Article
Centre islamique Aç Habul Kahaf de Koumassi-Zone industrielle : le cri de coeur du personnel
- Titre
- Centre islamique Aç Habul Kahaf de Koumassi-Zone industrielle : le cri de coeur du personnel
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Abou Traoré
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 25 septembre 2008
- DescriptionAI
- Le Centre islamique Aç Habul Kahaf, situé à Koumassi (Abidjan), est une institution fondée en 2001 qui offre des services socio-sanitaires (consultations à bas coût, médicaments) et éducatifs (bibliothèque, formation) aux populations démunies et vulnérables des dix communes d'Abidjan, toutes religions confondues. Dirigé par l'iman Keita Assoumana, il incarne les principes d'union, de solidarité et d'entraide pour le bien-être social de la communauté. Le centre fait face à des difficultés matérielles et financières, nécessitant un soutien pour équiper son infirmerie, enrichir sa bibliothèque et réaliser ses projets d'expansion, notamment la construction d'une maternité et d'une école reconnue.
- pages
- 7
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010270
- contenu
-
Centre islamique Aç Habul Kahaf de Koumassi-Zone industrielle
Le cri de cœur du personnel
Situé à Koumassi, zone industrielle, le Centre islamique Aç Habul Kahaf symbolise l’engagement du croyant aux principes de l’union, de solidarité et d’entraide. Des dix communes d’Abidjan, les populations démunies et vulnérables y affluent. Qui en quête de soins de santé, qui pour la bibliothèque ou pour la fortification de leur foi. Après onze ans d’existence, ce lieu a aujourd’hui besoin de soutien pour répondre aux nombreuses sollicitations des démunis. Constat d’une matinée de visite.
Des consultations à 200 FCFA, des médicaments à coûts réduits, un cadre de formation et d’information. Des prestations sociales et sanitaires de divers ordres en faveur des populations démunies, défavorisées, vulnérables. Ce sont entre autres, les atouts du Centre islamique Aç Habul Kahaf, situé à Koumassi, zone industrielle qui, depuis 2001 attire des milliers de personnes. « C’est une référence ici à Koumassi en matière de bien-être social pour personnes démunies. », indiquent les riverains. Des dix communes d’Abidjan, les populations démunies y affluent. Qui en quête de soins de santé, qui pour la bibliothèque ou pour la fortification de leur foi. De janvier à juillet dernier, l’infirmerie a reçu 2714 malades et pour le mois de juillet seulement deux millions de FCFA de médicaments ont été distribués aux malades toutes religions confondues. « Les objectifs visés par le Centre islamique Aç Habul Kahaf se résument essentiellement à apporter des solutions aux attentes socio- sanitaires et en matière d’éducation des populations défavorisées, vulnérables et démunies en offrant un cadre de formation et d’information, des prestations sociales et sanitaires, des campagnes de sensibilisation et de communication », explique l’iman et recteur Keita Assoumana, recteur et iman de la mosquée du centre depuis sa création. Pour une gestion efficiente du centre, il est dirigé par un rectorat avec à sa tête l’iman Keita qui est aidé par deux adjoints. Le rectorat est soutenu par un secrétariat et cinq commissions techniques qui sont les instruments d’exécution du programme annuel.
Le centre est bâti sur une superficie de 327,75 m2 avec un bâtiment de deux niveaux. Il est composé d’une mosquée, d’une infirmerie socio-sanitaire et d’une salle de formation. C’est en 1996 que la famille Maoula, octroie une partie de son terrain pour la construction d’une mosquée. Mais s’avère petite pour les habitants au regard de sa renommée. Ainsi le 27 avril 2001, face au difficultés socio économiques et sanitaires des populations, les responsables de la mosquée décident de l’ériger en centre islamique Aç Habul Kahaf en référence au mythe des habitants de la Grotte révélé dans le Saint Coran.
