Article
XXVIe conférence islamique des ministres des affaires étrangères : la solidarité islamique au service de l'humanité / Ambiance à l'ouverture : témoin sur les lieux
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- XXVIe conférence islamique des ministres des affaires étrangères : la solidarité islamique au service de l'humanité / Ambiance à l'ouverture : témoin sur les lieux
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 29 juin 1999
- Résumé
- Sous la présidence du chef de l'Etat, la vingt-sixième session de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, a ouvert ses travaux hier, dans la salle de conférences de «Ouaga 2000”. Six interventions ont marqué la cérémonie officielle d'ouverture des travaux de cette session ministérielle pour faire le bilan des activités de l'OCI mais aussi, pour faire entendre sa voix sur les grands sujets d'actualité et indiquer un sens à son avenir.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002919
- contenu
-
Sous la présidence du chef de l'Etat, la vingt-sixième session de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, a ouvert ses travaux hier, dans la salle de conférences de «Ouaga 2000”. Six interventions ont marqué la cérémonie officielle d'ouverture des travaux de cette session ministérielle pour faire le bilan des activités de l'OCI mais aussi, pour faire entendre sa voix sur les grands sujets d'actualité et indiquer un sens à son avenir.
«La paix et le partenariat pour le développement”: c'est sous ce thème que se sont ouverts les travaux de cette vingt-sixième session ministérielle de l'organisation de la conférence islamique (OCI). Cette session des ministres des Affaires étrangères se tient du 28 juin au 2 juillet et regroupe des représentants des 56 pays membres ou observateurs de l'Organisation de la conférence islamique.
Ils entendent par la rencontre de Ouagadougou, s'interroger sur les correlations entre la paix et le développement des Etats et asseoir les bases d'une meilleure solidarité entre les membres de la famille de l'OCI, pour le bien-être de leurs populations.
Car, créée à Rabat en 1969 par la première conférence islamique au sommet, l'Organisation de la conférence islamique s'est fixée, fondamentalement six ambitions. Il s'agit de:
La création des conditions pour que règne un climat de paix entre ses Etats membres et entre eux et leurs voisins;
Consolider la paix et la sécurité mondiales fondées sur la justice;
La consolidation de la solidarité islamique;
Le renforcement de la coopération entre ses Etats membres;
L'élimination de la discrimination sociale et du colonialisme sans toutes ses formes
Consolider la lutte de tous les peuples musulmans pour la sauvegarde de leur dignité, leur indépendance et leurs droits nationaux.
Fort de ces six commandements de l'OCI, le président Blaise Compaoré a, dans son adresse aux participants de la session ministérielle, noté qu'ils ont permis à cette organisation et à ses Etats membres, de contribuer à toutes «/es luttes justes” pour lesquelles ils ont été interpellés. C'est ainsi que selon le président du Faso, au plan politique, ils ont apporté leur concours à la chute de l'apartheid, assisté les peuples en lutte pour leur indépendance et leur souveraineté, participé au réglement pacifique de plusieurs conflits et différends, contribué à consolider la paix là où elle était fragilisée, et renforcé les relations d'amitié et de solidarité entre eux. Des exemples comme le Moyen-Orient et, plus récemment, la Bosnie Herzégovine peuvent être cités.
Au plan économique, Blaise Compaoré a dit que l'OCI et ses Etats membres ont créé des instruments de coopération, des Fonds d'assistance et d'aide, tout comme ils ont élaboré des programmes de développement, un plan d'action, des accords et conventions de coopération. Ce qui a donné naissance à de nombreux projets concernant des domaines très variés: l'agriculture, l'hydraulique, les infrastructures, etc. Des centres d'études et de recherche ont été créés dans le but de fournir l'information d'ordre économique aux gouvernements des Etats membres. L'OCI entretient des relations de coopération avec d'autres organismes internationaux en vue de renforcer la coopératon internationale mais également pour faire prendre en compte les préoccupations de ses Etats membres.
Au plan social et culturel, des centres de soins ont été bâtis, notamment des maternités, des dispensaires, des orphelinats.
Des centres du savoir ont été construits, notamment des universités, des écoles de formations, des écoles d'enseignement.
Au sortir du deuxième millénaire, la peinture de l'actif de l'OCI s'avère donc reluisante. Ce qui fait d'ailleurs d'elle, la deuxième organisation à caractère générale, après les Nations unies.
Et pourtant, selon le président Compaoré, sur le chemin de la sécurité, la stabilité, la paix, la prospérité, l'intégration, la solidarité, etc., les Etats membres de l'OCI ont d'énormes efforts à faire, pour être sur les mêmes longueurs d'onde...
De nombreux faits de l'actualité internationale interpellent les pays membres de l'OCI. Il s'agit entre autres des problèmes de la Somalie, de Guinée Bissau, de Lockerbie, de la Palestine, de la région du Golfe, de l'Afghanistan, du Kossovo.
Blaise Compaoré de lancer un appel pressant à tous les pays membres de l'OCI, afin qu'une stratégie soit mise en place pour prévenir et contenir ces problèmes, sources d'instabilités, de souffrance des populations civiles, etc. et qui réunit certaines capacités d'action de l'organisation. Blaise Compaoré d'ajouter: paix, sagesse, tolérance et pardon sont les valeurs de partage de l'Islam. La Sourate, la famille d'Imran, verset 110, présentait au monde islamique comme la plus belle communauté surgie face à l'univers. Pour des peuples qui ont foi en cette religion qui regorge de tant de vertus, il est impensable qu'ils soient confrontés à des conflits internes et fratricides.
C'est pourquoi, le Burkina Faso voudrait réitérer sa proposition de créer un instrument central de gestion politique des crises pour prévenir, gérer et régler les conflits impliquant un Etat membre de l'OCI.
