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Tabaski : les musulmans ont célébré samedi dernier l'acte de soumission sublime à Dieu
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- Titre
- Tabaski : les musulmans ont célébré samedi dernier l'acte de soumission sublime à Dieu
- Editeur
- Fraternité Hebdo
- Date
- 17 novembre 1978
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007833
- contenu
-
TABASKI
Les musulmans ont célébré samedi dernier l'acte de soumission sublime à Dieu
Comme chaque année, les musulmans de Côte d'Ivoire ont célébré en communion avec les pratiquants de l'Islam du monde entier, la grande fête de l'Aid-el-Hadda qu'on nomme encore Tabaski.
À Abidjan cette prière a été célébrée dans différents quartiers : à Adjamé en présence de El Hadj Mamadou Coulibaly, président du Conseil Économique et Social sous la direction du grand Imam Vassiriki Diaby à la grande gare routière en présence également des ministres Abdoulaye Koné, Ibrahima Koné, Lamine Fadika, Bangali Koné, Dicko Garba et de membres du corps diplomatique de pays musulmans.
C'est dans un profond recueillement que les milliers de fidèles ont accompli l'acte de piété, les deux rackats de la soumission totale.
Après l'office l'Imam a lu devant les fidèles le sermon les exhortant à l'union et à la fraternité selon les principes du Coran, et leur a expliqué quel symbole représente dans l'Islam le sacrifice du mouton. L'Islam, président de l'office à la mosquée a ensuite fait des bénédictions pour que la Côte d'Ivoire poursuive sa marche en avant dans tous les domaines dans la paix et la stabilité. Il a enfin immolé le bélier sur les lieux mêmes de la prière comme le feront plus tard, des milliers de musulmans en témoignage à Dieu de leur impuissance et leur soumission devant sa volonté suprême.
Après ce rituel El Hadj Mamadou Coulibaly a émis à son tour des vœux.
À Treichville la prière de la Tabaski a été célébrée devant la mosquée de l'avenue 8 sous la direction de l'Imam El Hadj Mathie Diakité.
Mais quelle est l'importance de la prière pour l'Islam et le musulman ? Le prophète Mahomet a dit : « la prière est le pilier de la religion ». Le Coran, le livre saint de l'Islam en parle plus de cent fois et la nomme indifféremment Salat (penchant) Du'a (appel, prière), Dhiki (souvenir), Rasbih (glorification), Inabah (inclinaison) etc...
Dans son souci de créer l'atmosphère du règne de Dieu sur la terre, l'Islam a prescrit pour chaque jour cinq prières en commun. Cela exige qu'on abandonne pendant quelques minutes, pour chaque office, tous ses intérêts matériels, afin de rendre un témoignage de soumission et de gratitude à notre Créateur.
La prière du début de l'après-midi devient chaque vendredi un office hebdomadaire plus solennel et plus prestigieux où l'Imam prononce un serment avant l'office.
L'Islam a institué deux fêtes annuelles : l'une à la fin du mois du jeûne (Aid El Fitr) et l'autre lors du pèlerinage de la Mecque (Aid El Hadda ou Aid El Kébir). Chacune de ces deux fêtes de l'Islam se célèbre par un office spécial qui s'ajoute aux cinq offices quotidiens. On se rassemble dans la matinée pour la prière collective ; après quoi l'Imam prononce un sermon.
Le grand mystique Wali-Ullah expliquait ainsi les « secrets de la prière » : « Sache que l'homme est parfois enlevé comme un éclair auprès de l'enceinte de la sainteté (présence divine) et se trouve adhérent avec le plus grand attachement possible, au seuil de Dieu. Là descendent sur cet homme des transfigurations divines qui dominent son âme. Il y voit et sent des choses que la langue humaine est incapable de décrire. L'état-éclair une fois passé, l'homme revient à sa condition précédente, et se trouve tourmenté par cette perte de l'extase. Il essaie donc de rejoindre ce qui lui échappait, et il se met dans sa condition d'ici-bas, la plus proche de la condition d'absorption dans la connaissance de Dieu. C'est la condition du respect, du dévouement et de la conversation presque directe avec Dieu, condition qu'accompagnent les gestes ainsi que les paroles appropriées. La prière consiste essentiellement en trois éléments : d'abord le sentiment d'humilité devant la présence majestueuse de Dieu, ensuite la reconnaissance de cette supériorité divine et de l'humilité humaine, par des paroles convenables, et enfin l'adoption pour son corps et tous ses organes de la posture de respect nécessaire... Pour rendre hommage à quelqu'un, on se lève et l'on se tourne vers l'objet de son respect et de son invocation. Plus respectueux encore, l'homme s'incline et baisse la tête par révérence... le faîte et le sommet de l'humilité est de baisser la tête - qui concentre en son plus haut degré, le moi et la conscience - si bien qu'elle touche le sol devant l'objet du respect... Comme l'homme n'atteint l'apogée de son évolution spirituelle que graduellement, il est évident qu'une telle ascension doit traverser ces trois étapes : une prière complète comportera les trois postures, à savoir rester debout, s'incliner et poser le front sur le sol en présence de Dieu. Tout cela pour acquérir l'évolution nécessaire de l'âme, en vue de sentir la sublimité divine et l'humilité humaine devant Dieu ».