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Titre
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Tentative d'assassinat à la grande Mosquée de la Riviera Golf, hier : en pleine réunion, cinq Imams échappent à un tireur isolé
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Date
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11 février 2004
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DescriptionAI
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Cinq Imams du Conseil supérieur des Imams (COSIM) et un entrepreneur musulman ont échappé à une tentative d'assassinat par balle à la Grande Mosquée de la Riviera Golf. Le tir, survenu lors d'une réunion, n'a fait aucune victime mais la balle a traversé la mosquée, brisant deux vitres avant de ricocher. Une enquête est en cours pour déterminer le mobile et les circonstances de cet incident, que certains fidèles lient au contexte politique.
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Identifiant
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iwac-article-0011175
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Droits
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contenu
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Cinq Imams du Conseil supérieur des Imams (COSIM) et un entrepreneur, fidèle musulman, ont échappé, hier mardi 10 février à un coup de feu d'un tireur isolé à la grande Mosquée de la Riviera Golf. On ignore jusque-là le mobile et les circonstances exactes de l'incident. Mais tout porte à croire que le tireur s'était posté à une très grande distance de la Mosquée, notamment loin de l'entrée du lieu de Culte où les guides religieux attablés tenaient une réunion. Le tir, heureusement, n'a fait aucune victime mais la balle dirigée contre les Imams a d'abord brisé une vitre, puis a parcouru toute la largeur du lieu saint estimé à 70 ou 80 mètres, avant de fendre une autre vitre située dans le sens opposé au premier impact. Elle a ensuite ricoché à cinq mètres du second impact à l'intérieur de la mosquée, sur la moquette servant de natte de prière.
L'Imam de la Mosquée An-Nour de la Riviera II, El Hadj Sékou Sylla, présent à la table de séance lors de la tentative d'assassinat, affirme n'avoir pas vu le tireur tout comme ses autres frères du COSIM. Son témoignage est édifiant et montre toute la baraka divine dont ils étaient porteurs pendant la seconde du tir. «Nous étions, précise-t-il, depuis 10h 30 en réunion ici (ndlr : la terrasse d'entrée à l'intérieur de la mosquée) avec les Imams Traoré Mamadou, le recteur de la grande mosquée de la Riviera Golf, son adjoint Bachir, Ousmane Diakité de la Riviera Bonoumin, Daouda Koné d'Attoban et Nanan Siaka, un fidèle musulman, entrepreneur de son état. Entre 11h 20 et 11h 25, nous avons entendu un grand bruit. C'est après coup, une minute environ, que nous avons vu le trou laissé dans la vitre par l'impact de la balle. Quelqu'un nous a visés. Cette personne a raté son coup par la volonté de Dieu. Sinon la communauté musulmane aurait connu un autre traumatisme».
Les bris de vitre, lors du premier impact, étaient encore visibles sur les nattes de prières. Assis à proximité de la vitre brisée lors du tir, l'Imam Ousmane Diakité a dû son salut, nul doute, à un mouvement brusque de son corps. Trois gendarmes de la Brigade de gendarmerie de Cocody conduits par le «Chef» Lath ont procédé au constat d'usage et emporté la balle destinée aux Imams. Après la prière de 13 heures, les guides religieux ont fait une déposition à la Brigade de gendarmerie de Cocody. Certains fidèles musulmans trouvés sur le lieu de l'incident pensent que cette opération manquée est à mettre en rapport avec le contexte politique. «Les fossoyeurs de la paix veulent toujours saborder le processus de sortie de crise», lancent-ils de façon sentencieuse. L'enquête nous livrera, peut-être, des secrets sur cette tentative d'assassinat.
Le Patriote
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
Frédérick Madore