Article
M. Ahmed Mamadou Koné (président de l'UCAMCI) : "L'État a récupéré le hadj pour en faire un business"
- Titre
- M. Ahmed Mamadou Koné (président de l'UCAMCI) : "L'État a récupéré le hadj pour en faire un business"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Lanzéni Castor
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 12 juin 2008
- nombre de pages
- 3
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010298
- contenu
-
## M. Ahmed Mamadou Koné (président de l'UCAMCI) : "L'Etat a récupéré le hadj pour en faire un business"
L'Union des cadres musulmans en Côte d'Ivoire (UCAMCI) prépare activement le prochain hadj. Son président M. Ahmed Mamadou Koné, ancien directeur général du Port Autonome d'Abidjan et ex-ministre de la Recherche scientifique revient sur
les précédents faux pas dans l'organisation du pèle. rinage de la Mecque. Il dénonce ici la confiscation de l'organisation du hadj par les autorités étatiques et fait des propositions afin que l'image de la Côte d'Ivoire ne soit plus entachée en terre sainte.
en lieu et place, d'un transporteur sérieux, c'est une agence de voyage que l'on a emmoa. Ce qui est totalement aberrant. Les conditions de l'échec était prédéfinies. N'ayant pas été écouté ni par la tutelle ni par les associations, nous avons décidé de prendre nos responsabilités en trouvant un avion pour transporter nos pèlerins. Finalement, est-ce difficile de solliciter un avionneur pour tranporter 4000 pèlerins? En tout état de cause, l'avionneur qui avait été retenu ne pouvait pas assurer le transport des pèlerins. En tant que manager, nous avons anticipé sur les problèmes relatifs au transport. Ce qui a prévalu dans notre succès.
Pour vous, quelles sont les leçons à tirer de cette édition 2006 bis où beaucoup de pèlerins sont finalement restés bloqués à l'aér
Les conseils n'ont pas été pris au-delà des deux cents à trois millions que nous injeccédents. En outre, la plupart des pèlerins viennent de remencement de recevoir leurs bagages, il y a seulement un mois. Pour toutes ces raisons, on apprend que les problèmes récurrents de que le commerce de la Recherche scientifique revient sur
simplement dire aux uns et aux autres que le hadj est simplement un rite religieux et non une affaire de riches et de pauvres. Si nous comparons le pèle. rnage de 2006 bis réussi par l'UCAMCI à celui organisé par l'Etat en 2007, nous remarquons que nos conditions de logement sont pratiquement les mêmes à la Mecque et à Medine. Je mentionne qu'à Mina, les pèlerins de l'UCAMCI étaient à 200 mètres de DIAMARAT (lins de la lapidation de Satan) alors que les autres pèlerins de 2007 étaient à 3 km plus loin. Pour remédier au problème de transport aérien lors du pèlerinage, le président a proposé la compagnie Air Ivoire. Qu'avons-nous constaté ? Des tarifs élevés proposés par Air Ivoire dont le coilt atteint plus de 10 millions que nous injeccédents. En outre, la plupart des pèlerins viennent de remencement de recevoir leurs bagages, il y a seulement un mois. Pour ce que vous raisonne, on apprend que les compensations afin que les sommes détenues par dévers elles soient remboursées pour faciliter la départ deslès référés. Après l'urte d'ivoire de 2006 bis et pense tirer profit de la situation un audit pour etre rassuré effectivement du départ des 2133 pèlerins qui ont pu eté combler de la situation un audit pour être entêtés en 2006 bis qu'il cherche comment cette somme a été utilisée. Seul un audit en est la solution.
