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Symposium international au profit des dignitaires religieux et autres acteurs : puiser du dialogue interreligieux les solutions pour un monde apaisé
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- Titre
- Symposium international au profit des dignitaires religieux et autres acteurs : puiser du dialogue interreligieux les solutions pour un monde apaisé
- Créateur
- Josué F. Mehouenou
- Editeur
- La Nation
- Date
- 27 mai 2015
- Résumé
- Trois jours, c'est peut-être peu, mais largement suffisant pour évoquer le dialogue interreligieux et interculturel, gage de paix et de développement, surtout en ces années où flambent l’intolérance, les crimes religieux et autre fanatisme qui se réclament aussi de la même obédience. Depuis hier et jusqu'à demain jeudi 28 mai, des acteurs et dignitaires de toutes les religions du monde s’y penchent à Cotonou. Pour eux, il faut un nouvel ordre mondial, et conformément aux vœux du président de la République, Boni Yayi, gagner aussi « le défi de l’intolérance».
- Page(s)
- 1
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- Sujet
- Albert Tévoédjrè
- Boko Haram
- Catholiques
- Dialogue interreligieux
- Organisation des Nations Unies
- Pape François
- Pluralisme religieux
- Protestants
- Religions endogènes
- Shebab
- Thomas Boni Yayi
- Vodoun
- Terrorisme
- Radicalisation
- Extrémisme
- Couverture spatiale
- Cotonou
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003539
- contenu
-
Trois jours, c'est peut-être peu, mais largement suffisant pour évoquer le dialogue interreligieux et interculturel, gage de paix et de développement, surtout en ces années où flambent l’intolérance, les crimes religieux et autre fanatisme qui se réclament aussi de la même obédience. Depuis hier et jusqu'à demain jeudi 28 mai, des acteurs et dignitaires de toutes les religions du monde s’y penchent à Cotonou. Pour eux, il faut un nouvel ordre mondial, et conformément aux vœux du président de la République, Boni Yayi, gagner aussi « le défi de l’intolérance».
« Adorateurs de Dieu, nous voulons en finir avec le sang qui coule comme un océan ravageur... et c’est la raison pour laquelle nous disons que nous créons ici le front contre la barbarie...». Ces mots du président du Comité de pilotage du symposium international sur la paix et le développement par le dialogue interreligieux et interculturel, le professeur Albert Tévoédjrè ont retenti, hier, à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de ladite rencontre, non sans échos, devant un parterre de personnalités, religieuses pour la plupart et représentants de toutes les confessions, quelles qu’elles soient.
Défis majeurs des temps présents
Une rencontre, rendue nécessaire par l’intolérance religieuse, devenue par la force des choses, l’un des défis majeurs des temps présents. L’initiative, en plus d’être applaudie par ses acteurs, est aussi très soutenue par eux et ils en attendent, que se lève, depuis Cotonou au Bénin, terre du Vodoun, un autre jour. Celui de la cohabitation et de la coexistence pacifique entre frères et sœurs du monde, peu importe leur foi, tous étant adorateurs du seul et même Dieu. C’est donc une rencontre de mille espoirs, pour freiner une «nature humaine totalement destructrice» qui se tient un an après l'invitation adressée par le pape François à Shimon Peres pour venir prier avec lui au Vatican. Pour le professeur Albert Tévoèdjrè, cette démarche est vraiment utile aujourd’hui et il en remercie profusément le chef de l’Etat béninois, le président Boni Yayi qui lui également, comme tous les dirigeants africains, en a visiblement marre du sang innocent qui coule à profusion du fait des attaques des groupes terroristes et extrémistes. Raison pour laquelle il dit attendre de la rencontre de Cotonou, des propositions concrètes. Pour faire du dialogue interreligieux, un début de solutions à ces multiples crises aux racines religieuses.
Afin que nous n’ayons plus à désespérer de l’humanité...
«Le phénomène du terrorisme radical à connotation religieuse a pris une envergure si dévastatrice dans notre monde, que la communauté internationale s’est obligée à adopter des méthodes fortes pour espérer l’endiguer avec des moyens militaires...». Lesquels ont laissé transparaître leurs failles, obligeant ainsi d'autres acteurs à envisager autrement la lutte. Notamment pour venir à bout des meurtres et assassinats individuels et collectifs, des enlèvements, des prises d’otages, des attaques de campus universitaires... ou encore d’autres organisations à visée criminelle comme les Shebab, Boko Haram. Autant d’évènements qui secouent l’Afrique surtout et qui imposent un nouvel ordre. Mais aussi une solution qui pourrait venir du dialogue interreligieux.
En tout cas l’agenda du symposium de Cotonou fait une place de choix aux actions à engager contre l’intolérance religieuse et se propose à terme, «une boussole, une espérance, une réalité concrète». Ces moyens qui constitueront un gouvernail pour la jeunesse paraissent déjà comme un début de solutions, insinuera le professeur Albert Tévoédjrè. Toujours est-il que pour lui, tout comme pour le président Boni Yayi, il faut en arriver là, afin que «nous n’ayons plus à désespérer de l’humanité» face à ce que ce dernier qualifie de « tant d’horreur... toutes ces cruautés...».
Rebelles à espérance têtue
Cette espérance paraît « têtue », ainsi que le relève le professeur Albert Tévoédjrè, mais il faut y croire. Et le président Boni Yayi, face à ses hôtes, notamment les représentants des chefs d'Etat de la sous-région, du pape François, et divers responsables et dignitaires des religions du monde n'a pas manqué de relever tout l’espoir qu’il fonde sur ce symposium. II voudrait surtout qu’il se penche sur la situation de la femme et des enfants «qui paient le plus lourd tribut», face au «désastre humain causé par une presse de haine à l'instar de la radio mille collines...» Les médias, dira-t-il, «sont au centre de nos préoccupations, au regard de leur prolifération et de l’impact de leurs messages sur les populations», surtout que plus d’un font actuellement dans les «provocations gratuites aux conséquences fâcheuses». Pour Boni Yayi, le symposium de Cotonou doit penser à «créer un organe à l’échelle du continent pour que le dialogue franc devienne pérenne et soit relayé à grande échelle». Peut-être, via un manifeste pour la tolérance ou encore un document-boussole qui «tiendra la promesse des fleurs pour que l'Afrique soit un continent qui part de bon pied dans un contexte de fraternité renouvelée et qui fera gagner le défi de l’intolérance». De quoi faire dire au professeur Albert Tévoèdjrè «que nous sommes des rebelles» ayant aussi une «espérance têtue».
Et comme, s'il fallait aux participants à ce symposium, une illustration de la cohabitation interreligieuse, des bénédictions ont été dites par des dignitaires des religions endogène, musulmane, judaïque et chrétienne, suivies de messages de soutien dont les plus importants sont ceux du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies et du pape François.