Article
Enseignement confessionnel islamique : l'avenir de 95 400 élèves hypothéqué
- Titre
- Enseignement confessionnel islamique : l'avenir de 95 400 élèves hypothéqué
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Seydou Silué
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 20 juillet 2004
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010610
- contenu
-
# Enseignemen: confessionnel Islamique
## L'avenir de 95000 élèves hypothéqués
Absence de débouchés, diplômes non reconnus par l'Etat, l'avenir de 95400 élèves de l'enseignement confessionnel islamique reste hypothéqué. Etat des lieux.
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établissements primaires et 58 secondaires pour 95400 élèves et 987 enseignants. L'enseignement confessionnel islamique a connu un fort développement, ces dernières années. Malgré cet engouement, l'avenir des élèves reste toujours hypothéqué. Les diplômes de fin de cycle ne sont pas reconnus par l'Etat de Côte d'Ivoire. Et les débouchés sur le marché de l'emploi sont inexistants. Les démarches entreprises, depuis la première session des examens en 1997-1998 avec 127 candidats, auprès de l'ex-ministre de l'Education nationale, Pierre Kipré sont restées sans suite. Aucun ministre n'a encore pris sur lui la responsabilité de restructurer cet ordre d'enseignement.
A, l'exception de l'école confessionnelle islamique Bakounadi de Koumassi et des établissements
Hamadiya, très peu répondent aux normes des établissements de formation de base. La plupart d'entre elles écoles, soutiennent certains spécialistes, sont des écoles maisons ou boutiques. Si l'on s'efforce d'instaurer l'enseignement général et arabe, le niveau des formateurs reste à
L'enseignement confessionnel islamique a besoin du soutien de l'Etat.
vérifier, a indiqué récemment, un fonctionnaire du ministère de l'Education nationale, sous le sceau de l'anonymat. Malgré tout, l'enseignement confessionnel islamique a besoin d'être réorganisé, avec le soutien de la tutelle. Pour l'heure, cette volonté n'est pas à l'ordre du jour chez le patron de l'école ivoirienne". Longtemps, l'enseignement coranique a été considéré comme le creuset où l'on forme des futurs délinquants. Il a fait sa mue pour se débarrasser de cette étiquette qui sape sa vraie valeur. Mais il faudrait l'apport de l'Etat, pour relever ce défi ", reconnait-il.
Les besoins de la restructuration de cet ordre d'enseignement sont à plusieurs niveaux. L'octroi d'un agrément pour la reconnaissance
dés diplômes au niveau national; création d'écoles adaptées à un enseignement de qualité reconnaissance du niveau des enseignants char-
gés de former les élèves, création d'un département spécial au niveau du ministère pour gérer l'enseignement confessionnel islamique, etc. Aujourd'hui les établissements confessionnels islamiques ne vivent que des cotisations des membres fondateurs. Qui par moments, arrivent difficilement. Une situation qui a de graves conséquences sur le payement des salaires des enseignants. Les récents examens de fin d'année qui ont eu lieu le 5 juillet dernier, ont enregistré 379 candidats au Certificat d'études primaires élémentaires (CEI'E), 147 au Brevet du premier cycle (BEPC), contre 8 au Baccalauréat.
SEYDOU SILUÉ