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Journées de la femme musulmane : l'Islam face à l'émancipation féminine
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- Titre
- Journées de la femme musulmane : l'Islam face à l'émancipation féminine
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 8 février 1993
- Résumé
- Pour la première fois au Burkina, se sont tenues des journées de la femme musulmane. Organisées par la cellule féminine du Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), cette grande première a regroupé du 6 au 7 février à Ouagadougou des femmes musulmanes venues de Côte d'Ivoire, du Bénin, du Togo, du Mali et d'une dizaine de provinces du Burkina. C'est dans une salle de la Maison du Peuple archi-comble que s'est déroulée la cérémonie d'ouverture des journées, en présence du représentant du Premier Ministre et des personnalités religieuses.
- Sujet
- Djiguiba Cissé
- Femme en islam
- Journées de la femme musulmane
- Ramata Boly
- Relations Côte d'Ivoire-Burkina Faso
- Rissalatou Diawara
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Langue
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0003710
- contenu
-
Pour la première fois au Burkina, se sont tenues des journées de la femme musulmane. Organisées par la cellule féminine du Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), cette grande première a regroupé du 6 au 7 février à Ouagadougou des femmes musulmanes venues de Côte d'Ivoire, du Bénin, du Togo, du Mali et d'une dizaine de provinces du Burkina. C'est dans une salle de la Maison du Peuple archi-comble que s'est déroulée la cérémonie d'ouverture des journées, en présence du représentant du Premier Ministre et des personnalités religieuses. Le premier mot de la cérémonie est revenu à la Marraine des journées, Mme Diawara Ryssalatou. Celle-ci s'est dite honorée d'avoir été choisie comme la marraine de ces journées. Un honneur qu'elle explique par son état de femme et la confrontation à cette double culture islamique et occidentale. Ce fut ensuite le tour de la présidente de la cellule féminine du Cerfi d'adresser le mot de bienvenue aux participantes. Pour Mme Boly Ramata, ces journées viennent à point nommé pour sensibiliser les femmes musulmanes sur les multiples défis qui s'offrent à elles en cette fin de siècle. Pour elles, l'islam accorde une place importante à la femme. Celle-ci dort donc jouer pleinement son rôle pour l'épanouissement de la société Cela n'est ni affront, ni défi lancé aux hommes dira-t-elle.
Enfin, les délégations étrangères, par les voix de leurs représentantes, prendront la parole tour à tour pour saluer et encourager l'expérience des femmes burkinabè.
L'Union des femmes musulmanes du Bénin, l'Association des femmes musulmanes de Côte d'Ivoire, l'Association des femmes musulmanes du Togo, et la cellule féminine de l'Association des jeunes musulmans du Mali se sont dites honorées par cette marque d'amitié et ont exprimé à l'égard des femmes musulmanes burkinabè leurs vœux de succès pour cette activité et celles à venir.
Après le bal des interventions, la conférence d'ouverture démarra. Elle portait sur le thème : "Place de la femme dans l'Islam". Le conférencier, M. Djiguiba Cissé ivoirien, théologien de formation et animateur d'émissions islamiques à la R.T.I., démontra ce que l'Islam a apporté à l'humanité en matière de droit et d'intégration sociale. Pour expliquer le statut de la femme du point de vue de l'Islam, M. Cissé fit un tour d'horizon de la situation de la femme chez les Romains, les Hindous, en France et Angleterre. On retiendra qu'on n'accordait pas une personnalité juridique à la femme dans les sociétés anciennes. On laissait planer le doute sur son humanité, quelquefois.
En Inde, quand le mari mourait, on brûlait vive la femme pour qu'elle accompagne son mari. Dans la civilisation arabe ml-islamique, on enterrait vivantes les filles, Car on les considérait comme une source de déshonneur.
En Afrique, pendant longtemps, la femme fut très dépendan-