Article
Célébration du Mahoulid / Amir Alipha Mohamed Diomandé (Association Al Mouwahhidoun) : "Le Mahoulid n'a aucun fondement coranique"
- Titre
- Célébration du Mahoulid / Amir Alipha Mohamed Diomandé (Association Al Mouwahhidoun) : "Le Mahoulid n'a aucun fondement coranique"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Hervé Makré
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 23 février 2010
- Résumé
- L’Association Al Mouwahhidoun, entreprend, depuis bientôt quelques semaines une croisade contre la célébration de la fête du Mahoulid, prévue pour cette année dans la nuit du 25 au 26 février prochain. Amir Alipha Mohamed Diomandé, professeur de philosophie et responsable de ladite structure, dans cet entretien donne le sens d’une telle action.
- pages
- 8
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Idriss Koudouss Koné
- Fadiga Moussa Al Farouk
- Al-Mouwahhidoun
- Alipha Mohamed Diomandé
- Aboubacar Fofana
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010403
- contenu
-
L’Association Al Mouwahhidoun, entreprend, depuis bientôt quelques semaines une croisade contre la célébration de la fête du Mahoulid, prévue pour cette année dans la nuit du 25 au 26 février prochain. Amir Alipha Mohamed Diomandé, professeur de philosophie et responsable de ladite structure, dans cet entretien donne le sens d’une telle action.
-Quel est le sens des tournées que vous entreprenez à la veille du Mahoulid ?
Nous sommes une association d’intellectuels musulmans luttant pour l’expansion de l’Islam authentique telle qu’enseigné par le Prophète Mohamed (paix sur Lui) qui est fondé sur l’unicité de Dieu. Pour la restauration originelle de l’Islam. L’action est née dans les résidences universitaires en 1995, parce que nous avons constaté qu’il y avait un écart dans la pratique de l’Islam et ce qui a été enseigné dans les Ecritures. Notamment, la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète appelé le Mahoulid. C’est une pratique qui est devenue courante dans la communauté musulmane. Cependant, elle n’a aucun fondement ni dans le coran ni dans la tradition du Prophète Mohamed (paix sur Lui. C’est une imitation de la Noël que les chrétiens célèbrent. Cette fête a été instituée en 362 de l’ère musulmane au Caire en Egypte. Cela fait 352 ans après sa mort qu’elle a été instituée. Or bien avant sa mort, Dieu a dit au Prophète que la religion est parachevée. Et les deux fêtes annuelles reconnues dans l’Islam, sont la fête du sacrifice appelée, Tabaski et la fête de fin de Ramadan. Celte troisième fête devient donc ce que l’on appelle en Islam, une innovation religieuse. Alors que toute innovation en matière de culte et de croyante est formellement interdite par le Prophète. Nous attirons l’attention de nos frères à renoncer à cette pratique qui ne les rapproche pas de Dieu. C’est une désobéissance à Allah.
Pourtant cette pratique est quasi universelle dans le monde musulman...
Il y a deux catégories de personnes qui acceptent cela. Il y en a qui le font par ignorance. Il y en a qui s’y attachent sans preuves, mais par simple mimétisme même si elles le savent. Il y des pressions sociales, des intérêts économiques. Le Prophète avant de mourir nous a laissé deux choses en nous disant : « Si vous suivez deux choses vous n’allez jamais vous égarer. Le livre de Dieu, le Coran et la tradition du Prophète, le message du Prophète ». Lorsqu’un problème se pose dans l’Islam, on regarde ces deux éléments. S’il n’y a pas de traces, de preuves, alors ce n’est pas musulman.
Bien que vous soyez musulmans vous vous opposez au Mahoulid...
Nous sommes contre la pratique et la célébration de cette fête parce qu’elle n’est pas écrite dans le Coran ou dans la tradition du Prophète. Le prophète ne l’a pas connue et ceux qui étaient proches de lui ne l’ont pas célébrée. Il y a aujourd’hui de grands Imams qui ne reconnaissent pas cette fête. Comme le Cheick Fadiga Malick, que nous suivons.
Mais, des Imans tels le Cheick Aboubakary ou Idriss Koudouss, qui sont des guides musulmans la reconnaissent...
Tous ceux qui le font sont convaincus que Dieu et le Prophète n’ont pas dit de célébrer une telle fête, mais il y a une pression sociale qui pèse sur eux. Même parmi ceux que vous citez, il y a un avec qui j’ai discuté, et qui est convaincu que le Prophète n’a pas autorisé cette fête. Ils ne pourront pas donner un seul verset du coran qui le dit. Ils ne pourront pas. Ils le font par pure imitation. Et notre devoir, c’est de délivrer la communauté musulmane des pratiques qui ne sont pas méritoires. Le Prophète dit : « quiconque fait quelque chose dans l’islam et qui n’est pas autorisée, et dont il n’a as donné l’ordre, cette chose lui sera retournée ».