Cet instrument devrait être doté de moyens adéquats et placé sous l'autorité du président en exercice du sommet pour prendre en charge toute question susceptible de menacer ou de détériorer le climat de paix et de sécurité d'un Etat membre. Ainsi, nous éviterons de disperser les efforts du secrétariat général qui pourra s'atteler davantage à d'autres questions non moins importantes pour notre Oummah (famille). Le partage et la solidarité étant également des vertus de l'Islam, le président du Faso a réaffirmé qu'il ne doute pas qu'ensemble, les pays membres de l'OCI relèveront par ailleurs, le défit économique: faire en sorte que chaque habitant des pays membres de l'OCI, dispose du minimum d'eau potable, d'éducation et de formation, afin que «chacun puisse jouir de sa dignité humaine».
Cette intervention de Blaise Compaoré, inscrite comme document de base de la session ministérielle en raison de son contenu, a été suivie par des interventions du groupe africain de l'OCI, du groupe arabe, du groupe asiatique, du président de la dernière session de l'OCI, du ministre des Affaires étrangères du Qatar et d'un discours fleuve de près d'une heure du secrétaire général de l'OCi, le Dr Azedine Laraki.
Tous se sont inscrits dans le même élan de pensée que le président du Faso. Ils ont donc souhaité que la rencontre de Ouagadougou soit le gage d'un nouvel élan de dynamisme pour l'organisation de la conférence islamique.
Ibrahiman SAKANDE
Ambiance à l'ouverture: témoin sur les lieux
Précision d'horloge suisse, l'escorte présidentielle était là avec le chef de l'Etat à 10 h moins deux minutes. Mais rien de la garde nationale dont les éléments ont débarqué au moment où le Premier minsitre arrivait. La colère du capitaine Paré était à son summum et il dût veiller personnellement à l'ordre serré avant l'arrivée du Président du Faso et le «maréchal ferrant» en fait celui chargé de faire briller les souliers de la garde d'honneur à accélérer les coups de brosse qui se sont estompés quand les sirènes de l'escorte présidentiel retentirent. Entre temps l'un des éléments qui tient le sabre, vérifie l'ordre serré. Le rang est impeccable. Cela nous a fait dire que celui-là dans une mosquée pouvait faire respecter la droiture du «qui sont les rangs de la prière.
Sauf le «O»
La dernière «manif» en date était le sommet de l'OUA en juin 1998. la rencontre d'OCI n'est pas comparable au XXXIVe sommet, peut-être pour parler chiffre, parce que l'OUA était à sa XXXIVe et l'OCI à sa XXVIe, si on met bien sûr la hiérarchie des fonctions (présidents et chefs de gouvernement contre chef de la diplomatie).
Pas d'hôtesses en jupette et de surcroît serrée avec parfois cette fente, ho là là! sans oublier de larges décolletées à vous tourner la tête. C'est des musulmans et les femmes en public, n'est pas permis.
Donc le «bon gnandé» (perdiemes) des agences dans un autre bac.
Malgré le budget acquis sur don de plus 2 milliards, on n'a pas senti un étalage de grand moyen, as d'hélico en rotation, un monde des à-côtés très réduit au point dque la cour donne l'impression d'avoir été agrandie.
Un ministre lorgue son chauffeur.
Rêvait-il ou est-il nouveau?
En tout cas la porte à l'est de la salle de conférences et le sens de la circulation sont aussi pour quelque chose. Le ministre en question descendu de sa 406, passe devant le véhicule pour entrer dans la cour. Le chauffeur qui voulait dégager la voie a failli percuté son ministre qui tapota sur le capot avant de lorgner, couronné son chauffeur.
Une modification de cette voie de sorte à permettre aux invités de descendre du côté de la marche et entrer sans contourner ou attendre que le véhicule passe.
Une rencontre moderne
Sans être au courant, personne ne s'imaginerait qu'il s'agit là d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères de pays musulmans. Sauf les Arabes pour la plupart qui étaient en tenue musulmane «foulard sur la tête maintenu par un double zéro communément appelé makkahoni», burnous noir ou kaki un boubou blanc, la plupart des invités étaient en costume. Une rencontre laïque quoi, ou c'est une rencontre musulmane dans un pays laïc ?
Même des invitées n'ont pas porté le «tjador» ou foulard islamique, sauf celles des services comme la restauration qui avaient la tête sous un foulard bien noué aux thorax. Les costumes donc étaient, dominants en contraste avec les boubous blancs éclatants comme celui du P. F ou du représentant du groupe africain à l'OCI ou quelques uns du goflfe. Le Marocain est resté typique comme ceux des pays arabes. Le chef de la diplomatie du royaume avait a chéchia rouge et son boubou marocain.
Le centre de presse sans pression
Cette rencontre ne connaît pas une invasion des mercenaires des info ou des paparazi de l'image. Quelques chasseurs d'images de la presse nationale, rarement de journalistes accompagnant une délégation et exceptionnellement se comptant sur le bout des doigts, la presse étrangère, à l'affût, à l'entrée de la salle de conférences.
Lui est un vrai
A l'ouverture de la conférence, l'assistance a eu doit à une récitation du Coran. Pas n'importe qui. Un érudit de très jeune âge. Pas de pas de psitancisme, pas de postiche, l'enfant maîtrise le Saint Coran. La bénédiction d'un enfant est exaucée pour celui-là c'est le passeport vers Allah le Clément et Miséricordieux qui acquisses. Ce n'est pas un Cheick Zarifu, mais un docte que l'on peut voir à Ouaga.
Collectées par le témoin
M.K.