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Accusant le ministre de la costruction de les déposséder de 27 ha de parcelle : la communauté musulmane en colère contre Amon Tanoh
- Titre
- Accusant le ministre de la costruction de les déposséder de 27 ha de parcelle : la communauté musulmane en colère contre Amon Tanoh
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Abou Traoré
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 27 novembre 2007
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010328
- contenu
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# Accusant le ministre de la costruction de les déposséder de 27 ha de parcelle
## La communauté musulmane en colère contre Amon Tanoh
Le Conseil National Islamique (CNI) est très amer contre le ministre de la Construction et de l'Urbanisme, Marcel Amon Tanoh qu'il accuse de vouloir déposséder la communauté musulmane de sa parcelle de 27 ha à elle octroyée par le défunt président Félix Houphouët-Boigny. Le porte-parole du CNI, l'Imam Mamadou Dosso au cours d'un point de presse à Abidjan, hier a mis en garde le ministre Amon Tanoh.
Des renseignements en notre possession prouvent qu'en plus des arrêts et lettres d'attribution délivrés à trois éventuels acquéreurs, le ministre Amon Tanoh vient de délivrer un avis d'autorisation de construire à un syndicat pour réaliser une promotion immobilière ». Le Conseil National Islamique (CNI) par la voie de son porte-parole, l'imam Mamadou Dosso, n'a pas caché, hier aux Deux-Plateaux dans la commune de Cocody, sa colère à l'endroit du ministre de la Construction et de l'Urbanisme, Amon Tanoh. «Depuis sa nomination au ministère de la construction et de l'urbanisme, Amon Tanoh tente de retirer la parcelle de terre d'une superficie de 26,9938 ha au Conseil National Islamique. Mais cette parcelle située à CocodyPalmeraie à une histoire. Celle-ci commence par l'obtention de ladite parcelle comme promesse faite et tenue par le défunt président Félix Houphouët-Boigny à la communauté
L'imam Mamadou Dosso, porte-parole du CNI
musulmane de Côte d'Ivoire. C'était à une audience accordée par lui au CNI en 1993 » a expliqué à la presse l'imam Dosso. Selon lui, le 22 mars 2007 constatant la volonté affichée du ministre Amon Tanoh à déposséder la communauté musulmane de cette parcelle, l'imam Idriss Koudouss, président du CNI a sollicité l'intervention du Chef de l'Etat,Laurent Gbagbo. «Celui-ci, la première personnalité de l'Etat de Côte d'Ivoire a publiquement donné des instructions fermes à ses collaborateurs dont le directeur de cabinet adjoint Mme Sarata Ottro afin que la communauté musulmane soit rétablie dans ses droits. En faisant déguerpir tous ceux qui tentaient où s'étaient attribués ce terrain. Malgré cette intervention sans équivoque, que nous qualifions de cerise sur le gâteau, le ministre ne démord pas dans son projet d'expropriation. Préfère-il l'insubordination et le nonrespect de la sérénité dans l'adminis-
tration à ses intérêts particuliers non encore avoués ? » S'est indigné le porte-parole du CNI. Avant d'interpeller le ministre Amon Tanoh en ces termes. «Nous ne demandons pas de faveur mais d'être rétablis dans nos droits. Nous rappelons à Monsieur le ministre Amon Tanoh qu'on peut ne pas craindre la justice des hommes, même fouler aux pieds le respect de la hiérarchie et nier la pérennité de l'administration. Mais la justice du maître de l'univers reste imparable. Or, l'imam Idriss Koudouss répète à tous ceux qui s'inquiètent au regard des procès en cascade que la parcelle
des 27 ha en question appartient a Allah, et c'est Allah qui en est le garant, en conséquence, c'est lui qui tranchera définitivement $»$. La parcel. le litigieuse est destinée selon l'imam Dosso à la construction d'une univer. sité musulmane francophone internationale, de deux lycées de jeunes filles et garçons, d'un complexe hőbelier, d'une mosquée, d'un centre islamique et des sièges du Conseil Supérieur des Imams (Cosim) et du CNI .
## Le ministère de la construction et de l'urbanisme réagit: "Nous n'avons fait qu'appliquer la reglementation en vigueur"
Le service de communication du ministère de la construction et de l'urbanisme que nous avons joint dans l'après midi, d'hier a accepté de donner sa part de vérité. " Le ministère agit au nom de l'Etat qui a mis en place une réglementation en la matière. En ce qui concerne la parcelle du CNI. Nous avons agi conformément à la réglementation en vigueur »; a expliqué d'en. trée de jeu le service de communication. Avant de poursuivre : «Sur toutes les lettres d'attribution, il est
jusqué-la n'a pas encore payé le droit d'aliénation qui s'élève à 375 mil lions » indiquent les collaborateurs du ministre Amon Tanoh. Selon eux le CNI est dans une « logique dans laquelle l'Etat n'est pas ». "Au lieu de respecter la réglementation en vigueur il joue sur la fibre religieuse. Or nous ne faisons qu'appliquer la loi en vigueur " tranchent-ils. Un feuilleton qui risque de faire lache d'huile.
A.T.