Article
En marge de la réunion de coordination de haut niveau des partenaires de la CEDEAO contre la fièvre Ebola à Accra : la CEDEAO envisage la mise en place d'une force militaire régionale pour contrer le terrorisme en Afrique de l'Ouest
- Titre
- En marge de la réunion de coordination de haut niveau des partenaires de la CEDEAO contre la fièvre Ebola à Accra : la CEDEAO envisage la mise en place d'une force militaire régionale pour contrer le terrorisme en Afrique de l'Ouest
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Anoumou Kate Aziaglo
- Editeur
-
Togo-Presse
- Date
- 20 janvier 2015
- pages
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Secte
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0008549
- contenu
-
EN MARGE DE LA RÉUNION DE COORDINATION DE HAUT NIVEAU DES PARTENAIRES DE LA CEDEAO CONTRE LA FIÈVRE EBOLA À ACCRA
LA CEDEAO ENVISAGE LA MISE EN PLACE D'UNE FORCE MILITAIRE RÉGIONALE POUR CONTRER LE TERRORISME EN AFRIQUE DE L'OUEST
Le chef de l'État et son homologue du Ghana, John Dramani Mahama (à gauche).
Le chef de l'État ghanéen, John Dramani Mahama, président en exercice de la CEDEAO, a appelé vendredi dernier, à Accra, à la création d'une force armée régionale en réaction contre les islamistes de Boko Haram qui ravagent le nord-est du Nigeria depuis six ans et exportent leur combat vers les pays frontaliers. Le président Mahama a fait cette annonce au cours d'une conférence de presse en marge des travaux de la réunion de coordination de haut niveau des partenaires de la CEDEAO en lutte contre la fièvre Ebola, réunion qu'il venait d'ouvrir en compagnie de son homologue togolais Faure Gnassingbé, superviseur désigné par la CEDEAO du processus de lutte contre l'épidémie Ebola en Afrique de l'Ouest. Au cours de sa conférence de presse sur les menaces du terrorisme en Afrique de l'Ouest, le président en exercice de la CEDEAO a exprimé la grande préoccupation des pays de la région face au développement inquiétant des activités terroristes de Boko Haram et d'autres groupes djihadistes. Pour le président John Dramani Mahama, le temps de l'action est arrivé et la mobilisation doit être générale contre les criminels, a-t-il lancé, saluant au passage l'engagement tchadien aux côtés du Cameroun, aussi victime des atrocités de Boko Haram.
« Nous ne pouvons rester là sans rien dire, à attendre les bras croisés que la communauté internationale intervienne, quand nos frères et nos sœurs sont massacrés et brûlés dans leurs maisons et dans les rues de leurs villes et de leurs villages », a-t-il dit, très déterminé, ajoutant, « quand nos filles sont toujours quelque part à attendre qu'on vienne les chercher pour les ramener à la maison. Et pas quand nous avons en nous et autour de nous le pouvoir et la faculté de nous battre. »
Le président ghanéen John Dramani Mahama (micro) lors de la conférence de presse animée en présence de M. Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO, a en outre fait savoir que la CEDEAO fera en sorte qu'une réunion spéciale sur la menace terroriste en Afrique occidentale se tienne durant le prochain sommet de l'Union Africaine, prévu du 23 au 31 janvier à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Il a également rassuré les uns et les autres que les élections du 14 février prochain au Nigeria auront bel et bien lieu, malgré l'intention affichée de Boko Haram de les faire annuler ou de les émailler de violences, et que la CEDEAO prendra les dispositions nécessaires à cet effet.
Anoumou KATE-AZIAGLO
À PROPOS DE BOKO HARAM
Boko Haram, officiellement appelé jama'tu Ahlis Sunna Lidda'Awati Wal-Jihad (groupe sunnite pour la prédication et le djihad), est un mouvement salafiste djihadiste du nord-est du Nigeria ayant pour objectif de faire appliquer la charia dans l'ensemble du pays. Fondé par Mohamed Yousouf en 2002 à Maiduguri, le mouvement est classé comme organisation terroriste par le Conseil de sécurité des Nations Unies et parfois qualifié de secte. Son leader actuel est Abubakar Shekau.
Le groupe, activement combattu par les forces armées nigérianes, est à l'origine de nombreux attentats et massacres à l'encontre du gouvernement et des populations civiles de toutes confessions. Prônant un islam radical et rigoriste, l'idéologie du mouvement s'inspire lointainement des talibans d'Afghanistan.
Source : Wikipédia