Article
À l'approche du carême musulman : le sucre pourrait manquer
- Titre
- À l'approche du carême musulman : le sucre pourrait manquer
- Type
- Article de presse
- Créateur
- L. C.
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 3 novembre 2002
- DescriptionAI
- L'approvisionnement en sucre en Côte d'Ivoire est gravement menacé à l'approche du Ramadan. Les complexes sucriers de Ferkessédougou et Borotou, situés dans le nord, sont inaccessibles en raison de l'occupation rebelle et de l'insécurité, empêchant l'acheminement de 25 000 tonnes de sucre stockées. Cette situation compromet également la prochaine campagne de production, risquant une pénurie de cette denrée essentielle sur le marché.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011200
- contenu
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A l'approche du carême musulman
Le sucre pourrait manquer
A l'approche du mois de carême, les opérateurs de la filière sucre sont toujours inquiets. L'approvisionnement du territoire en sucre est menacé. Les villes de Ferkessédougou et de Borotou, où se trouvent les complexes sucriers, sont inaccessibles, eu égard à la crise.
Les 2 500 tonnes de sucre entreposées dans les usines du nord pourront-elles être acheminées à Abidjan et dans les autres villes de l'intérieur ? Difficile de répondre, eu égard à la fermeture des voies d'accès à ces fabriques.
En effet, depuis le 19 septembre, le trafic en direction des villes de Bouaké et de Korhogo (nord) est interrompu, avec l'occupation par les rebelles de ces zones. La plupart des produits de consommation dont le sucre manquent sur le marché.
A l'approche du mois de Ramadan, cette denrée pourrait manquer, si l'on n'arrive pas à résoudre la question du ravitaillement. Actuellement, seules 20 000 tonnes sont disponibles sur le marché. Les opérateurs de la filière disent satisfaire la consommation avec les 25 000 tonnes parquées dans les usines.
Si à Ferkessédougou il se pose le problème d'inaccessibilité, à Borotou, c'est une autre difficulté qui s'impose aux opérateurs. En effet, il y règne une vague d'insécurité. A telle enseigne que les travailleurs ont peur de se rendre dans les usines.
Lors d'une récente rencontre entre le ministre de l'Industrie et de la Promotion des PME et les opérateurs, il avait été décidé de la mise sur pied d'un dispositif de sécurité. Par ailleurs, la campagne de production qui commence fin octobre - début novembre est compromise. Il se pose un véritable problème de main d'oeuvre. La population active ayant déserté les campagnes, à cause de la situation de crise qui prévaut. Les besoins en carburant et en intrants se posent également.
De sérieuses menaces planent sur l'approvisionnement du sucre sur l'étendue du territoire.
L.C.