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XXVIe CIMAE : le coordonnateur fait l'état des lieux
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- Titre
- XXVIe CIMAE : le coordonnateur fait l'état des lieux
- Créateur
- Jean-Philippe Tougouma
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 25 juin 1999
- Résumé
- Du 28 juin au 2 juillet, notre pays accueille la 26e Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères. Après la Guinée-Conakry en 1996, le Burkina est le deuxième pays africain a abrité cette conférence. A cette édition, plus de 600 délégués se pencheront sur le thème «Paix et développement». Sidwaya a rencontré l'ambassadeur Moumouni, Fabré coordonnateur de la conférence pour un tour d'horizon des questions liées à l'organisation. Nous avons profité pour tenter de percer le secret de M. Fabré qui est passé maître dans l'art d'organiser les grands rendez-vous. En attestent les félicitations qu'il a reçues du gouvernement pour avoir réussi le pèlerinage à La Mecque édition 1999.
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002952
- contenu
-
Du 28 juin au 2 juillet, notre pays accueille la 26e Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères. Après la Guinée-Conakry en 1996, le Burkina est le deuxième pays africain a abrité cette conférence. A cette édition, plus de 600 délégués se pencheront sur le thème «Paix et développement». Sidwaya a rencontré l'ambassadeur Moumouni, Fabré coordonnateur de la conférence pour un tour d'horizon des questions liées à l'organisation. Nous avons profité pour tenter de percer le secret de M. Fabré qui est passé maître dans l'art d'organiser les grands rendez-vous. En attestent les félicitations qu'il a reçues du gouvernement pour avoir réussi le pèlerinage à La Mecque édition 1999.
S.: Monsieur le coordonnateur, du 28 juin au 2 juillet prochain, notre pays abritera la 26e Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères. A quelques jours de cette rencontre, que peut-on retenir de l'état des lieux relatifs aux préparatifs.
Moumouni Fabré (F. M. ): Les préparatifs avancent bien. Nous avons retenu un certain nombre d'hôtels où nous allons loger nos invités. Avec ces hôteliers, nous avons eu plusieurs concertations. Nous avons échangé avec eux autant de la propreté des lieux que des prix des chambres dans leurs établissements. Nous ne nous faisons pas trop d'inquiétude parce que nous avons rencontré des hommes et des femmes conscients du fait qu'il va de leur intérêt que tout soit bien fait. L'inquiétude qui pourrait se poser, c'est que la plupart de nos invités viennent de zone ayant de grandes infrastructures hôtelières. Ce qui n'est pas le cas ici. Nous allons leur offrir ce que nous avons, mais avec la main sur le cœur. Dans le cahier des charges, il est prévu que nous recevions à peu près 650 personnes. Mais je pense que nous aurons plus de participants. Puisqu'en ce qui concerne les Etats membres, certains arrivent avec le quota de cinq personnes tel que fixé. Mais vous avez souvent des délégations de 45 personnes, de 25 personnes ou moins. Cette disparité peut constituer un petit handicap dans la mesure où nous avons sélectionné un certain nombre d'hôtels qui peuvent présenter un confort acceptable. Le cahier de charges indique également des mesures à prendre en ce qui concerne le déroulement de la conférence. Il fallait équiper cinq salles de commissions. Nous l'avons fait. Il fallait ajouter des cabines de traduction simultanée. A ce point, les essais sont actuellement en cours. Nous avons l'ensemble des consommables de la conférence.
Nous avons des obligations contractuelles
Au niveau du transport, nous avons procédé à la location de véhicule de particuliers pour compléter le parc autos de l'Etat. Là également, nous n'avons pas de difficultés majeures. Les difficultés pourront venir du fait de l'insuffisance des véhicules par rapport au nombre de personnalités qui feront le déplacement de Ouagadougou. Très certainement, les uns et les autres voudront avoir des véhicules. Nous avons des obligations contractuelles édictées par le cahier de charges que nous avons remplies de bout en bout. Pour les véhicules supplémentaires, ce sera de la responsabilité des délégations elles-mêmes de se pourvoir en moyens de locomotion. Nous allons leur faciliter la tâche pour qu'elles puissent les avoir. Il est prévu des prestations de service au niveau de la salle de conférences à Ouaga 2 000. L'Office national des télécommunications (ONATEL) est actuellement sur le site en train de s'installer. Il est prévu un bureau de changes. En mon sens, tout se déroule bien. En ce qui concerne la presse, il est prévu un centre de presse. Le secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) fera un briefing quotidien. Nous avons bon espoir de démarrer la conférence dans les délais imparti au vu en tout cas de l'ambiance du travail.
S.: A vous entendre monsieur le coordonnateur, il n'y a aucun problème. Mais est-ce que cette impression se ressent également sur le plan des finances!
M. F.: Dans une manifestation d'une telle envergure, on n'est financièrement pas à l'abri de surprises désagréables. La conférence a été entièrement financée par le soutien d'un certain nombre de pays membres. C'est vrai que nous n'avons pas toute la latitude dans l'enveloppe qui nous est allouée pour pouvoir être à l'aise. Il y a peut-être quelques petites difficultés en ce qui concerne les finances. Ici la solidarité a vraiment joué. Nous allons essayer de gérer au mieux les capacités pour que chacun puisse repartir satisfait. C'est là l'objectif principal. Ce n'est pas en tant que tel le budget.
Mais c'est arriver à gérer les choses pour que les uns et les autres repartent satisfaits.
S.: Quel est le montant du budget de cette 26e CIMAE?
M. F.: Actuellement, je suis à une estimation d'environ deux milliards F CFA. Mais ça peut être plus que ça peut être moins. Nous verrons d'ici là.
