Article
Hadj 2004 : l'association foi dénonce la gestion du ministre Gnonkonté
- Titre
- Hadj 2004 : l'association foi dénonce la gestion du ministre Gnonkonté
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Doumbes
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 17 décembre 2003
- DescriptionAI
- L'Imam Aboubacar Chérif, président du Front de la Oummat islamique (FOI), dénonce la gestion du Hadj 2004 par le ministre des Cultes, Gnonkonté Désiré. Il critique l'imposition de compagnies aériennes et d'une banque unique, le manque de transparence financière, et la mainmise du ministère sur l'organisation au détriment des autres associations musulmanes. L'Imam Chérif juge également le coût du Hadj exorbitant et demande une révision à la baisse, une aide gouvernementale ou la libéralisation de l'organisation, ainsi que le versement de commissions aux associations.
- Sujet
- Comité National pour l'Organisation du Pèlerinage à la Mecque (CI)
- Bakary Chérif
- Front de la Oumat Islamique
- Hadj
- Désiré Gnonkonté
- Laurent Gbagbo
- Conseil National Islamique
- Couverture spatiale
- Attécoubé
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011222
- contenu
-
Le président du Front de la Oummat islamique (FOI) l'Imam Aboubacar Chérif ne partage pas la méthode de gestion du Hadj 2004 du ministre des Cultes, Gnonkonté Désiré. Il a tenu à le signifier hier, au cours d'un point de presse qu'il a animé au siège de son association à Attécoubé.
En effet, l'Imam Chérif n'approuve pas la décision du ministre d'imposer, aux pèlerins ivoiriens, un certain nombres de compagnies aériennes et une banque pour le dépôt de leur argent. Pour le leader du FOI, le gouvernement doit, soit libéraliser l'organisation du Hadj, soit apporter une aide conséquente aux pèlerins ivoiriens. Surtout, selon le président du FOI, tous les chefs d'Etat, depuis Houphouët-Boigny jusqu'à aujourd'hui, l'ont toujours fait. A ses yeux, «le Président Gbagbo montre qu'il est prêt à faire mieux que ses prédécesseurs», n' eut été la crise civilo-militaire.
Pour l'Imam Bakary Chérif, par ailleurs, président de la Confédération des Associations et Conseils islamiques, la gestion de l'argent que les pèlerins doivent verser dans une banque de la place n'est pas transparente.
Le conférencier n'apprécie pas, non plus, le fait que le ministre des Cultes ait mis à la tête de quatre commissions sur cinq de l'organisation du Hadj, des membres du CNI (qu'il s'est refusé à nommer) : les commissions «finance et administration», «transport», «encadrement, sanitaire» et «hébergement».
Il dénonce, à ce niveau, une injustice qui se traduit par le fait que «le ministère soit devenu la direction du CNOPM (structure chargée au CNI de l'organisation du Hadj) au détriment des 12 autres organisations musulmanes.
Le président du FOI qui estime que le plan d'organisation du ministre est tout de même bon. Seulement, il extime qu'il tombe dans la précipitation. L'un des griefs du président Chérif est relatif au prix du Hadj fixé à 1 500 000 F qu'il juge exorbitant et demande à le ramener entre 1 350 000 et 1 400 000. A cela, il faut ajouter l'exigence pour le gouvernement de verser, aux associations, «les commissions» et l'ouverture d'un guichet pour le versement de l' argent.