C’est-à-dire...
Si vous faites quelques que Dieu ne demande pas de faire et qui n’est pas dans la tradition, vous n’avez pas de mérite. Donc vous êtes perdant auprès de Allah.
Si on vous suit, cela fait donc plusieurs siècles que de nombreux musulmans sont perdus sur la voie de Dieu...
Nous parlons de ce que nous voyons ici. Sinon, il y a plusieurs pays où les musulmans ne célèbrent pas cette fête. Même en Côte d’Ivoire ceux qui sont reconnus comme les grands savants et musulmans ne la pratiquent pas. Ce n’est pas la masse qui est le critère de la vérité, mais c’est de croire dans le message et à la tradition du Prophète. Cette fête instituée au 4ème siècle a connu plusieurs interdictions, jusqu’au 7ème siècle elle continue. Mais qu’elle soit toujours contestée par certains musulmans.
Pensez-vous qu’il existe un moyen pour que les musulmans abandonnent la célébration du Maoulid?
Nous informons la communauté de ses obligations à l’égard de Dieu et du Prophète. Ce qui est le plus fondamental, c’est d’obéir à Dieu. De suivre scrupuleusement ce qu’a dit le Prophète. C’est à ce seul prix que nous aurons le salut. Il nous faut leur montrer les preuves de leurs erreurs. Ce que leur impose le respect de la Sunnat.
Mais face à la pression sociale, ne prêchez-vous pas dans le désert ?
Nous avons une mission. Et nous ne prêchons pas dans le désert. Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui prêchent aujourd’hui contre cette pratique, pourtant elles l’ont pratiquée par le passé. Notre devoir, c’est de transmettre le message. Dieu a dit que ce qui incombe au Messager, c’est de transmettre le message de façon manifeste. Le plus important c’est de transmettre le message pour le visage de Dieu. C’est un message de fraternité que nous adressons à tous nos frères musulmans qui célèbrent le Mahoulid. Ils aiment le Prophète, nous aussi nous l’aimons, ' mais nous leur recommandons de pratiquer tout ce que le Prophète a fait, ce qu’il a dit, et vu faire et qu’il n’a pas interdit. Et de nous éloigner de tout ce qu’il a interdit. Parmi lesquelles l’interdiction du Maoulid Qu’ils reviennent à la tradition du Prophète. C’est en cela qu’ils auront le Salut.
Propos recueillis par HERVÉ MAKRÉ -
# Célébration du Mahoulid / Amir Alipha Mohamed Diomandé (Association Al Mouwahhidoun) "Le Mahoulid n'a aucun fondement coranique"
L'Association Al Mouwahhidoun, entreprend, depuis bientôt quelques semaines une croisade contre la célébration de la fête du Mahoulid, prévue pour cette année dans la nuit du 25 au 26 février prochain. Amir Alipha Mohamed Diomandé, professeur de philosophie et responsable de ladite structure, dans cet entretien donne le sens d'une telle action.
-Quel est le sens des tournées que vous entreprenez à la veille du Mahoulid?
Nous sommes une association d'intellectuels musulmans luttant pour l'expansion de l'Islam authentique telle qu'enseigné par le Prophète Mohamed (paix sur Lui) qui est fondé sur l'unicité de Dieu. Pour la restauration originelle de l'Islam. L'action est née dans les résidences universitaires en 1995, parce que nous avons constaté qu'il y avait un écart dans la pratique de l'Islam et ce qui a été enseigné dans les Ecritures. Notamment, la célébration de l'anniversaire de la naissance du Prophète appelé le Mahoulid. C'est une pratique qui est devenue courante dans la communauté musulmane. Cependant, elle n'a aucun fondement ni dans le coran ni dans la tradition du
Prophète Mohamed (paix sur Lui. C'est une imitation de la Noël que les chrétiens célèbrent. Cette fête a été instituée en 362 de l'ère musulmane au Caire en Egypte. Cela fait 352 ans après sa mort qu'elle a été instituée. Or bien avant sa mort, Dieu a dit au Prophète que la religion est parachevée. Et les deux fêtes annuelles reconnues dans l'Islam, sont la fête du sacrifice appelée, Tabaski et la fête de fin de Ramadan. Cette troisième fête devient donc ce que l'on appelle en Islam, une innovation religieuse. Alors que toute innovation en matière de culte et de croyance est formellement interdite par le Prophète. Nous attirons l'attention de nos frères à renoncer à cette pratique qui ne les rapproche pas de Diéu. C'est une désobéissance à Allah.
