Article
Christianisme, islam et vodoun : un colloque pour favoriser le dialogue inter-religieux
- Titre
- Christianisme, islam et vodoun : un colloque pour favoriser le dialogue inter-religieux
- Créateur
- Edgard Couao-Zotti
- Editeur
- La Nation
- Date
- 21 août 2007
- Résumé
- Au Centre international de conférences (CIC) de Cotonou, les dirigeants religieux, les chefs traditionnels, et des universitaires cogitent depuis hier lundi 20 août sur « Le dialogue des religions endogènes, du christianisme et de l’islam au service de la culture de la paix en Afrique ». C’est à la faveur d’un colloque international de deux jours que Christine Ouinsavi ministre de l’Enseignement primaire, de l'Alphabétisation et des Langues nationales a eu l’honneur d’ouvrir. Une cérémonie d’ouverture marquée, outre la kyrielle d’allocutions et le message de Bernardin Cardinal Gantin, par les prestations respectives de chorales chrétienne et islamique, et du groupe « Les Frères Guédéhounguè » qui ont tous plaidé pour la culture de la paix à travers le dialogue.
- Page(s)
- 3
- Sujet
- 11 septembre 2001
- Association Mondiale de l'Appel Islamique
- Bernardin Gantin
- Christianisme
- Christine Ouinsavi
- Coran
- Dagbo Hounon
- Dialogue interreligieux
- Girigissou Gado
- Marcel Agboton
- Paix
- Pluralisme religieux
- Religions endogènes
- Terrorisme et radicalisation
- UNESCO
- Union Islamique du Bénin
- Intégrisme
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003369
- contenu
-
Au Centre international de conférences (CIC) de Cotonou, les dirigeants religieux, les chefs traditionnels, et des universitaires cogitent depuis hier lundi 20 août sur « Le dialogue des religions endogènes, du christianisme et de l’islam au service de la culture de la paix en Afrique ». C’est à la faveur d’un colloque international de deux jours que Christine Ouinsavi ministre de l’Enseignement primaire, de l'Alphabétisation et des Langues nationales a eu l’honneur d’ouvrir. Une cérémonie d’ouverture marquée, outre la kyrielle d’allocutions et le message de Bernardin Cardinal Gantin, par les prestations respectives de chorales chrétienne et islamique, et du groupe « Les Frères Guédéhounguè » qui ont tous plaidé pour la culture de la paix à travers le dialogue.
Ce colloque organisé sous l'égide de l'UNESCO s'inscrit dans le cadre des recommandations de cette dernière au terme de sa troisième réunion tenue à Tripoli en Libye les 7 et 8 mai 2005.
Au cœur de plusieurs conflits en Afrique depuis l'époque coloniale jusqu'à nos jours se trouvent des facteurs religieux.
En Afrique les relations entre l'islam, le christianisme et les religions endogènes, du fait des incompréhensions sont souvent sources de tensions. Les musulmans et les chrétiens ont tendance à percevoir les adeptes des religions endogènes africaines comme des païens, des animistes, des panthéistes, des superstitieux ou des adeptes de la magie. En revanche, ces derniers à leur tour traitent les fidèles du christianisme et de l'islam comme « des mercenaires des religions étrangères et colonialistes, des traîtres de l'indépendance africaine et des ennemis à la renaissance de l'identité africaine » Ô! que de suspicions qu'on aurait pu éviter à coups de dialogue inter- religieux. Tous comportements que Nouréini Tidjani Serpos, représentant le directeur général de l'UNESCO, l'Archevêque de Cotonou, Mgr Marcel Agboton, le secrétaire général de la Société mondiale pour l'Appel islamique, Dr Mohamed Ahmed Shérif, le secrétaire général de l'Union islamique du Bénin, Gado Girigissou, le président de Africa Culture, le Vizir Olofindji Akandé, et le Chef du culte Vodoun Dagbo Hounon ont vigoureusement condamnés. Citant divers passages aussi bien de la Bible que du Coran, ces personnalités ont convenu que le dialogue permet de mieux connaître son interlocuteur. Il donne également l'occasion de se redécouvrir et d'approfondir ses propres convictions.
Le pouvoir du dialogue
Le dialogue selon Bernardin Cardinal Gantin, est une chance offerte aux enfants de Dieu, fils d'un même Père (puisque créés à son image et à sa ressemblance). Il élargit l'espace de la confiance et recherche ce qui unit plutôt que ce qui divise et éloigne. Aucune initiative n'est de trop quand il s'agit de culture de la paix en Afrique. Chacun doit apporter du sien pour ce « Bien Commun ». C'est l'essence même de la tenue de ce colloque international qui doit accoucher des recommandations pour la coexistence pacifique entre ces trois religions.
Et au ministre de l'Enseignement primaire, de l'Alphabétisation et des Langues nationales de s'interroger à son tour sur l'origine des violences dans le monde, et de rappeler l'horreur de l'attentat du 11 septembre 2001 à New York Dieu ou Allah n'ordonne jamais de tuer. Il faut arrêter l'intégrisme et le fanatisme. Les dérives donc. Et c'est ce que les responsables de l'islam, du christianisme et des religions endogènes d'Afrique s'attèlent à faire, en cherchant, à coups de dialogue à cultiver la paix, et à rapprocher les religions les unes des autres.
Fait partie de Christianisme, islam et vodoun : un colloque pour favoriser le dialogue inter-religieux