Langues

94% des documents de la base de données sont en français, avec 1% des documents en haoussa, arabe ou dendi. Par conséquent, le corpus présente davantage le point de vue des musulmans francophones éduqués à l'occidentale que celui des arabisants et des non-francophones. Dans les pays couverts par la base de données, les leaders musulmans influents formés dans les madrasas et les universités islamiques utilisent l'arabe ou des langues nationales telles que le mooré, le malinké, le mina, le yoruba ou le haoussa pour atteindre de vastes publics non francophones.

Développements futurs

Pour atténuer le biais francophone, la base de données comprendra des témoignages en langues nationales, sous forme audio, d'érudits locaux, d'imams et de personnalités musulmanes éminentes dans les principaux centres islamiques de Côte d'Ivoire (Bouaké, Korhogo, Kong, Odienné), du Bénin (Porto-Novo, Djougou, Malanville, Parakou) et du Togo (Sokodé, Tchamba, Bafilo, Mango). Des entretiens seront menés sur l'histoire générale et le développement de l'islam dans ces régions. La transcription, en français et dans les langues nationales, sera disponible sur le site web pour aider à rapprocher les connaissances "europhones" et "non-europhones" sur l'islam (Kane 2021). L'ajout d'histoires orales dans les langues nationales permettra à la Collection d'offrir un portrait plus diversifié de l'islam et des musulmans dans ces pays.