Pourtant cette pratique est quasi universelle dans le monde musulman...
Il y a deux catégories de personnes qui acceptent cela. Il y en a qui le font par ignorance. Il y en a qui s'y attachent sans preuves, mais par simple mimétisme même si elles le savent. Il y des pressions sociales,
des intérêts économiques. Le Prophète avant de mourir nous a laissé deux choses en nous disant : «Si vous suivez deux choses vous n'allez jamais vous égarer. Le livre de Dieu, le Coran et la tradition du Prophète, le message du Prophète ». Lorsqu'un problème se pose dans l'Islam, on regarde ces deux éléments. S'il n'y a pas de traces, de preuves, alors ce n'est pas musulman.
Bien que vous soyez musulmans vous vous opposez au Mahoulid...
Nous sommes contre la pratique et la célébration de cette fête parce qu'elle n'est pas écrite dans le Coran ou dans la tradition du Prophète. Le prophète ne l'a pas connue et ceux qui étaient proches de lui ne l'ont pas célébrée. Il y a aujourd'hui de grands Imams qui ne reconnaissent pas cette fête. Comme le Cheick Fadiga Malick, que nous suivons.
Mais, des Imans tels le Cheick Aboubakary ou Idriss Koudouss, qui sont des guides musulmans la reconnaissent... Tous ceux qui le font sont convaincus que Dieu et le Prophète n'ont pas dit de célébrer une telle fête, mais il y a une pression sociale qui pèse sur eux. Même parmi ceux que vous citez, il y a un avec qui j'ai discuté, et qui est convaincu que le Prophète n'a pas autorisé cette fête. Ils ne pourront pas donner un seul verset du coran qui le dit. Ils ne pourront pas. Ils le font par pure imitation. Et notre devoir, c'est de délivrer la communauté musulmane des pratiques qui ne sont pas méritoires. Le Prophète dit : « quiconque fait quelque chose dans l'islam et qui n'est pas autorisée, et dont il n'a as donné l'ordre, cette chose lui sera retournée».
## C'est-à-dire...
Si vous faites quelques que Dieu ne demande pas de faire et qui n'est pas dans la tradition, vous n'avez pas de mérite. Donc vous êtes perdant auprès de Allah.
Si on vous suit, cela fait donc plusieurs siècles que de nombreux musulmans sont perdus sur la voie de Dieu...
Nous parlons de ce que nous voyons
ici. Sinon, il y a plusieurs pays où les musulmans ne célèbrent pas cette fête. Même en Côte d'Ivoire ceux qui sont reconnus comme les grands savants et musulmans ne la pratiquent pas. Ce n'est pas la masse qui est le critère de la vérité, mais c'est de croire dans le message et à la tradition du Prophète. Cette fête instituée au 4ème siècle a connu plusieurs interdictions, jusqu'au 7ème siècle elle continue. Mais qu'elle soit toujours contestée par certains musulmans.
Pensez-vous qu'il existe un moyen pour que les musulmans abandonnent la célébration du Maoulid?
Nous informons la communauté de ses obligations à l'égard de Dieu et du Prophète. Ce qui est le plus fondamental, c'est d'obéir à Dieu. De suivre scrupuleusement ce qu'a dit le Prophète. C'est à ce seul prix que nous aurons le salut. Il nous faut leur montrer les preuves de leurs erreurs. Ce que leur impose le respect de la Sunnat.
Mais face à la pression sociale, ne prêchez-vous pas dans le désert?
Nous avons une mission. Et nous ne prêchons pas dans le désert. Parce qu'il y a beaucoup de personnes qui prêchent aujourd'hui contre cette pratique, pourtant elles l'ont pratiquée par le passé. Notre devoir, c'est de transmettre le message. Dieu a dit que ce qui incombe au Messager, c'est de transmettre le message de façon manifeste. Le plus important c'est de transmettre le message pour le visage de Dieu. C'est un message de fraternité que nous adressons à tous nos frères musulmans qui célèbrent le Mahoulid. Ils aiment le Prophète, nous aussi nous l'aimons, mais nous leur recommandons de pratiquer tout ce que le Prophète a fait, ce qu'il a dit, et vu faire et qu'il n'a pas interdit. Et de nous éloigner de tout ce qu'il a interdit. Parmi lesquelles l'interdiction du Maoulid Qu'ils reviennent à la tradition du Prophète. C'est en cela qu'ils auront le Salut.
Propos recueillis par HERVÉ MAKRÉ