Article
Fin hier à Cotonou du séminaire sur le dialogue entre pouvoirs publics et communautés religieuses
- Titre
- Fin hier à Cotonou du séminaire sur le dialogue entre pouvoirs publics et communautés religieuses
- Créateur
- Valentin Sovide
- Editeur
- La Nation
- Date
- 21 octobre 1994
- Résumé
- Commencé le mardi 18 octobre dernier, le séminaire national sur le thème «Dialogue pouvoirs publics, partis politiques et communautés religieuses à l'heure du Renouveau démocratique» a pris fin hier soir à l’INFOSEC sur une note de satisfaction générale.
- Page(s)
- 6
- Sujet
- comité national du dialogue islamo-chrétien-religions traditionnelles
- Dagbo Hounon
- Henry Harry
- Joseph Gnonlonfoun
- Laïcité
- Mohamed Bachir Soumanou
- Paix
- Pluralisme religieux
- Réconciliation
- Religions endogènes
- Sossa Guèdèhounguè
- Couverture spatiale
- Cotonou
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003261
- contenu
-
Commencé le mardi 18 octobre dernier, le séminaire national sur le thème «Dialogue pouvoirs publics, partis politiques et communautés religieuses à l'heure du Renouveau démocratique» a pris fin hier soir à l’INFOSEC sur une note de satisfaction générale.
Six communications ont été présentées par d’éminents conférenciers au cours de cette rencontre et au nombre desquelles figurent «La laïcité et l’Etat de droit au Bénin» Présenté par le député Joseph Gnonlonfoun, cet exposé aura montré la nécessité de vivre la laïcité de notre pays dans la tolérance, l’humilité, la fécondation des différences. En ce sens qu’«être laïc, c’est en fin de compte être tout à tous afin d’être tout à Dieu».
S’agissant de «La place et le rôle des communautés religieuses dans un Etat laïc» présenté par M. Arsène Capo-Chichi, cet exposé a montré que quand bien même les autorités religieuses n’ont pas eu à participer directement à l’organisation de la vie politique, l’Etat se devait d’être organisé de manière à bénéficier du concours éclairé des citoyens.
Quant à l’exposé de El-Hadj Mohamed Bachir Soumanou intitulé «Les adeptes des religions traditionnelles, chrétiennes et musulmanes face à leur responsabilité commune» il met en exergue que les institutions reposent sur les valeurs de civilisations et se basent sur ces dernières pour proposer des éléments de responsabilités communes aux communautés religieuses.
Les travaux en ateliers seront essentiellement axés sur deux grandes préoccupations à savoir:
- Dialogue pouvoirs publics-partis politiques et communautés religieuses dans la formation civique du citoyen (l’élaboration d’un code moral et civique, contribution à l’éducation des enfants et des adultes).
- Dialogue pouvoirs publics-partis politiques et communautés religieuses dans la prévention des conflits sociaux (conflits inter-confessionnels, conflits entre citoyens et pouvoirs publics).
Mais ce qui a constitué le clou de ce séminaire aura été la réconciliation entre les deux chefs du culte vodun, Sossa Guèdèhounguè et Dagbo Hounon, qu’une histoire de vote à opposés depuis quelques années. (voir notre article)
Dans une allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le pasteur Harry Henry, président du comité national du dialogue islamo-chrétien-religions traditionnelles, dira que conscient des responsabilités qui incombent aux communautés religieuses, le comité national, tournant résolument dos aux, confrontations, tentera toujours le dialogue et privilégiera la concertation, la consultation mutuelle avec toutes les composantes de la nation béninoise pour l’instauration de la paix, la justice, l’amour, gages du développement durable de notre pays.
Invitée pour présenter son allocution de clôture, Mme Irène Ako, directrice de l’INFOSEC, devait indiquer que ce séminaire aura tracé la voie vers une unité nationale durable en consolidant les acquis de la première rencontre qui avait ouvert la voie à la recherche de la paix entre les diverses communautés de notre pays.
Puissent ces assises ouvrir la voie à une parfaite collaboration entre les pouvoirs politiques et les communautés religieuses. Et pourquoi pas entre les adeptes de ces différentes confessions.
Fait partie de Fin hier à Cotonou du séminaire sur le dialogue entre pouvoirs publics et communautés religieuses