Article
Suite à l'assassinat de l'imam Samassi, lundi dernier : "Trop, c'est trop!" prévient l'imam Idriss Koudouss
- Titre
- Suite à l'assassinat de l'imam Samassi, lundi dernier : "Trop, c'est trop!" prévient l'imam Idriss Koudouss
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Abou Traoré
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 9 janvier 2003
- DescriptionAI
- Suite à l'assassinat de l'imam El Hadj Mahmoud Samassi, plus d'un millier de musulmans et dignitaires religieux ont marché avec son corps pour dénoncer les violences croissantes (exactions, enlèvements, disparitions, assassinats) visant leur communauté depuis octobre 2000. Le président du Conseil national islamique, El Hadj Idriss Koudouss, a exprimé l'indignation face à cette insécurité et a appelé l'État à protéger tous les citoyens et guides religieux, et à mettre fin à ce cycle infernal. Cette marche a été organisée par le CNI et le Cosim.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011208
- contenu
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Suite à l'assassinat de l'imam Samassi, lundi dernier
**“Trop, c'est trop !”**
*prévient l'imam Idriss Koudouss*
En réaction à l'assassinat de l'imam El Hadj Mahmoud Samassi lundi dernier, plus d'un millier de musulmans avec à leur tête, les dignitaires religieux, ont marché avec le corps de la victime, d'Ivosep à la mosquée de l'avenue 8 à Treichville. Dénonçant au passage « les exactions, enlèvements, disparitions de fidèles, d'imams et maintenant assassinats » à l'encontre de la communauté musulmane, en particulier depuis octobre 2000.
De l'émotion, il y en a eu hier à Ivosep d'Abidjan-Treichville. La levée du corps de l'imam El Hadj Mahmoud Samassi de la cité Ciad M'Pouto, assassiné lundi dernier par des individus inconnus a été l'occasion pour les dignitaires religieux musulmans de faire entorse « au devoir de silence qu'impose la mort d'un croyant ». Le cœur étreint de tristesse et douleur, le président du Conseil national islamique (CNI), El hadj Idriss Koudouss a fait un tour d'horizon de la réalité que vit la communauté musulmane depuis de longues années. « La mort violente de notre jeune frère, l'imam Mahmoud Samassi montre à quel point les guides religieux musulmans sont dans l'œil du cyclone. Après les perquisitions sans succès des mosquées d'Abidjan, San Pedro, Divo, Gagnoa, etc des domiciles de fidèles et d'imams, l'étau se resserre davantage. Trop, c'est trop ! », a martelé l'imam Koudouss. Selon lui, l'Etat républicain a un devoir de protection de tous les citoyens et singulièrement de tous les guides religieux, quelle que soit leur confession. Pour marquer leur indignation face à ce climat d'insécurité et surtout demander à l'Etat de tout mettre en œuvre pour arrêter « ce cycle infernal qui n'honore aucunement un pays », plus d'un millier de fidèles avec à leur tête, les dignitaires religieux scandant TakBir Allah Akbar (Dieu est grand) ont donc entrepris une marche avec le corps de la victime, d'Ivosep à la mosquée de l'Avenue 8 à Treichville où a eu lieu la prière mortuaire. Cette marche qui a duré 1 h 30 mn (de 11 h 30 à 13 h) a été ponctuée de prières et d'invocations divines pour conjurer les « dures épreuves dont fait l'objet la communauté musulmane en particulier, depuis octobre 2000 ». Selon les manifestants : « Les exactions de toutes sortes, enlèvements, disparitions de fidèles, d'imams et maintenant d'assassinats ». Après la prière mortuaire, le corps a été inhumé au cimetière de Williamsville.
Cette marche, faut-il le rappeler, a été organisée à l'initiative du Conseil national islamique (CNI) et du Conseil supérieur des imams (Cosim).
« Les guides religieux musulmans sont dans l'œil du cyclone », déclare El Hadj Idriss Koudouss. (Ph: Madia Touré)
A. TRAORÉ