Article
Hadj 2006. À moins d'un mois des premiers départs : les pèlerins traînent les pieds
- Titre
- Hadj 2006. À moins d'un mois des premiers départs : les pèlerins traînent les pieds
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Anzoumana Cissé
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 17 novembre 2005
- DescriptionAI
- Les inscriptions pour le Hadj 2006 en Côte d'Ivoire, dont la date limite était le 15 novembre 2005, connaissent une faible affluence générale. Les associations religieuses attribuent cette situation à la conjoncture sociopolitique, au récent mois de Ramadan et à l'habitude des pèlerins de s'inscrire tardivement, bien que le Conseil National Islamique enregistre un succès grâce à sa campagne de sensibilisation. Les visites médicales obligatoires sont également peu fréquentées, malgré des départs pour la Mecque prévus dès la mi-décembre 2005.
- Sujet
- Comité National pour l'Organisation du Pèlerinage à la Mecque (CI)
- Ligue Islamique des Prédicateurs de Côte d'Ivoire
- Hadj
- Conférence Islamique pour l'Organisation des Pèlerinages
- Association musulmane pour l'organisation du pèlerinage à la Mecque
- Conseil National Islamique
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011368
- contenu
-
La date des inscriptions des pèlerins pour le Hadj 2006 est officiellement expiré depuis le mardi 15 novembre 2005. Ce n'est pas la grande joie au niveau des associations religieuses que notre équipe reportage a visitées. Les futurs pèlerins traînent encore les pieds. A la Conférence islamique pour l'organisation des pèlerinages (CIOP), il n' y a pas d'affluence.
Le secrétaire permanent de cette association islamique, Abou Kamagaté indique que cette situation est liée à deux raisons : la situation sociopolitique du pays et le mois de ramadan (qui vient de s'achever). Selon lui, l'actualité sociopolitique fait que les futurs pèlerins sont réticents. Ils évoquent toujours le problème d'argent. « Nous avions tenu une réunion ces jours-ci avec le commissaire du Hadj Mamadou Sanogo. Nous lui avons dit que la date butoir des inscriptions des pèlerins (15 novembre 2005) ne nous arrange pas. Et qu'il fallait la repousser», relève-t-il. M. Kamagaté affirme que depuis le lundi 14 novembre dernier, quelques potentiels pèlerins commencent à se signaler. « Ils viennent au compte-gouttes. Nous espérons que d'ici la fin de la semaine, les choses iront pour le mieux», souhaite le secrétaire permanent de la CIOP. Du côté de l'Association musulmane pour l'organisation du pèlerinage à la Mecque (AMOP), c'est le même son de cloche. La présidente de cette association Hadja Kané Brigitte dit ne pas être surprise par la faible mobilisation des futurs pèlerins pour leur inscription. Car poursuit-elle, les pèlerins ont pris certaines habitudes qui ne sont pas bien.
Ils attendent généralement après le mois de ramadan pour venir s'inscrire. «Il n'est pas encore tard. La confection des passeports n'a pas encore commencé. Chez nous, il y a beaucoup d'engouement», fait-elle remarquer. Avant d'inviter les pèlerins à venir s'inscrire le plus tôt possible. Les pèlerins doivent se dépêcher afin d'éviter les problèmes rencontrés l'année dernière. Lesquels étaient liés principalement à l'hébergement. Pour le Hadj 2005, les pèlerins ont tellement traîné les pieds, que les logeurs saoudiens étaient obligés de rompre le contrat avec des associations. «Notre objectif c'est d'atteindre les mille pèlerins que l'option «Etat-facilitateur» (CNOPM, AMOP, SI2 AP) s'est fixé», a affirmé Hadja Kané.
Contrairement aux autres associations, le décor est différent au Conseil national islamique. La salle de réception du Comité national pour l'organisation du pèlerinage à la Mecque (CNOPM), a refusé du monde le lundi 14 novembre dernier. Toutes les chaises réservées pour la circonstance, aux pèlerins et parents de pèlerins étaient occupées. Le responsable Marketing du CNOPM, El hadj Moussa Bamba, que nous avons approché précise que les chiffres enregistrés sont nettement acceptables par rapport à l'année précédente, à la même période. «En tout cas, nous enregistrons un nombre important de pèlerins chaque jour que Dieu fait. Et nous comptons atteindre le quota réservé au CNI, dans les semaines à venir», confie-t-il. Le nombre élevé des enregistrements, selon lui, est le résultat de la campagne de sensibilisation entreprise dans les différentes mosquées du district d'Abidjan. Une délégation de la Ligue Islamique des Prédicateurs de Côte d'Ivoire (LIPCI) est en train de sillonner toutes les coordinations du CNI de tout le territoire national, poursuit Moussa Bamba. A la question de savoir que fait le CNI de ses retombées pécuniaires, El Hadj Bamba s'est voulu clair : «Nos résultats financiers du Hadj sont investis dans la communauté. Nous avons mis à la disposition du Conseil supérieur des Imams (COSIM) un nouvel outil informatique, après le cambriolage du siège de cette structure. Nous avons également apporté notre contribution à l'extension du groupe scolaire Iqra ( )»
Visites médicales
Les visites médicales sont obligatoires pour tout pèlerin. Ces derniers sont soumis à six vaccins : la fièvre jaune, la méningite, l'ACYW 135, la fièvre typhoïde, la grippe et la pneumonie. Chaque pèlerin doit débourser plus de 30.000 FCFA pour se faire vacciner. Un certificat d'aptitude pour le Hadj sera délivré aux pèlerins qui ne souffrent d'aucune maladie. Mais futurs Hadja et El Hadj ne se bousculent pas pour le moment à l'Institut national d'hygiène public (INHP) de Treichville. Les pèlerins qui se sont fait vacciner à ce jour, (à la date du lundi 14 novembre 2005), sont estimés à 317 personnes. Le moins qu'on puisse écrire, c'est que les pèlerins pour le Hadj 2006 traînent les pieds. Il est bon de retenir que les premiers départs pour la Mecque sont programmés pour les 18, 19 et 20 décembre 2005. Le retour est fixé au 14 janvier 2006.