Article
Tabaski 2013 : la rentrée scolaire plombe le marché des couturiers et commerçants
- Titre
- Tabaski 2013 : la rentrée scolaire plombe le marché des couturiers et commerçants
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Cynthia Djedjro
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 12 octobre 2013
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010584
- contenu
-
# Tabaski 2013
## la rentre scolaire plombe le marché des couturiers et commerçants
La fête de la tabaski est également l'occasion pour les musulmans de bien s'habiller
e 15 octobre prochain, aura lieu la fête de la Tabaski. En attendant les ateliers de coutures et les commerces de vêtements se tournent les pouces. Contrairement aux années précédentes, les couturiers continuent d'attendre les clients qui se font rares. Aux Deux plateaux des tailleurs que nous avons aperçus étaient à l'ouvrage, en découpant les "basins" pour la confection de boubou et autres habits de fête. Pourtant à les entendre la situation cette année n'est pas reluisante. « Cette année le marché est lent, l'année passée à cette période nous avions déjà veillé plus de deux fois pour que les clients puissent avoir leurs habits à temps. Or cette année on n'a pas encore veillé parce qu'il n'y a pas de trop de travail, » se confie Tra Bi, un couturier. Dans un autre salon de couture, Ibrahim, un styliste modéliste abonde dans le même sens. « Cette année les clients viennent, mais ce n'est pas comme l'année passée. Nous avons déjà fini de coudre les habits mais leurs propriétaires ne sont pas encore venus les retirer ». A l'instar de Tra Bi et d'Ibrahim, d'autres couturiers que nous avons rencontrés à Cocody ont les mêmes réactions. A quelques jours de la fête, ils espèrent toujours même si les espoirs sont minces : « Il reste encore quelques jours avant la fête. On espère que les clients vont venir. Mais notre crainte c'est que les clients attendent tous le dernier moment pour
venir. »
## Basin, Babouche, foulard, un marché terne
La fête de la tabaski est également l'occasion pour les musulmans de bien s'habiller. Le "basin", les babouches, les foulards ou "langannan" et tous les autres accessoires de la mode mandingue sont très recherchés pendant la Tabaski. Pourtant cette année, mais si les musulmans ne dérogent pas à la tradition, ce n'est toutefois pas la grande affluence dans les commerces de ces attributs. Les vendeurs et les revendeurs de basin, de babouches, de pochettes et de langannans(foulards) grincent les dents. « C'est difficile cette année parce que les clientes ne se prononcent pas trop. Nous avons fait de grande commandes de basins et babouches mais jusqu'à ce jour on n'a pas encore vendu la moitié de nos marchandises. Nous espérons que d'ici la fête qui est prévue pour le mardi nous allons vendre plus de la moitié de nos marchandises, » souhaite Ibrahim qui est également vendeur de basins. Fatou, Une jeune vendeuse présente spécialement à ses clientes de complets provenant du Sénégal. Elle aussi affirme que le marché est lent : « Chaque année je vais au Sénégal pour prendre les complets et les revendre. Les autres fois Je faisais deux à trois voyages avant que la fête n'ait lieu. Mais cette année, la demande est
faible. Je suis à mon premier voyage, et je n'ais pas encore écoulé mon stock. Les complets que j'ai pu vendre ont été pris à crédit,» déclare-t-elle, l'air renfrogné. S'agissant du mouton, le Gouvernement en début de semaine a lancé la foire du mouton à l'abattoir de Port-Bouët en présence des ministres Hamed Bakayoko, Adjoumani et du gouvernement Beugré Mambé. A cette occasion, le président de la filière Bétail, viandes de la CEDEAO, Issiaka Sawadogo a promis qu'il y aura du mouton en qualité et en quantité. Malgré ces dispositions ils sont nombreux ceux qui n'ont pas encore fait leur achat de mouton, attendant le dernier moment. Une situation qui n'arrange pas les affaires des commerçants de bétails dans les différents quartiers d'Abidjan.
## Comment la rentrée impacte négativement sur les affaires avant la tabaski
Au banc des accusés, la rentrée scolaire. Fixée cette année le 16 septembre dernier, la rentrée scolaire est de l'avis de nombre de personnes la raison principale de la baisse d'affluence dans les salons de couture et les magasins : « La rentrée scolaire a joué sur nos affaires, parce qu'elle a coïncidé avec la fête. Les clients ont assuré la rentrée de leurs enfants au lieu de s'habiller pour la fête. Ce qui est d' ailleurs normal, » soutient Tra bi. Il en est de même pour Ibrahim qui dit que la fête est tombée à un moment où les clientes viennent de dépenser pour les frais de scolarité de leurs enfants en tant que croyant il se remet à Dieu « La rentrée scolaire est récente, les clientes ont dépensé pour leurs enfants c'est pour quoi nos affaires n'ont pas trop bougé cette année. Mais je remercie Dieu parce que je suis en bonne santé. Même si je n'ai pas eu beaucoup d'argent et que je suis en peine forme je rends grâce à Dieu, » dit ce dernier.
## CYNTHIA DJEDJRO
Stagiaire