S.: A ce genre de rencontres, ce que l'opion accepte difficilement, C'est la prise en charge totale des participants par notre pays. Est-ce que la CIMAE va déroger à la règle?
M. F. Il y a un cahier de charges qui constitue en fait un contrat entre le Burkina Faso et l'OCI. Ce cahier de charges stipule que pour chaque Etat, nous sommes tenus de prendre en charge cinq (5) délégués. C'est vraiment des obligations contractuelles. Ensuite, vous avez les institutions affiliées qui emmènent parfois une personne, deux personnes selon la taille de l'institution en question.
C'est une conférence ministérielle
Partout où la conférence de l'OCI s'est déroulée, elle s'est produite de cette façon. Par exemple à l'OUA, l'année dernière, on avait en charge le chef de l'Etat, le ministre des Affaires étrangères. Les autres membres des délégations par contre n'étaient pas pris en charge par nous. Les hôteliers et les restaurateurs qui, à l'occasion, avaient fait de bonnes affaires peuvent permettre à mieux vous renseigner. Je crois que ces manifestations peuvent permettre à nôtre économie de repartir d'un bond pied.
S.: Les Ouagavillois sont souvent courroucés à cause des perturbations de la circulation. Des mesures sont-elles prises pour leur éviter les désagréments?
M. F.: Je ne pense pas que la circulation connaîtra des perturbations. Il s'agit d'une conférence ministérielle et non celle des chefs d'Etat. Chaque manifestation doit nous permettre d'améliorer un peu ce que nous faisons. Cette fois-ci, je ne pense pas que les gens vont souffrir.
S.: Quel sera le thème de cette vingt-sixième conférence et de quoi répond-elle?
M. F.: "Paix et développement" a été retenu comme le thème de cette vingt-sixième conférence. "Paix et développement" pour deux choses. La paix aujourd'hui de par le monde semble être compromise. Ce sera l'un des points essentiels des débats. On ne peut parler développement dans un pays que lorsqu'il y a la paix. Ce thème est vraiment important. Au regard surtout des mutations profondes qui se font actuellement. Les participants vont ensuite poser le problème de développement des pays notamment africains et de l'ensemble des pays de l'OCI qui ne sont pas des pays développés. C'est donc un thème essentiel tant pour les pays africains que pour les autres.
S.: Concrètement, comment sortir de cette conférence, le thème pourra avoir une incidence sur l'ensemble des pays de l'OCI?
M. F.: Le fait que les gens acceptent de s'asseoir ensemble et de discuter du thème, c'est déjà un premier pas. Ensuite à la matérialisation des conclusions qui vont être issues de la conférence, dépendra des aléas de la politique internationale.
Mais je pense que le plus important c'est que les gens acceptent de s'asseoir ensemble et de voir ensemble comment les choses vont évoluer pour que nous sauvegardions par exemple la paix. Dans l'ordre du jour, il y a des points tels que "la solidarité islamique avec les peuples du Sahel". Il y a également des thèmes tels que les questions de compensations où les séquelles de la colonisation et ses effets.
Ce thème concerne le développement de nos pays. Il y a aussi "l'assistance ou la réhabilitation des régions nord du Mali". C'est donc des questions essentielles qui vont être discutées au cours de cette conférence.
Voir le travail d'une équipe
S.: M. Moumouni Fabré, le gouvernement vient de faciliter les organisateurs du pèlerinage à La Mecque édition 1999 pour la bonne conduite du Hadj dont vous étiez président. Vous avez également reçu les félicitations du gouvernement pour la bonne tenue du sommet de l'OUA dont vous étiez également le président du CNO. Quel est votre secret?
M. F.: Je n'ai pas de secret particulier. Je pense qu'il faut voir dans les succès que nous avons pu enregistrer le travail d'une équipe. C'est des hommes et des femmes qui ont mis ensemble leur intelligence pour donner un résultat apprécié de tous et notamment les hautes autorités de l'Etat. C'est donc l'œuvre d'une équipe. Je dis personnellement que c'est la chance que j'ai d'avoir dans mon groupe des hommes et des femmes disposés à travailler pour réussir ce que nous faisons. Je crois que c'est peut-être ça qui nous a emmenés à des résultats positifs. C'est vraiment de la chance que nous avons eu de nous mettre dans la rigueur pour pouvoir réussir. Autrement, je n'ai vraiment pas de secret. N'eût été la collaboration des uns et des autres quelle que soit ma bonne volonté, moi tout seul, je n'aurai pas pu faire cela. Ce n'est pas une spécifité de Fabré, mais c'est le fruit de l'effort, la détermination et la volonté de réussir de tous et de chacun.
S.: Au terme de cette interview avez-vous un message particulier à l'endroit des Burkinabè?
M. F.: Nous allons recevoir des hommes et des femmes de l'ensemble du monde entier. Des gens venant d'horizons divers pour séjourner une semaine dans notre pays. Je voudrais que les Burkinabè réservent un accueil digne de notre hospitalité légendaire, pour que nos illustres hôtes repartent du Burkina avec l'image des gens hospitaliers. Cela est très important. C'est une donnée que nous ne mesurons pas lorsque nous sommes au Burkina; mais dont on ne se rend compte quand on est hors du pays. Cela est d'autant plus important que les participants sont des premiers décideurs dans leur pays. Lorsque nous allons nous asseoir avec eux dans des concertations bilatérales ou multilatérales, que leur séjour dans notre pays, quand c'est un déclic pour eux, ils défendent les causes du Burkina. Je souhaite que nous réservions à tous ceux qui vont faire le déplacement de Ouagadougou, un accueil chaleureux.
Jean-Philippe TOUGOUMA