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Titre
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Cheick Soufi Moazé, Guide spirituel des Soufis : "Les musulmans ont confondu le vrai islam au maraboutage"
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Date
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30 janvier 2008
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DescriptionAI
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Cheick Soufi Moazé, guide de la communauté soufie en Côte d'Ivoire, définit le soufisme comme la voie ésotérique de l'islam visant à rapprocher l'homme de Dieu par la transformation intérieure et la pureté. Il souligne son rôle essentiel pour distinguer le véritable islam du maraboutage et promouvoir la paix, l'unité et la tolérance. Le soufisme, pratiqué par tous les prophètes, requiert un guide spirituel pour atteindre la connaissance divine et purifier l'âme.
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pages
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8
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0010317
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Droits
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contenu
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CHEICK SOUFI MOAZÉ, GUIDE SPIRITUEL DES SOUFIS :
“Les musulmans ont confondu le vrai islam au maraboutage”
Courant spirituel, le soufisme selon plusieurs guides spirituels est cette voie qui conduit et rapproche l’homme de Dieu le miséricordieux. Le Cheick Soufi, Moaze, guide de la communauté spirituelle musulmane des soufis de Côte d’Ivoire, relève l’utilité du soufisme dans une société à la recherche de la paix. Laquelle doit passer par la transformation intérieure de l’être tout entier et l’adepte.
Cheick Soufi Moaze, vous êtes le guide de la communauté spirituelle musulmane des Soufi de Côte d’Ivoire. Quels sont les fondements de cette communauté ?
Notre communauté spirituelle a pour rôle d’aider l’homme ou l’adepte qui désire comprendre et adorer le seul Dieu au sens propre. La spiritualité c’est la partie ésotérique de toute religion et de l’islam en particulier. C’est-à-dire la partie cachée et tout le trésor qu’on peut rechercher et connaître se trouve dans l’ésotérisme. Nous voulons aider les hommes à la réalisation totale de leur spiritualité.
Aucun prophète ou un envoyé de Dieu le tout Puissant n’a existé sans faire du soufisme. A la descente du saint Coran, il y a eu Adam et Eve nos parents et tous les prophètes qui sont venus ont fait le soufisme. Le Christ Jésus a fait le soufisme, qui est le côté ésotérique et mystique de toutes les religions. Soufisme est un mot arabe qui vient du soufi qui veut dire « laine », c’est-à-dire « soft ». Donc les premiers soufis au temps du prophète Mohamed S.A.W portaient des laines blanches comme le prophète. Pour exprimer sa modestie, parce que ce sont les pauvres qui pouvaient l’acheter. Donc Sofa veut dire : claire, propre, blanc. Et les soufis sont des adorateurs propres, clairs dans leur cœur leur pensée ; ils ont la pureté intérieure.
Quand le soufisme a-t-il vu le jour en Côte d’Ivoire ?
La graine de soufisme a été semée au temps de notre grand père Adam, avec Noé. Elle a poussé légèrement, au moment de Moïse puis bourgeonna, au temps du Christ, le soufisme donna des fleurs et au moment du prophète Mohamed S.A.W il donna des fruits et donc il date de la création. Le prophète Mohamed S.A.W a pratiqué pendant 10 ans le soufisme avant qu’il ait la prière et le coran. Le Christ Jésus a été l’un des plus grands soufis parce qu’aucune personne ne peut montrer dans le monde entier, sa maison, car il a dit que toute la vie de l’être humain est trop petite pour adorer Dieu. Alors en Côte d’Ivoire, la communauté spirituelle musulmane des soufis existe depuis 2003. Nous sommes des maîtres ici, il y a Cheick Konaté qui est à Adjouffou et moi à Yopougon. Lui il a créé la communauté musulmane des soufis de Côte d’Ivoire et moi la communauté spirituelle musulmane de soufis de Côte d’Ivoire. Nous avons eu le même maître et les mêmes degrés : Mouagddam, Calife et Cheick. Nous sommes des guides pour les fidèles.
Que pensent les responsables de la communauté musulmane comme le Cheick Aboubakary ou le Cosim de votre courant spirituel ?
Nous sommes au service de la communauté et le Cheick Aboubakary est un père pour nous tous, il est sage. Je dis très sincèrement que depuis que lui et les Imams El hadj Idriss Koudouss, Cissé Djiguiba et les autres frères ont pris en main la destinée de l’islam en Côte d’Ivoire, l’islam a été bien perçue et bien comprise. Si ce n’est à cause de leur travail, l’islam était vue comme du maraboutage. Véritablement les musulmans ici ont confondu l’Islam au maraboutage. Ce sont eux qui ont fait comprendre le vrai sens de l’Islam, qui n’avait pas assez de respect en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas parce que l’Islam était mauvais mais ceux qui ne la respectaient pas ne la comprenaient pas. Les musulmans ont confondu la vraie Islam avec le maraboutage. Ils ont été de vrais sages qui sacrifient leur vie pour l’islam ici. Et, aujourd’hui notre mission c’est l’unicité. A ce que toute l’humanité soit une.
Comment pouvez-vous participer à l’épanouissement de la société ?
Nous voulons pousser l’homme à atteindre le développement social, culturel en travaillant à l’harmonie intérieur qui rejaillit sur l’extérieur pour le bien de toute la communauté. Notre mission c’est la spiritualité. C’est sauver les âmes, les arracher aux mains de satan et les remettre à Dieu. Nous aidons les êtres humains à purifier leur âme afin qu’ils atteignent la perfection divine.
Comment le soufisme peut-il être utile à la sortie de crise pour le croyant ici en Côte d’Ivoire ?
Nous pensons que l’absence de la crainte de Dieu et l’amour conduit à la crise que nous vivons. Alors le soufisme qui est le coté ésotérique de l’islam, cette voie qui amène l’adepte de la croyance à la connaissance est la voie de l’amour. Il y a une mer entre la croyance et la connaissance. On ne peut pas traverser tout seul un océan. Cela oblige l’adepte à avoir un guide spirituel qui va naviguer avec lui de la ville de la croyance jusqu’à celle de la connaissance et la posséder. C’est ce guide qui est appelé Cheick et ce que nous sommes en toute humilité. Notre prophète Mohamed S.A.W dit : celui qui n’a pas de guide spirituel, qu’il s’attende à avoir satan comme guide. Le soufisme, c’est la crainte de Dieu. C’est l’endurance sur la vie de la connaissance, de l’amour de Dieu, de la perfection et la tolérance. La voie du soufisme peut aider aujourd’hui à être tolérant car qui a été plus tolérant que les prophètes ? Le soufisme pousse l’homme à voir le bien et le mal d’un seul œil. Tout est un test de Dieu, le tout miséricordieux. Notre devise c’est la sagesse, la fraternité, la tolérance, l’union et la paix et c’est cela la spiritualité. Donc le soufisme, c’est la crainte de Dieu, l’amour de Dieu et du prochain. C’est aimer jusqu’à la plus petite créature et les Ivoiriens doivent se rappeler que nous avons un seul et même grand père. Nous sommes pour la paix totale ici en Côte d’Ivoire. Nous appelons toute la nation à l’union et à l’unité dans la tolérance. Nous avons un seul Dieu et un seul désir, la paix. Que cette année soit celle de la paix totale pour toute la nation ivoirienne pour sa prospérité spirituelle.
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR HERVÉ MAKRÉ
Le Jour Plus
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
Frédérick Madore
