Article
Meurtre à Yopougon Port Bouët II : les forces de l'ordre abattent un fidèle de la Mosquée de Koudouss
- Titre
- Meurtre à Yopougon Port Bouët II : les forces de l'ordre abattent un fidèle de la Mosquée de Koudouss
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Ferdinand Yao
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 3 mars 2004
- DescriptionAI
- Ismaguel AG Ifrane, un Burkinabé musulman de 42 ans, a été assassiné par des agents des forces de l'ordre le 1er mars 2002 à Yopougon Port-Bouët II, Côte d'Ivoire. Arrêté tôt le matin alors qu'il prenait un café, il a été abattu de deux coups de feu après que les agents aient extorqué de l'argent à lui et à un autre individu. Son corps a été découvert sur place, puis transféré à la morgue, et son inhumation a eu lieu le lendemain.
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011170
- contenu
-
Ismaguel AG Ifrane, fidèle musulman et âgé de 42 ans, natif du Burkina Faso ne pourra plus participer aux prières quotidiennes à la Mosquée «Bilal» de Yopougon Port-Bouët II, derrière l'Imam Koné Idriss Koudouss. Il vient d'être atrocement assassiné par des agents des forces de l'ordre à la gâchette facile.
Ismaguel AG Ifrane qui réside à Treichville dont les frères résident à Yopougon Port-Bouët II se rend très fréquemment dans cette commune pour leur rendre visite. Ce lundi 1er mars 2002, il se trouve donc à Yopougon. A 05 heures du matin, AG Ifrane se rend dans un kiosque, près de l'ancienne boulangerie de Port-Bouët II, pour prendre un café en vue de jeûne du lundi. C'est en ce moment que, rapporte un témoin, «deux hommes en tenue et armés se présentent et demandent les pièces d'identité. Nous étions trois dans le kiosque et nous nous sommes exécutés». Par la suite, les corps habillés demandent à AG Ifrane et au gérant du kiosque de les suivre. «Quelques mètres plus loin, poursuit le témoin, les hommes armés relâchent le gérant qui leur a donné mille francs CFA. Ensuite, il est allé chercher un autre mille francs pour payer afin qu'ils libèrent AG Ifrane. Lorsque celui-ci leur a remis l'argent, ils lui ont dit de se retourner sans toutefois relâcher son client».
Quelques minutes plus tard, deux coups de feu retentissent. Le gérant du kiosque, le témoin et les fidèles qui se rendent à la Mosquée se déportent sur les lieux. Découverte macabre : le corps sans vie de Ag Ifrane baigne dans une mare de sang. Entre temps, ses meurtriers ont disparu.
Informé des faits, l'Imam Koudouss, de la Mosquée que fréquentait la victime, appelle le Commissaire du 17e Arrondissement. Celui-ci, en compagnie d'un agent arrive à 09 heures et procède au constat d'usage. Le corps est par la suite transféré à la morgue d'Anyama.
Hier mardi 02 mars à 14 heures, l'office mortuaire a été célébrée à la Mosquée «Bilal» sous la direction du président du Conseil national islamique (CNI). Suivie de l'inhumation au cimetière de Yopougon.