Article
Cheick Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim) : "Les politiciens ont besoin d'être formés et reformés"
- Titre
- Cheick Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim) : "Les politiciens ont besoin d'être formés et reformés"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Janvier Krognou
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 10 novembre 2011
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010582
- contenu
-
# Cheick Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim) "Les politiciens ont besoin d'être formés et reformés 11
La politique a été mal comprise en Côte d'lvoire. Je pense qu'aujourd'hui, les politiciens ont besoin d'être formés et reformés ». Ces propos ont été tenus; en marge de la fête de la tabaski, dimanche dernier, par le président du Conseil supérieur des imams (Cosim), Cheick Boikary Fofana. A en croire le guide religieux, les Hommes politiques doivent se garder de ramer à contre courant des " valeurs républicaines ". " Le problème en Côte d'lvoire, c'est que les valeurs qui sont inscrites dans notre loi fondamentale ne sont pas respectées », a-t-il relevé. En outre, le leader de la communauté musulmane a exhorté les uns et les autres à proscrire les comportements aux antipodes de la cohésion sociale. "Un Ivoirien du Nord venu au Sud est (Ndlr, consi eré comme) un étranger. Celui du Sud est étranger au Nord. Quand on est à un kilomètre de son village, on est étranger. Quand tout le monde est étranger partout, comment pouvonsnous constituer la nation ıvcirienne ? Il y a des problèmes à régler à ce niveau. La République est la République. Quand je suis du Nord, du Centre, dis l'Ouest, de l'Est ou du Sud, je suis ivoirien partout où je suisn, a fait savoir Cheick Boikary.
Pour qui, les brèches d'une implosion sociale pourront véritablement être colmatées " si les Ivoiriens comprennent " les graves conséquences liées à de telles dérives. " Je pense que, si ensemble nous combattons l'injustice, si ensemble nous entretenons la culture du travail, si nous proscrivons les raccourcis, la corruption, le racket, beaucoup de choses seront réglées en Côte d'lvoire ", a-t-il poursuivi. Avant d'indiquer que les leaders religieux musulmans ne se lasseront pas de faire l'apologie de la paix. Selon lui, le jeu en vaut bien la chandelle. Au regard de la crise qu'a traversée le pays. Laquelle crise, argue l'homme de Dieu,
aurait été plus grave, si les siens s'étaient laissés submerger par la volupté de la passion religieuse. " La communauté musulmane a toujours travaillé pour la paix. Quand il y a eu les attaques contre les mosquées, quand des imams ont été tués, nous avons demandé à toute la communauté musulmane de ne pas répliquer, de ne pas faire de représailles. Si, avec les tensions dans les quartiers, on n'avait pas été écouté et que certains mauvais esprits avaient réagi dans le sens des représailles, la situation aurait été plus catastrophique ", a laissé entendre la tête de file du Cosim. Non sans avoir appelé à une solidarité agissante et constructive entre les différentes organisations religieuses. " Avec ce que nous avons connu pendant la crise post-électorale où il y a el plusieurs "forces" religieuses, il faut une bonne organisation des religieux pour que nous sachions comment agir à l'avenir ", a souhaité l'imam Boikary. Tout en soutenant que le succès du processus de réconciliation nationale est, en partie, subordonné au « retour à certaines valeurs telles que la solidarité, l'humilité, la ' 'atemité et la justice sociale $\%$.
JANVIER KROGNOU