La création de l'office peut-elle garantir la fin du reguage entre l'Etat et les associations? Oui, l'office est bien pensé et il jouera un rôle de régulation entre les associations. les autorités samoliennes et l'Etat. Autounid'hui, l'Etat a profité de l'échec du Hadj 2006 bis pour s'accuper l'organisation du pèlerinage à la Mecque. Il dénonce ici la confiscation de l'organisation du hadj par les autorités étatiques et fait des propositions afin que l'image de la Côte d'Ivoire ne soit plus entachée en terre sainte.
en lieu et place, d'un transporteur sérieux, c'est une agence de voyage que l'on a emmoa. Ce qui est totalement aberrant. Les conditions de l'échec était prédéfinies. N'ayant pas été écouté ni par la tutelle ni par les associations, nous avons décidé de prendre nos responsabilités en trouvant un avion pour transporter nos pèlerins. Finalement, est-ce difficile de solliciter un avionneur pour tranporter 4000 pèlerins? En tout état de cause, l'avionneur qui avait été retenu ne pouvait pas assurer le transport des pèlerins. En tant que manager, nous avons anticipé sur les problèmes relatifs au transport. Ce qui a prévalu dans notre succès.
Pour vous, quelles sont les leçons à tirer de cette édition 2006 bis où beaucoup de pèlerins sont finalement restés bloqués à l'aéroport d'Abidjan ?
En terme de leçon, je voudrais dire que pour une fois, c'est vraiment dommage que les problèmes récurrents de transport qui persistent depuis quatre ans aient occasionné le non départ des pèlerins. Et chaque fois, ce fût à la dernière minute que l'avion fût disponible. Les leçons de cet échec n'ont pas été tirées par l'Etat et par la communauté musulmane. La preuve, l'UCAMCI qui a réussi à convoyer les pèlerins dans de très bonnes conditions n'a même pas été consultés au niveau étatique pour son expertise. Ce qui aurait été choquant, en serait que l'UCAMCI ait été désignée comme organisateur unique du hadj après l'échec.
Président selon vous, à quoi est dû le rejet de vos propositions pour l'organisation parfaite du hadj?
le pense naturellement que les autorités ont profité de la situation pour
récupérer le pèlerinage comme ça été le cas il y a quelques années. Je voudrais rappeler que l'organisation du hadj par la communauté musulmane à travers les associations a été obtenue de longues luttes. Cette situation est irréversible. L'Etat a pu organiser le hadj en 2007 compte tenu de la situation de crise, mais la communauté musulmane n'acceptera jamais de perdre ce qu'elle a obtenu de hautes luttes. Donc si c'était dans le cas échéant, nous aviserons. Nous pouvons demander à nos parents d'effectuer le pèlerinage autrement sans l'avionneur qu'on va nous imposer. L'Etat est-il prêt à accepter la mise en œuvre de l'office du pèlerinage que nous avons demandé ? Dans le cas contraire, que l'organisation du hadj revienne à la communauté de façon entière. Car, nous refisons s'assister à l'enrichissement des cols blancs au détriment de la communauté. D'ailleurs, je vous fais remarquer qu'une structure musulmane assez représentative comme l'UCAMCI a bien réussi à organiser le hadj 2006 bis au moment où l'Etat et les organisations ont échoué. C'est une insulte à la communauté que l'Etat récupère le hadj à cause de l'incident de 2006 bis et pense tirer profit de la situation comme ce fut le cas l'année dernière. La communauté musulmane combattra cela par tous les moyens. En dépit du fait que le Cheick du COSIM (Nonobscur Fufana nous ait mandaté au comité de pilotage afin que notre expérience soit partagée. Nos conseils n'ont pas été suivis au-delà des deux cents à trois millions que nous injectons au titre du projet) qui ont autant profité à la communauté musulmane que nos musulmans. Comment offrir les mêmes services pour ceux qui ont payé moins de 2,5 millions comme notre structure? C'est ce que l'UCAMCI a réalisé. Donc, on a voulu
simplement dire aux uns et aux autres que le hadj est simplement un rite religieux et non une affaire de riches et de pauvres. Si nous comparons le pèle. rnage de 2006 bis réussi par l'UCAMCI à celui organisé par l'Etat en 2007, nous remarquons que nos conditions de logement sont pratiquement les mêmes à la Mecque et à Medine. Je mentionne qu'à Mina, les pèlerins de l'UCAMCI étaient à 200 mètres de DIAMARAT (lins de la lapidation de Satan) alors que les autres pèlerins de 2007 étaient à 3 km plus loin. Pour remédier au problème de transport aérien lors du pèlerinage, le président a proposé la compagnie Air Ivoire. Qu'avons-nous constaté ? Des tarifs élevés proposés par Air Ivoire dont le coilt atteint plus d'un million de francs CFA comparé à 735 mille francs CFA pour les années pré. cédentes. En outre, la plupart des pèlerins viennent de remencement de recevoir leurs bagages, il y a seulement un mois. Pour toutes ces raisons, on apprend que les communautés hémifכנ d'environos à milliards de l'Etat de Côte d'Ivoire pour le pèlerinage 2007. Ce qui est totalement inexact.
