Article
El hadj Mohamed-Lamine Haïdara, imam de la mosquée centrale du port d'Abidjan : "Les mendiants d'Abidjan ne sont pas de vrais mendiants"
- Titre
- El hadj Mohamed-Lamine Haïdara, imam de la mosquée centrale du port d'Abidjan : "Les mendiants d'Abidjan ne sont pas de vrais mendiants"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- A. T.
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 6 juillet 2011
- DescriptionAI
- Un panel à Abidjan a réuni des associations musulmanes pour aborder les fondements de la famille et l'éducation en Côte d'Ivoire. L'imam Mohamed-Lamine Haïdara a critiqué la désagrégation familiale et l'instrumentalisation de la religion, citant l'exemple de faux mendiants. Un autre intervenant a discuté du rôle des hommes d'affaires musulmans. L'initiatrice a mis en avant le dialogue interreligieux pour la réconciliation, et une participante a dénoncé diverses déviations religieuses, incluant l'excision et la non-scolarisation des filles.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011110
- contenu
-
El hadj Mohamed-Lamine Haïdara, imam de la mosquée centrale du port d'Abidjan
« Les mendiants d'Abidjan ne sont pas de vrais mendiants »
Un panel a réuni samedi dernier à Abidjan-Plateau des associations musulmanes autour de la problématique des « fondements de la famille musulmane face aux mutations socio-économiques et culturelles ». Le premier conférencier, l'imam El hadj Mohamed-Lamine Haïdara, imam de la mosquée centrale du port d'Abidjan a animé le thème « les fondements de la famille musulmane : quelle éducation des communautés musulmanes en Côte d'Ivoire ». L'imam est revenu sur la désagrégation des familles. De plus en plus, l'éducation des enfants selon le guide religieux échappe aux parents face aux réalités quotidiennes. Il a dénoncé certains travers de certains religieux qui utiliseraient la religion à d'autres fins. Notamment certains mendiants à travers les rues d'Abidjan. « Certains mendiants d'Abidjan ne sont pas des mendiants. Ils construisent des cours », a dénoncé l'imam. Le second thème du panel a porté sur « comment les commerçants et hommes d'affaires musulmans peuvent concourir aux changements majeurs de ce monde ». Il a été animé par le secrétaire général du Chamci,(Club des hommes d'affaires musulmans de Côte d'Ivoire) Touré Daouda, également chef d'entreprise. Le conférencier est revenu sur la rencontre du Prophète Mahomet et de son épouse Kadidja autour des activités de commerce à la Mecque. Quant à l'initiatrice de la rencontre, Diabaté Ténin Touré, responsable du Réseau des femmes leader musulmanes d'Afrique, section Côte d'Ivoire, elle a indiqué qu'il est important aujourd'hui de remettre au goût du jour le dialogue interreligieux. Qui, à l'en croire, peut participer au processus de réconciliation en cours. C'est pourquoi, elle entend étendre ce panel à toutes les communes d'Abidjan. « La religion nous interpelle en tant que culture, chose de l'esprit. Il n'est permis à personne d'utiliser la religion pour détruire », a indiqué Dr Coulibaly. Dans les échanges qui ont suivi les exposés, elle a dénoncé les déviations de certains religieux qui pourtant disent appliquer les préceptes du Saint coran. Elle dénoncera tour à tour avec l'auditoire l'excision, la non scolarisation de la jeune fille ou encore le comportement de certains religieux face aux fistules chez les femmes.
A.T.