la première fois, un voyage en Terre Sainte dont rêve tout bon musulman.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006756
- contenu
-
El Hadj Kossé Koné, 72 ans, chef du canton de Gbon, et El Hadj Kamaté Hamadou, 74 ans, chef des Malinké de la même localité située dans le département Boundiali, hier, sentaient encore le parfum frais de l'Arabie Saoudite, sanglé dans leurs boubous sacrés. Depuis la veille, ils sont rentrés à Abidjan. Avant de rallier leur village nordique de Gbon, ils ont trouvé un crochet à leur voyage. Jusqu'à la rédaction de Notre Voie, au II Plateaux-7ème Tranche. Les deux septuagénaires tenaient à une chose : exprimer leur gratitude au président Laurent Gbagbo pour leur avoir offert, pour la première fois, un voyage en Terre Sainte dont rêve tout bon musulman.
"Un jour, notre fille Aicha Koné m'a appelé pour m'informer que le président Gbagbo a réservé à notre village deux places pour le pèlerinage à La Mecque. L'un destiné à la communauté Sénoufo que je représente et l'autre à celle des Malinké du village. Sans tarder, j'ai pensé au chef des Malinké pour le second papier afin de ne pas faire de frustré. C'est ainsi que nous sommes partis", raconte El Hadj Kossé Koné.
Quelques instants plus tard, les deux paysans musulmans parlaient, avec insistance, d'une même voix. "Chez nous, on dit que si tu vois un paralytique en train de déguster un fruit, ne te pose pas de question : c'est que c'est quelqu'un qui l'a cueilli pour le lui donner. On n'avait rien mais le président Gbagbo nous a permis d'aller au Hadj. Nous lui disons donc infiniment merci pour tout ce qu'il a fait pour le village de Gbon. Nous prions pour lui. Même à la Mecque, on a prié pour lui. La tradition de l'islam veut que tu pries pour celui qui t'a envoyé à la Mecque pour que Dieu accepte tout ce que tu vas lui demander, alors on ne l'oubliera jamais dans nos prières quotidiennes". Ainsi se résume leur expression de reconnaissance.
De la mémoire, ces nouveaux "hadj" en ont aussi : "Au mois de septembre de l'an passé, j'ai envoyé deux émissaires auprès de lui afin de lui dire que ça n'allait pas au village. Il nous a fait des promesses qu'ils m'ont transmises et il a tenu parole. Quelques mois plus tard, le président Gbagbo nous faisait don d'une ambulance et d'un lot de médicaments d'une valeur de 10 millions FCFA au cours d'une audience qu'il a accordée au village, au Palais présidentiel, à Abidjan. C'était émouvant et on ne peut pas oublier ça, ces médicaments sont encore là."
Au plan spirituel, El Hadj Koné Kossé et Kamaté Hamadou, pensent avoir réussi un bond qualitatif. "C'était le premier Hadj de ma vie. Comme aucune oeuvre humaine n'est jamais parfaite, je ne dirais pas que c'était parfait. Autrement dit, je suis comblé, le pèlerinage s'est très bien passé pour moi", avoue le premier.
Son compagnon, El Hadj Kamaté Hamadou, ne dit pas autre chose non plus : "Moi aussi c'était mon premier pèlerinage. Je me sens plus fort. Tant que tu n'as pas encore fait la Mecque, tu peux te permettre de t'amuser. Mais une fois que tu atterris là-bas, tu comprends que l'islam n'est plus de l'amusement. La prière était donc notre seul jeu favori. On a béni le village, la Côte d'Ivoire et l'Afrique. On a respecté toutes les directives."
Aujourd'hui, tôt le matin, ces deux pèlerins prendront la route pour atterrir à Gbon, des dizaines d'heures plus tard. Un si long voyage les attend donc. Mais quand on a un mois de Terre Sainte dans la tête, les hanches et les jambes, plus rien ne peut plus vous arrêter. Ils ont hâte de conter leur "premier Arabie Saoudite" à qui voudra les écouter dans leur village. A commencer par leurs femmes et leurs enfants.