Article
Célébration de la nuit du destin. L'Imam Idriss Koudouss aux leaders politiques : "Evitez les interprétations tendancieuses de la résolution 1633"
- Titre
- Célébration de la nuit du destin. L'Imam Idriss Koudouss aux leaders politiques : "Evitez les interprétations tendancieuses de la résolution 1633"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Anzoumana Cissé
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 31 octobre 2005
- DescriptionAI
- La communauté musulmane de Côte d'Ivoire a célébré la Nuit du destin les 29 et 30 octobre 2005, commémorant la descente du Coran. Le thème central était la coexistence intercommunautaire, dans un contexte de crise politico-militaire. Les leaders religieux et politiques ont appelé à la paix, à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale, exhortant les Ivoiriens à surmonter les divisions et à œuvrer pour l'intérêt général.
- Sujet
- Djiguiba Cissé
- Idriss Koudouss Koné
- Forum des confessions religieuses
- Ediémou Blin Jacob
- Mosquée de la Riviéra Golf
- Conseil National Islamique
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Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011477
- contenu
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La communauté musulmane de Côte d'Ivoire a commémoré la descente du Saint coran.
« La coexistence intercommunautaire en Côte d'Ivoire », c'est le thème de la Nuit du destin, célébrée dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre 2005 par la communauté musulmane ivoirienne, à la grande mosquée de la Riviera Golf. Nuit de paix, à valeur symbolique au plan spirituel, elle marque, selon la tradition islamique, la date de la descente du Saint coran au prophète Mouhammad (Salut et paix sur lui). Le président du Conseil national islamique (CNI) l'Imam Idriss Koudouss a indiqué que la recherche de la paix et du salut est une préoccupation pour tous au cours de cette nuit, qui intervient dans la dernière décade du mois de Ramadan. Le chef religieux a relevé que la crise politico-militaire du 19 septembre 2002 a fragilisé le tissu social et cristallisé la méfiance entre les frères ivoiriens, entre les Ivoiriens et leurs frères de la sous région. « ( ) Nous pouvons affirmer avec force que la variété et la diversité humaines font partie de la bénédiction et de la miséricorde de Dieu.
Les peuples sont invités à cet effet, à aller au-delà de la simple coexistence, à chercher et à nouer des relations d'entraide », a-t-il recommandé. Avant d'inviter les acteurs politiques ivoiriens à oeuvrer pour préserver la paix sociale. Et à surmonter leurs contradictions, en ne privilégiant que l'intérêt général au détriment des intérêts égoïstes et partisans ». Abordant l'actualité du pays, l'Imam Koudouss s'est voulu clair : « Evitez les interprétations tendancieuses de la résolution 1633 des Nations Unies, qui n'est en réalité, qu'une recherche d'équilibre et de consensus ». Selon lui, il revient aux Ivoiriens seuls de faire la paix, de se réconcilier et de construire ensemble leur Nation. Il a exhorté la classe politique, la société civile, à observer une « attitude responsable » afin de conjurer les risques annoncés de l'après 30 octobre 2005. Le président du Forum national des confessions religieuses de Côte d'Ivoire (FNCR-CI), le Révérend Pasteur Ediémou Blin Jacob, pour sa part, a signifié que les différentes religions doivent cohabiter. « Il n'existe pas de famille musulmane qui n'ait pas de liens avec une famille chrétienne et vice versa », a-t-il fait remarquer. Précisant que les intrigues politiciennes n'ont pas réussi à opposer les communautés religieuses vivant en Côte d'Ivoire.
« C'est le résultat de la résistance des leaders religieux. Continuons à maintenir cette cohésion sociale que des inconscients tentent de troubler », a suggéré le Révérend Pasteur Ediémou. Le porte-parole du Conseil supérieur des Imams (COSIM) l'Imam Cissé Djiguiba a, quant à lui, appelé à la quiétude et à la sérénité. « ( ) J'ai foi que la paix n'est plus loin », a-t-il rassuré. L'Imam Binaté Boureihma, au nom du ministre des Cultes, a souligné que les Ivoiriens doivent intensifier leurs prières. Il dit être convaincu que seul Dieu pourra sauver la Côte d'Ivoire. Le moins qu'on puisse écrire, c'est que la nuit du destin a été marquée par des prières, des prêches et des invocations. Cette nuit est supérieure à mille nuits d'adoration, soit 83 ans 4 mois d'années d'adoration. En tout cas, les différentes mosquées n'ont pas désempli le samedi dernier.
De Koumassi à Treichville, en passant par Marcory, c'était la même ambiance religieuse. Du côté d'Abobo, par exemple, le maire Adama Toungara et son conseil municipal ont communié avec les fidèles de la commune. M. Toungara a demandé, aux musulmans, de prier davantage pour un retour rapide de la paix en Côte d'Ivoire. Il a aussi émis le voeu qu'il y ait à la tête du pays un nouveau chef qui pourra réconcilier tous les Ivoiriens.