Article
Imam Daouda Doumbia, de la mosquée de Yopougon camp militaire, chef de département chargé de la société civile et des Ong du Cosim : "Que nos parents acceptent de partager le peu que Allah leur a donné"
- Titre
- Imam Daouda Doumbia, de la mosquée de Yopougon camp militaire, chef de département chargé de la société civile et des Ong du Cosim : "Que nos parents acceptent de partager le peu que Allah leur a donné"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Abou Traoré
- Editeur
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Le Jour Plus
- Date
- 8 août 2012
- DescriptionAI
- L'Imam Daouda Doumbia, du Conseil supérieur des Imams (Cosim) et de la mosquée de Yopougon camp militaire, offre des conseils pour les derniers jours du Ramadan. Il souligne l'importance de regretter la fin de ce mois béni, d'intensifier les prières (Tarawith, Taqout) et la lecture du Coran, particulièrement durant les dix dernières nuits. L'Imam et le Cosim encouragent le partage avec les nécessiteux, insistant sur le fait que la véritable richesse réside dans l'au-delà et la générosité envers autrui.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010613
- contenu
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Imam Daouda Doumbia, de la mosquée de Yopougon camp militaire, chef de département chargé de la société civile et des Ong du
# "Que nos parents acceptent de partager le peu que Allah leur a donné"
L'imam Daouda Doumbia, de la mosquée de Yopougon camp militaire, chef de département chargé de la société civile et des Ong du Conseil supérieur des Imams (Cosim) dans cet échange revient sur les conduites à adopter pendant les derniers jours du ramadan.
Les musulmans ont épuisé la moitié du mois béni de ramadan. Quels conseils particuliers pouvez-vous donner aux fidèles qui abordent cette dernière ligne droite du jeûne?
Les musulmans doivent avoir beaucoup de regret, car ce grand bonheur est en train de partir. Le ramadan tire à sa fin. Le prophète l'a dit dans un hadith, le débat est un bonheur, le milieu est le pardon, la fin dispense de l'enfer. Il y a beaucoup de musulmans qui ont perdu ce bonheur, ce pardon. Beaucoup ont perdu également cette élévation que Dieu leur avait réservée. Si les musulmans connaissaient l'importance du ramadan, ils allaient demander qu'il s'éten de sur un an. Malheureusement la majorité d'entre nous est pressée que le ramadan tire à sa fin pour qu'ils soient libres de tout mouvement, qu'ils fassent ce qui leur était interdit pendant le mois de ramadan. On doit regretter.
Pendant cette dernière ligne droite, il est question de Tarawith et de Tafsir pour l'édification de la foi... Comment se passent concrètement ces prières?
La prière Tarawith est faite de deux rak'at. C'est un mot arabe désignant la prière qu'on fait après chaque deux rak'at, on se repose. C'est l'une des recommandations du Prophète (Ps). Il a exigé qu'on fasse la prière de Tarawit en groupe. Arrivée au 20 ème jour de ramadan, il y a la prière de Taqout. C'est la prière nocturne que nous commençons en général à partir de minuit. Nous faisons à peu près 13 ou 11 rak'at. Le Prophète (Saw) nous l'a recommandé. Et il nous dit dans un hadith que lorsque le mois de ramadan arrivait, il doublait ses efforts pour lire le Coran. Les dix derniers jours de Ramadan sont très importants. Il est demandé aux musulmans de faire tout pour ne pas manquer les dix derniers jours en prière et en lecture du coran.
Au niveau du Conseil supérieur des Imams, (Cosim) dont vous êtes l'un des responsables, qu'est ce que vous faites pendant ce mois béni pour l'édification de la foi des fidèles?
Le Cosim fait beaucoup pendant ce mois béni. Pendant le mois de Ramadan, le Cosim envoie des imams un peu partout pour faire prier les gens. Le Cosim également partage tous les dons qu'il reçoit aux fidèles et aux nécessiteux. Le Conseil supérieur des imams prend également la responsabilité
d'organiser des ruptures collectives. Entre les imams et les cadres, les responsables de la société civile. C'est le Cosim qui également a décidé d'accompagner le frère Adama Touré dans l'organisation de la 3 ème édition de la rupture du jeûne au volant
prévu pour le 07 août à Adjamé.
Qu'est ce qui justifie la participation du Cosim dans l'organisation de la 3ème édition de la rupture du jeûne au volant organisé hier à Adjamé ? Quand le Cheick a reçu le courrier de la manifestation, il a jugé bon qu'on soutienne cette initiative qui est un acte louable, noble. Le Cosim enverra un imam, ce jour là, pour venir prêcher. Nous entreprendrons également d'informer tous les imams sur cet événement qui participe grandement à l'édification de la foi dans la communauté.
Vous êtes également imam de la mosquée de Yopougon camp militaire. Quelles actions menez-vous auprès de vos fidèles pour mieux vivre ce mois béni de Ramadan?
Il y a d'abord la prière Tarawith qui ne manque jamais. Nous commençons de 19 h 30 jusqu'à 20 H 30 tous les jours. Par ailleurs, il y a le tafsir chaque soir que j'anime moi-même. Egalement au sein de notre mosquée, il y a le Tafsir hebdomadaire qui a lieu chaque samedi. Nous avons également une lecture intégrale chaque samedi après la dernière prière. Pendant la nuit du destin, aussi, nous avons une lecture intégrale du coran plus la prière de Tarawith. Nos jeunes gens de l'association des jeunes musulmans organisent également chaque semaine, une conférence pour nos frères et sours qui sont avec nous.
Quel message avez-vous à lancer aux frères musulmans qui entament les derniers jours du Ramadan?
Le mois de ramadan est un mois de partage. Que nos parents acceptent de partager le peu que Allah leur a donné. Quand on regarde la communauté musulmane aujourd'hui, il y à beaucoup de nécessiteux, de convertis qui n'ont pas de parents musulmans. Il faut accepter de partager le peu que Dieu t'a donné entre toi et ceux là. C'est pourquoi nous saluons l'initiative de la rupture du jeûne au volant. Ce jour là, nous allons rencontrer des frères chauffeurs, apprentis qui n'ont rien à manger. En leur donnant ce jour là quelque chose à manger, c'est déjà beaucoup. Personne n'est riche sur cette terre. Et ce n'est pas la richesse d'ici bas qu'on doit rechercher mais celle de l'au-delà. C'est pourquoi je demande à nos parents de regarder ceux qui sont en bas d'eux.
Propos recueillis par
ABOU TRAORÉ