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Titre
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Front de la Oumma islamique : les raisons d'un combat
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Date
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25 septembre 1995
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pages
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6
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0010235
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Droits
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contenu
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# Front de la Oumma islamique
## Les raisons d'un combat
Le Front de la Oumma islamique, dirigé par El Hadj Bakary Chérif, a rencontré la presse nationale, samedi dernier, au siège de cette organisation, à Attécoubé. Au cours de cette rencontre le bureau exécutif du Front a fait une déclaration à la communauté musulmane, pour situer le sens de son combat.
Frappé du sceau de la légalité après une assemblée générale constitutive tenue le 30 avril dernier, le Front national de la Oumma islamique qui se présente sur le terrain de la communau-
té musulmane comme une troisième force, se bat actuellement pour affirmer sa crédibilité. Après le Conseil supérieur islamique et le Conseil national islamique (CNI), la Oumma troisième organisation veut s'imposer comme une force incontournable. Pour ce faire, elle entend mettre certains atouts de son côté. En présence d'une dizaine de chefs religieux venus des différentes communes d'Abidjan et d'autres chefs de communautés étrangères vivant en Côte d'lvoire, le guide spirituel Bakary Chérif n'est pas passé par quatre chemins, pour dire qu'il n'était pas question pour son organisation d'engager un quelconque combat contre le pouvoir en place. Il n'entend pas, non plus, se dresser en donneur de leçons de bonne conduite aux
El Hadj Bakary Chérif : "Toutes les associations doivent participer à la construction de l'édifice islamique."
autres dirigeants islamiques: "Le pouvoir temporel émane d'Allah le Tout-Puissant, Maître du jour du jugement dernier. Il n'y a de pouvoir et de puissance qu'en Allah. C'est lui qui donne le pouvoir à qui il veut, et quand il veut". Insistant sur certaines vertus telle que la patience, l'homme révèle qu'être patient, c'est se soumettre à la Volonté de Dieu.... car Dieu agit, selon les besoins de l'homme, tout le long de son existence". Les Musulmans, selon le guide spirituel de la Oumma islamique, doivent contribuer au maintien de la paix en Côte d'ivoire. Il estime toutefois que le fidèle musulman qui se trouve devant
un cas d'injustice ou de tout autre mal, devrait faire un effort pour l'écarter de son chemin avec sa main, sa langue ou son cœur. Parce que demain (dans l'audelà), tous nos organes répondront des actes qu'ils auront posés ici bas.
Répondant à ceux qui l'accusent d'être à la solde du pouvoir en place, El Hadj Bakary Chérif soutient qu'il se bat plutôt pour le triomphe du pouvoir spirituel. Ce combat, dit-il, n'est l'apanage ni même du Conseil supérieur islamique, ni du Conseil national islamique, ni d'un quelconque individu, fut-il le plus sain des Musulmans : "La communauté musulmane tout entière est appelée à s'y investir. Toutes les associations, à quelque niveau que ce soit, doivent apporter leurs pierres à la construction de l'édifice islamique. C'est à ce prix que nous réussirons à accomplir notre mission sur terre." Le guide spirituel de la Oumma islamique a rappelé à cette occasion que certaines doléances de la communauté musulmane restent à satisfaire : réduction d'au moins $50 \%$ du prix du sucre pendant le mois de carême, révision à la baisse (au moins $70 \%$ ) des factures d'eau et d'électricité dans les mosquées du pays, réorganisation du marché du mouton pour permettre aux musulmans de l'acquérir à un prix plus abordable pendant la fête de la Tabaski, etc.
Le Jour
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
Frédérick Madore