Président, l'on a l'impression que l'UCAMCI est combattue. Est-ce votre avis?
Ceux qui veulent combattre l'UCAMCI, combaitrons Dieu. En 2001, deux cents personnes ont décidé de servir leur communauté. Depuis cette date, nous injectons plusieurs millions pour soutenir cette communauté. Dans notre troisième objectif, nous avons décidé d'aider au développement économique de la côte d'ivoire. Les gens de bonne volonté dépendent leur argent. Pour ceux qui en ont besoin. Ils ne doivent donc pas être combulés. Mieux, quand nous avons décidé de nous impliquer dans le hadj, on a été combattus. Les gens pensaient que nos publicités étaient mensongères. C'est donc archi-faux de dire que l'Etat a fait un bénéfice de 4 milliards depuis tout le temps à part les pèlerins qui sont pris en charge par l'Etat et la primature avec des démarches personnelles. Chaque pèlerin s'est acquitté de son droit de pèle image. Qu'on arrête de tromper notre communauté en faisant croire que l'Etat a financé le hadj.
Pouvons-nous donc affirmer au vue de ces constats que le hadj est devenu une caisse noire de
l'Etat de Côte d'Ivoire?
On dirait plutôt pour des individus. On est passé d'un enrichissement d'organisateurs de pèlerinage à un enrichissement de cols blancs par l'appel d'offres biaisé du ministre des cultes, Le problème en 2007, quand le COSIM a été reçu par le chef de l'Etat,
c'était pour être rassuré effectivement du départ dès 2133 pèlerins qui ont pu effectuer le pèlerinage de 2006 bis. J'agissait pour la communauté de faire en sorte que l'Etat puisse aider à pe
sur les associations afin que les sommes détenues par dévers elles soient remboursées pour faciliter la départ des
désaffants. l'Etat a décidé de réclamer 530 millions par association au lieu de plus de 2 milliards et plus. En outre, l'Etat a décidé de subventionner le transport des pèlerins à hauteur de 638.085 .000 Fefa. Si Air Ivoire ne peut pas transporter les pèlerins à un coilt compétitif, qui l'oblige ? Si l'Etat a décidé de faire don des sommes diés par les associations à celles-ci. Qui l'a obligé? C' est pour cela qu'en réclame un audit pour clarifier cette situation. Les pèlerins ivoiriens pris en charge par la présidence et la Primature se prennent toujours en charge. Les 69 pèlerins se sont acquittés de leurs frais de pèlerins à hauteur de 1 million 695 mille francs Cfa.
Il y a dans ce cas anguille sous roche...
Il y a un problème. Parce que quand on fait des calculs très simples, le transport en 2006 était de 735 mille de Fefa et quand l'on multiplie cette somme par 2133 pèlerins, cela donne des sommes importantes. Il y a vraiment anguille sous roche. Pourquoi cette somme n'a-t-elle pas été réclamée aux associations? Aviaient-elles déjà reversé cette somme dans les caisses de l'Etat ? Par ailleurs, concernant les autres charpires de coûts, notions que ceux du logement, si on considère que ce qui a été payé à la Mecque a été
pour les 2006 bis, on aurait pu réclamer les sommes qui ont été payées à Médine. En résumé, la subvention de l'Etat pour le transport de 638085000 Fefa étant ininportante, les sommes réclé-
mées aux associations sont très fuffées auxبتs aux associations sont très fuffées aux regand de la réalité. Car plus de 500
pèlerins ont voyagé par voie réguliers. Le reliquat sur le transport n'a jamais été reversé à qui que ce soit. Ont-elles été reversées dans les comptes du trè-
vor ? Bref, si l'Etat a dépecué à milharis pour les pèlerins de 2006 bis, qu'il cherche comment cette somme a été utilisée. Seul un audit en est la solution.
