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Assemblée générale constitutive du Conseil national islamique
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- Titre
- Assemblée générale constitutive du Conseil national islamique
- Editeur
- La Voie
- Date
- 6 janvier 1993
- Page(s)
- 1
- 5
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Conseil Supérieur Islamique
- Balla Keita
- Congrès CNI (1993)
- Front populaire ivoirien
- Diaby Moustapha
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- Conseil National Islamique
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007546
- contenu
-
La communauté musulmane de Côte d'Ivoire, nous le disions dans notre livraison d'hier, semble déchirée. Après les partisans de M. Moustapha Diaby dit Koweit, président décrié du Conseil supérieur islamique (CSI), qui ont livré leur opinion, nous vous proposons aujourd'hui la réaction de Yacouba Touré, membre-fondateur de l'AEEMCI, de la communauté musulmane de la Riviera, du CIRA.
Le 28 novembre dernier, les forces de l'ordre dispersaient les musulmans venus en grand nombre pour l'assemblée générale constitutive du Conseil national islamique, au motif que celle-ci n'avait pas été autorisée. La partie est cette fois remise pour le 9 janvier prochain.
Interrogé sur l'opportunité de la création de la nouvelle association, M. Yacouba Touré indique que la Côte d'Ivoire est un pays de droit, où il existe la liberté d'association. Le régime ivoirien n'est pas celui de type collectiviste dans lequel tous les citoyens appartiennent à un même parti, un même syndicat. Comme tel, les musulmans de Côte d'Ivoire veulent user, dit-il, de leur droit de s'associer librement. L'un des articles des statuts du Conseil supérieur islamique stipule pourtant que les associations musulmanes existantes et à naître font partie dudit Conseil. Mais M. Yacouba Touré trouve que cela est grave pour la constitution même de la Côte d'Ivoire. Le Conseil national islamique, dont l'assemblée générale constitutive est prévue pour le 9 janvier prochain, répond, selon M. Touré, au souci qu'ont les musulmans de s'organiser indépendamment de toute pression politique, de tout clin d'œil de quelque bord que ce soit. Bien sûr, poursuit-il, les musulmans sont des citoyens de ce pays, en tant que tels, ils ne sont pas en dehors de l'évolution politique de la Côte d'Ivoire, des luttes, etc, mais ils le font à titre individuel.
Concernant le Conseil supérieur islamique, il y a eu en décembre 90, à San Pedro, un séminaire au cours duquel il a été décidé que compte tenu du nombre élevé d'associations musulmanes, l'idéal serait d'évoluer vers une sorte de fédération. Mais l'adhésion à cette fédération serait libre, sans contrainte. M. Yacouba Touré s'étonne que le ministre de l'Intérieur puisse accepter l'existence d'une association, en l'occurrence le CSI, dont l'un des statuts stipule que les autres associations existantes ou à naître font partie du CSI.
La Côte d'Ivoire, indique M. Touré, compte 5 millions de musulmans, au bas mot. Ces derniers, par manque d'organisation, n'ont aucun dispensaire, aucun hôpital, aucun grand lycée, aucune grande école. Or, poursuit-il, si ceux-ci parviennent à mettre sur pied une structure qui inspire confiance, ils arriveront à se mettre au service de la Côte d'Ivoire, à son développement. Mais, souligne-t-il, avec force, cela doit se faire de façon indépendante, loin de toute pression politique.
Répondant à ceux qui soutiennent que le Conseil national islamique à naître est suscité par le ministre Balla Kéita, M. Touré indique qu'il laisse à ces personnes l'entière responsabilité de leurs propos. Par rapport à l'opinion qui affirme que les musulmans sont divisés pour les 600 millions de francs octroyés depuis 10 ans par la Banque islamique de développement à la communauté musulmane de Côte d'Ivoire, il dit que c'est une injure grave faite aux musulmans ivoiriens que de penser ainsi. Il s'agit de pouvoir s'organiser librement.
A propos de l'assemblée générale constitutive du Conseil national islamique du 9 janvier prochain, toutes les garanties ont été données par l'autorité administrative pour sa tenue. Celle-ci, indique M. Yacouba Touré, est placée sous la coupe du Conseil supérieur des imams.
Pour terminer, il lance un appel en direction des musulmans pour que ces derniers prennent leurs responsabilités vis-à-vis d'eux-mêmes, de leur conduite et de leurs enfants.
Souleymane T. Senn
avec la collaboration d'Aristide Silud