Les responsables du centre assaillis par les difficultés
Une visite des installations du centre, dimanche dernier, permet de se rendre compte de l’engagement et du sérieux des responsables dans l’édification de la foi. Les toilettes de part et d’autres sont d’une propriété irréprochable. La mosquée vendredi devient exiguë devant le nombre important de fidèles. La grande curiosité est du côté de l’infirmerie du centre. Les consultations sont à 200 FCFA. Les médicaments et les analyses biologiques sont à des coûts réduits par rapport à ceux pratiqués dans les pharmacies et autres centres de santé. Mieux, les médicaments offerts en (dons) au centre sont distribués gratuitement aux patients. « Notre leitmotiv, c’est le social. Le Recteur tient beaucoup à ce que nous puissions financer certains médicaments afin que les malades les aient à des prix très bas. Nous ne recherchons pas de ristourne », explique Issa Traoré, gestionnaire de l’infirmerie. Du 15 au 16 septembre dernier, le centre par l’entremise de son infirmerie socio-sanitaire des consultations de masse, de vaccination et de sensibilisation. En faveur de 900 personnes démunies. De même 736 personnes ont été vaccinées contre la méningite A+C, la méningite ACYW135, la fièvre typhoïde, le tétanos l’hépatite B et la fièvre jaune. Malgré ces actions notables, les responsables du centre ont aujourd’hui besoin de soutien pour répondre aux nombreuses sollicitations des démunis. En effet, les ressources qui proviennent essentiellement des quêtes du vendredi, des cartes de soutien, des ventes de calendriers et autres gadgets à l’effigie s’avèrent insuffisantes pour répondre aux attentes des populations. Depuis le début du mois de Ramadan par exemple, ils sont assaillis par des personnes. « Ce sont des personnes de bonnes volonté qui nous viennent en aide en matière de lait de sucre et autre. «C’est un véritable Sos que nous lançons aux bonnes volontés afin qu’’elles nous aident», plaident Ta Irié Leon Moussa, secrétaire général et Touré Fousseni, chargé des affaires extérieures du Centre islamique Aç Habul Kahaf. Dont les projets à court terme sont entre autres l’équipement de l’infirmerie en matériels et médicaments, la construction d’une maternité, l’équipement informatique et bureautique pour l’administration ou encore des livres et documents religieux pour la bibliothèque. En ce qui concerne, les projets à long terme l’iman Kéita et ses collaborateurs rêvent d’un complexe avec une école reconnue par le ministère de l’éducation nationale, un espace sportif et culturel. Le centre islamique Aç Habul Kahaf n’est pas, selon ses responsables, une secte de l’islam. « Tout ce que nous faisons est dans l’optique de faire avancer la communauté», aiment-ils à se justifier. Musulmans ou non peuvent bénéficier des prestations fournies.
ABOU TRAORÉ
La bibliothèque manque cruellement de livres
Les quelques médicaments disponibles ne satisfont pas tous les besoins des patients
Iman Assoumana Kéita, recteur du Centre islamique Aç Habul Kahaf
« Que les personnes de bonne volonté nous viennent en aide »
Comment va le Centre islamique Aç Habul Kahaf ?
Bien. Il suffit de faire un tour ici les vendredis pour constater l’affluence. Les gens viennent de loin pour prier dans notre mosquée. Ce qui est la preuve que nous sommes sur la bonne voie d’édification de la foi. Notre vœu est que les gens viennent visiter notre centre pour constater ce que nous faisons et dans la même occasion voir dans quelle mesure ils peuvent nous aider pour faire avancer la communauté.
Quelles sont les difficultés majeures que vous rencontrez dans cette œuvre d’édification de la foi ?
Ce n’est pas facile de s’engager dans la voie d’aide aux populations démunies, vulnérables et défavorisées. Pour notre cas, il faut des livres pour la bibliothèque afin que les gens viennent se former. Nous en avons quelques uns mais cela ne suffit pas. Au niveau de l’infirmerie, il nous est impossible d’intéresser ceux qui y travaillent. Nous avons également mal au cœur de diagnostiquer le mal des patients et leur donner une ordonnance sans pouvoir leur offrir des médicaments de première nécessité. Nous nous battons tous les jours pour chercher des médicaments à offrir aux nécessiteux. Dont certains ne peuvent même pas payer la consultation de 200 FCFA. Nous avons, aujourd’hui besoin de beaucoup de moyens pour aider tous ceux là. Nous soignons tout le monde, musulmans ou non. Et invitons les personnes de bonne volonté à nous aider afin qu’on aide aussi nos semblables en détresse.
Quels sont vos projets à court et long termes ?
Notre ambition à court terme est d’avoir une maternité. Sans oublier l’équipement de l’infirmerie en matériels et médicaments. Sur le plan de la formation nous avons en projet la construction d’une école confessionnelle islamique reconnue par le ministère de l’Éducation nationale. Nous songeons à avoir des livres et documents religieux pour la bibliothèque. De l’équipement informatique et bureautique pour l’administration.
Propos recueillis par ABOU TRAORÉ