La création de l'office peut-elle garantir la fin du reguage entre l'Etat et les associations?
Oui, l'office est bien pensé et il jouera un rôle de régulation entre les associations. les autorités samoliennes et l'Etat. Autounid' bui, l'Etat a profité de l'échec du Hadj 2006 bis pour s'accuper l'organisaion du pèlerinage. Eun ne consister pas d'amélioration possible saut que l'on s'assure que le transport est guranti alors que les conditions d'hébergement sont défaillantes plus particulièrement à Mina où les pèlerins étaient logés à 3
Kins de la Djamarat. On avait 20 par
letats pour plus de 4000 persperts. L'office pourrait être la panse de face à la mauvaise organisation du Hadj 3
Pour vous, quelle est la part de responsabilité de la communaté musulmane dans ces blo- cages?
Le pélérinage est l'objet d'intérêt
financé assez important. C'est pour
Hadj- que nous ayons toujours dit que le
Hadj est un rite religieux et non un
me de lus. Si nous le prenons comme
munc, les associations qui font des
dolives des écrits de leurs
efforts. La communauté musulmane pourrait faire face à ce dysfonctionnement qu'on a constaté depuis des années. Une association forte serait la solution, mais en même temps, en faisant bloc vers ce que la communauté veut aujourd'hui avec la création de l'office de pèlerinage. Parce que le pèlerinage musulman n'est pas celui de Lourdes parce que mobilisant de milliers de personnes et demandant des précautions particulières. Je constate qu'il y a des effets bloquians. Si l'Etat ne peut garantir la mise en œuvre de l'office, je souhaite que les associations soient comme elles étaient avant. Dans ce cas, on va s'atieter à ce que les associations appliquent le cahier de charges. Je refuse cette façon de faire de l'Etat à s'impliquer dans le Hadj. Si toute la communauté avait échoué, on aurait dit que la communauté est détaillée. Mais, il y a une structure qui a réussi c'est bien, mais à qui on ne demande même pas de donner son avis.
Vous rééamez l'autonomie de l'organisation du Hadj par la communauté musulmane. L'Etat ne doute-t-il pas du sérieux des associations de façon globale et de la communauté musulmane?
Nous sommes l'émanation de la communauté musulmane à notre humble niveau. J'entends par là que, l'Ucame1 a démontré que le Hadj pouvait se faire dans de bonnes conditions et à moindre coût. Le Hadj que nous avons fait en 2006 bis était un hadj de confort et organisé sans catégorisation. On n'a jamais vu de subventions de qui que ce soit. Quand vous prenez toutes les composantes de l'économie, on retrouve des cadres de tels haut niveau. Pourquoi ils sont performants dans leurs entreprises et au niveau de l'Etat et ils ne peuvent pas l'être dans leur communauté ? Les ressources du Hadj doivent servir au financement des œuvres de la communauté et non à remplir les poches des petits fonctionnaires. L'Ucame1 a démontré qu'un niveau inférieur, on pouvait réussir de bonnes choses. La mosquée du Plateau a été par exemple l'objet de sollicitudes de la part de pays frères et amis. Ses ressources importantes ont été versées pour sa construction et son achèvement. Aujourd'hui, on constate que cette mosquée est inachevée. Les ressources n'ont pas été utilisées. Cette mosquée est devenue un fonds de commerce pour les hommes politiques. Or, les ressources sont toujours dans les caisses de l'Etat. Si l'Etat ne peut pas assurer son achèvement, la communauté peut le faire. Le sanctuaire marial a coûté 4 milliards, la Cathédrale 6 milliards et la Basilique 90 milliards. Ce n'est pas une mosquée de 4 milliards qui va peser un problème. La communauté ne doit pas avoir l'image de membres de la coûterion et à la générosité de l'essentiel de nos frères et enfants en Islam. Pour qu'ils se mobilisent afin que les cuvres communatires soient réalisées grâce à leurs concerns. Car on sait par exemple que la Zakat à lui seul peut apporter 20 millions facilement à la communauté.