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Séance de travail entre le MISPC et les responsables du culte musulman : prévenir d'éventuelles répercussions de la crise malienne sur le Bénin
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- Titre
- Séance de travail entre le MISPC et les responsables du culte musulman : prévenir d'éventuelles répercussions de la crise malienne sur le Bénin
- Créateur
- Sabin E. Loumedjinon
- Editeur
- La Nation
- Date
- 18 janvier 2013
- Résumé
- Sécuriser le Bénin et prévenir d'éventuelles répercussions de la situation au nord du Mali sur le pays. C'est l’objectif de la rencontre d'échanges qui a eu lieu hier jeudi 17 janvier, entre le ministre en charge de la Sécurité publique, Benoît Dègla et les responsables du culte musulman.
- Page(s)
- 3
- Sujet
- Ahmadiyya
- Benoît Assouan Comlan Dègla
- Enseignement confessionnel islamique
- Ibrahim Ousmane
- Issiaka Alao Ligali
- Paix
- Pluralisme religieux
- Rana Farooq Ahmad
- Union africaine
- Union Islamique du Bénin
- Terrorisme
- Radicalisation
- Couverture spatiale
- Mali
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003489
- contenu
-
Sécuriser le Bénin et prévenir d'éventuelles répercussions de la situation au nord du Mali sur le pays. C'est l’objectif de la rencontre d'échanges qui a eu lieu hier jeudi 17 janvier, entre le ministre en charge de la Sécurité publique, Benoît Dègla et les responsables du culte musulman.
Poser l’épineux problème d’insécurité grandissante qui menace toute la sous région ouest-africaine et en particulier le Bénin et recueillir des suggestions de la part des principaux responsables religieux musulmans. C’est l’exercice auquel s’est attelé hier le ministre Benoît Dègla.
Mine serrée et d'un ton ferme le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des cultes a expliqué à ses invités que le Mali est loin certes, mais ce qui se passe là-bas ne peut pas rester sans répercussions sur le Bénin. A cela, il ajoute la situation qui prévaut dans le pays depuis un certain temps avec de prétendus prédicateurs venus de l’extérieur pour détruire la base de notre culture de paix, mettre à mal la cohabitation pacifique entre les religions et semer l’insécurité dans le pays. Benoît Dègla en donne polir preuve les propos tenus par certains de ceux-là, en début de semaine, sur une chaîne de télévision de la place. Puis, il évoque les bourses d’études de nature douteuse qui sont maintenant offertes régulièrement, depuis quelques années, à de jeunes Béninois qui vont, souligne-t-il, étudier dans des écoles coraniques de certains pays reconnus par la communauté internationale comme étant de réputation douteuse. Le ministre en charge de la Sécurité a multiplié à foison les exemples avant de revenir sur le cas récent relatif aux propos de certains groupes intégristes musulmans qui ont menacé de représailles le Bénin, pour avoir demandé, au nom de la présidence de l’Union Africaine, une intervention militaire au nord du Mali. Le groupe terroriste qui sévit chez le grand voisin de l’Est n’a pas été occulté. Bref, il y a une série de cas qui sont de nature à inquiéter chaque Béninois vu la porosité de nos frontières.
« Non, nous ne laisserons personne abuser de l’hospitalité légendaire du peuple béninois » a martelé le ministre pour qui, il ne sera plus question désormais de laisser qui que ce soit venir prêcher quoi que ce soit sur le sol béninois sans remplir toutes les formalités requises.
Pour leur part, les responsables musulmans ont unanimement salué la démarche de l’autorité et souhaité que des rencontres de cette nature se répètent.
Puis, chacun des groupes présents a donné sa version de ce qu’il connaît de la situation et fait des propositions.
Que ce soit le représentant de l’Union islamique du Bénin, El Hadj Ligali Siaka, le président de la Jamaat islamique ahmadiyya Bénin, Rana Farooq Ahmad, ou le représentant du Collège des imams, El Hadj Ousmane Ibrahim, ils ont été unanimes. « L’Islam est une religion de paix et d’amour. », ont-ils dit avant de préciser que comme dans toutes les religions du monde, il y a toujours des fanatiques. C’est le cas malheureusement de ceux qu’on appelle aujourd’hui « intégristes qui salissent le nom de la sainte religion musulmane » ont-ils regretté. Puis, ils ont pris l’engagement d’apporter leur aide à l’Etat béninois dans cette nouvelle lutte contre l’insécurité. Surtout celle provenant de ceux qui ont choisi de se mettre en marge de cette religion de tolérance qu’est l’Islam.