Article
Partage de l'héritage en islam
- Titre
- Partage de l'héritage en islam
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Diawara Samou
- Editeur
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Le Patriote
- Date
- 12 septembre 2005
- DescriptionAI
- Ce texte, basé sur une conférence de l'Imam Bakoroba Bakayoko, détaille les règles de l'héritage en Islam, soulignant la priorité des enfants après le remboursement des dettes du défunt. Il précise que si un homme décède, ses parents reçoivent 1/6 chacun et le reste revient à ses enfants (filles et garçons). En revanche, si une femme décède, seules ses filles et les filles de ses fils héritent d'elle. Le texte mentionne également que les enfants naturels héritent de leur mère mais pas de leur père, et que les personnes de religions différentes n'héritent pas entre elles.
- Sujet
- Anzoumana Konaté
- Sékou Sylla
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011466
- contenu
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Contrairement aux préjugés, dans le partage de l'héritage, l'Islam fait la part belle aux enfants.
Imam Bakoroba Bakayoko (adjoint de l'Imam de Port-Bouët) : "Les enfants sont prioritaires"
«Funérailles et partage de l'héritage en islam». C'est le thème de la conférence initiée par l'Association des femmes musulmanes de la commune de Cocody. C'était le samedi 10 septembre dernier, à la mosquée An Nour de la Riviera 2. Pour le conférencier, l'Imam Bakoroba Bakayoko, adjoint de l'Imam de Port-Bouët, prédicateur et formateur au Conseil supérieur des imams (COSIM), le partage de l'héritage en islam est un sujet très complexe et délicat, surtout qu'il s'agit de l'argent.
D'emblée, il définit l'héritage en islam comme l'ensemble de tous les biens et dettes laissés par le défunt. Selon lui, avant tout partage, les dettes du défunt sont d'abord remboursées. Parmi ces dettes, il y a la «zakate» (le sacrifice annuel) obligatoire pour tout musulman. «Et c'est seulement avec le reste qu'on peut parler de partage», souligne-t-il. Avant de préciser que si c'est l'homme qui meurt, son père et sa mère ont droit chacun à 1/6 de ses biens (s'ils ne sont pas vivants, ces biens vont à leurs enfants). Et le reste des biens est destiné aux enfants (filles et garçons). Lorsque c'est la femme qui meurt, avec les parents, c'est la même procédure. Cependant, au niveau des enfants, seules les filles et les filles des fils peuvent hériter. «Les fils ne peuvent hériter de leur mère», tranche-t-il.
Avant de souligner que les enfants naturels, au contraire, héritent de leur mère, mais pas de leur père. Aussi, pour l'Imam Bakayoko, en islam, les fidèles de deux religions différentes ne bénéficient pas d'héritage. Concernant les funérailles, l'Imam déplore que souvent, au lieu d'apporter de l'aide à la famille éplorée, des gens profitent pour l'amener à dépenser plus. «Après le décès du Cheick Anzoumana Konaté, le repas devait venir d'ailleurs pour la famille. Mais le constat est qu'on a l'impression que tous viennent manger là-bas. Car ce sont 10 sacs de riz qui sont préparés chaque jour», révèle-t-il en guise d'exemple. Notons que cette conférence s'est déroulée en présence de l'Imam de la mosquée An Nour de Riviera, Sekou Sylla.