Article
Liberté religieuse : Abdou ASSOUMA contre Koffigoh ?
- Titre
- Liberté religieuse : Abdou ASSOUMA contre Koffigoh ?
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Jean-Marie Laforette
- Editeur
-
Courrier du Golfe
- Date
- 27 juillet 1992
- Résumé
- Nous apprenons, avec surprise que Mr Abdou Assouma, ancien ministre de gouvernement Koffigoh, qui a démissionné dans les conditions que tout le monde connaît, s’apprête à prendre sa revanche contre le Premier Ministre, en organisant en complicité avec Yao Komlanvi, une “manifestation-monstre” de protestation contre le gouvernement, à la suite d’une instruction claire donnée par le Premier ministre à son ministre de l’Administration territoriale, pour l’inviter instamment à respecter le principe cardinal de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, avec pour colloraires les principes de laïcité et de neutralité de l’Etat, principes violés en 1978, par l’ordonnance scélérate par laquelle Eyadéma avait supprimé la liberté religieuse par la dissolution des “sectes religieuses”, à l’exception de certaines rédigions dites “traditionnelles et plus connues”.
- DescriptionAI
- Abdou Assouma, ancien ministre, organise une manifestation contre le Premier ministre Koffigoh. Cette protestation fait suite à une instruction du PM rappelant le principe de séparation et de neutralité de l'État face à un conflit interne à l'Église de Pentécôte du Togo. Ce différend oppose les dirigeants historiques de l'Église à des dissidents accusés de corruption et de manipulation des autorités sous l'ancien régime, ayant créé une association religieuse homonyme. Le texte dénonce la manipulation judiciaire et politique entourant cette affaire.
- pages
- 8
- nombre de pages
- 1
- Sujet
-
Gnassingbé Eyadéma
-
Joseph Kokou Koffigoh
- Conférence nationale souveraine (Togo)
- Aboudou Assouma
- Loi dissolution sectes religieuses
- Laïcité
- Couverture spatiale
-
Togo
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0008771
- contenu
-
Nous apprenons, avec surprise que Mr Abdou Assouma, ancien ministre de gouvernement Koffigoh, qui a démissionné dans les conditions que tout le monde connaît, s’apprête à prendre sa revanche contre le Premier Ministre, en organisant en complicité avec Yao Komlanvi, une “manifestation-monstre” de protestation contre le gouvernement, à la suite d’une instruction claire donnée par le Premier ministre à son ministre de l’Administration territoriale, pour l’inviter instamment à respecter le principe cardinal de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, avec pour colloraires les principes de laïcité et de neutralité de l’Etat, principes violés en 1978, par l’ordonnance scélérate par laquelle Eyadéma avait supprimé la liberté religieuse par la dissolution des “sectes religieuses”, à l’exception de certaines rédigions dites “traditionnelles et plus connues”.
Comme l’a proposé la conférence nationale souveraine, la sagesse a conduit le Premier ministre à prescrire au ministre Komlavi la neutralité positive de l’Etat, dans cette affaire qui oppose les dirigeants les plus anciens de “l’église de Pentécôte du Togo” aux dissidents de cette association religieuse qui en pleine conférence nationale, ont semé la confusion, en créant une nouvelle association religieuse portant le même nom que celle qu’ils ont quittée. Cette affaire oppose le groupe du Révérend pasteur APEDO, les diacres généraux TOGBETSE et DAGADOU, à la clique de Mr d’Almeida Ayité et consorts, qui ont soudoyé et corrompu les autorités de l’ancien régime, pour obtenir leur soutien, dans cette affaire pendante devant la justice togolaise qui, hier, n’avait pas les coudées franches pour juger librement les causes qui leur sont soumises.
Le peuple togolais doit suivre cette machination téléguidée, pour savoir qui dit la vérité, entre Koffigoh qui s’est prononcé par écrit le 7 juillet 1992, et ceux qui, dans l’ombre, sèment la confusion, en mobilisant les 37 églises de l’association togolaise pour la défense de la liberté religieuse.
Mes DOE-BRUCE et Zotchi Kodjo, connaissent assez cette affaire dans laquelle les juges ont été manipulés, comme l’ancien ministre de l’Intérieur du régime Eyadéma, aujourd’hui ministre de l’Administration territoriale dans le gouvernement Koffigoh II, devenu Koffigoh III, depuis le 23 juillet.
Jean-Marie LAFORETTE