Issue
Le Rendez-Vous #291
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Togo
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- Articles de journaux (1254 items)
- Titre
- Le Rendez-Vous #291
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 15 décembre 2016
- numéro
- 291
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Terrorisme
- Langue
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001486
- extracted text
-
Le
comme moi de l'espoir pour ce petit mais beau
pays. Ils ne méritent pas de tels dirigeants qui les humilient » .
BAVARIA
SAMHOLLANDIA-TOGG
« Mon pays re-
nences grises, …
Rendez-Vou
Akondoh Ali parle poésie et retrace sa traversée du désert Le village de YELIVO au
gorge d'emi-bon soin de bonnes
qui nourrissent Volontés Suisses
Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses N' 291 du 15/12/2016 Prix 250 F CFA
Assainir les recettes publiques, l'OTR à l'épreuve d'un défi
Lite contre la corruption et prime à l'impunité
DON
PACK FONKIONARIA
INTERVIEW :
2000 Par mois
« Le prophète a demandé seulement à ceux qui ont les moyens pour prendre soin de leurs enfants d'en faire beaucoup … »
Les rideaux
tombent sur l'édition 2016 du Festekpé
Tcompte, 10 privilègess
pour tous les fonctionnairess
ANK OF AFRICA
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YELIVO
Cette année encore le peuple Tem dans toute sa diversité et toute sa richesse s'est donné rendez-vous à
Remise de prix aux meilleurs élèves
Sokodé les 09, 10 et les 11 décembre pour exprimer ses valeurs cultu-
à travers le festival international de musique et danse traditionnelles Tem, FESTEKPE. Le ton a été donné le vendredi le 09 décembre aux environs de 15 Heures par une cérémonie d'ouverture. C'est l'Imam de la mosquée centrale de la ville Sokodé, qui, à travers la prière de circonstance, a remis le festival dans les mains du Seigneur avant toute chose. Après, ce sera tour à tour les mots du représentant du maire de la ville de Sokodé, de M. Bodé TCHAKOURA représentant le Coordinateur Géné-
Situé à 09 km au Nord-Est de Sokodé en allant vers Tchamba, le village de Yèlivo est limité de part et d'autre par les localités de KPARA-
TAOU, WASSARABOU, N'GBAOUDE. C'est le village royal tem, il est présentement dirigé par le chef Kassim….
Les populations du village de Yèlivo Yèlin'vo accueillent une mission d'exploration qui suscitera sans doute des actions humanitaires plus engagées. A travers l'Association « Les amis des populations vulnéra-
et
fils et partenaire
de Yelivo
ral, M. Bassirou AYEVA, du Président du comité d'organisation et celui du représentant des chefs traditionnels. L'honneur reviendra à M. KEDJERI Idrissou, représentant le Ministre en charge de la culture pour procéder à l'ouverture officielle de festékpé édition 2016. Tous dans leur message ont souligné l'importance que revêt la culture pour un peuple et pour une nation. Ce qui les a poussé à féliciter Togo Culture Plus et tous ceux qui, de près ou de loin œuvrent pour la revalorisation et la pérennisation des valeurs culturelles Tem. Ils ont par la même occasion demandé aux festivaliers de faire preuve de créativité, de combativité et de fair play pour que la fête soit bonne.
Après ce cérémonial, la compétition
groupe aura droit à une prestation de 25 minutes sous le regard discret mais savant d'un jury composé de quatre membres avec à sa tête le Docteur MAMAH Fousséni. Les autres groupes concurrents feront leur entrée le dimanche matin. Tout comme la veille, les festivaliers ont montré de tout ce dont ils étaient capables pour faire pencher la balance de leur côté. Les critères de
bles du Togo » , des partenaires étrangers commencent par s'intéresser au quotidien des populations de ce village. Là où le cœur y est, le pied n'hésite pas y aller. Ainsi un déplacement est prévu pour toucher du doigt la réalité. Le lancement du projet MAMAZA sera le point d'orgue de cette visite de contacte les 23 et 24 décembre prochain. Les visiteurs ne viennent pas les mains vides, l'éducation maternelle de la localité
retient déjà leur attention.
En effet, au premier jour de la visite, le 23 prochain, la délégation fera une connaissance de terrain appuyée d'une excursion avec les élèves de
Vue partielle des officiels de Festékpé
culturelle tant attendue commencera à 20heures avec l'entrée en lice de cinq groupes kétékpé pour la
Le village de YELIVO au bon soin de bonnes volontés Suisses hammad (PSL) et ses compagnons prêt à se célébrer ?rage
RV-CULTURE
Les rideaux tombent sur l'édition 2016 du Festekpé
notation étaient focalisés sur la tenue, la sortie sur scène, la prestation musicale et surtout le message. Après le passage de ces différents groupes, le jury se retirera et reviendra pour donner le nom de ceux qui étaient retenus pour la finale le dimanche. Tout en
assistant au concours, le public, toujours fidèle, a été servi des autres musiques du terroir qui sont en voie de disparition. C'est ainsi que le jury au finish retiendra six groupes à savoir : IRASSOLE de Koumondè, SOREDA de Daoudè, BINGBABOU de Sokodé, ESSOVALE de Bowounda, GNATA de Daoudè et SOUROUBYA de Kazakali. La soirée de samedi a été dédiée aux talents des artistes de la chanson Tem évoluant au Togo et à l'extérieur.
Toute une nuit ces artistes ont montré ce qu'ils savent faire pour mieux vendre la culture Tem.
apothéose de festékpé 2016, a drainé une foule nombreuse sur le terrain de l'EPP Komah 2 car, personne ne voulait se faire compter l'événement. Tout a commencé avec le passage des six finalistes. Chaque groupe musical aura droit à 30 minutes dont cinq minutes de danse pour séduire le jury. Durant toutes ces heures, les spectateurs seront tenus en haleine par cette
l'école maternelle. Le vendredi 23, elle visitera l'école maternelle avec ses installations et instruments de travail avant de remettre aux responsables de l'établissement, les jouets et autres outils de travail utile à un établissement préscolaire. Le samedi 24 connaître un déjeuner de gala agrémenté de prestations de différents groupes folkloriques. L'association les amis des populations vulnérables du Togo a déjà, par le
passé, fait des dons humanitaires au profit des populations. Bon vent.
Banzamm
conquête du trophée 2016. Chaque Le dimanche 11 décembre, jour INTERVIEW Le prophète a demandé seulement à ceux qui ont les moyens
OCEL
Le Rendez-Vous : Salam aléykoum oustaz, présentez-vous à la communauté musulmane, s'il vous plait
Nous remercions Allah le tout puissant, Créateur des cieux grâce à qui tout est possible et nous implorons sa bénédiction sur le Prophète Mo
ainsi que toute la communauté de sa religion. Je suis Malam Abdl Hamid, ancien élève à l'école coranique de Lomé et actuellement enseignant coranique ici à Lomé. J'interviens dans plusieurs mosquées de la ville comme dar-ElSalam, en tant que prêcheur. Et chaque dimanche dans ma propre mosquée je fais le tafsir, l'exégèse. Que signifie le mot mariage dans
la religion musulmane ? En islam, le mariage est le fait que deux personnes de sexes différents consentent à être ensemble pour la continuité de l'espèce et dans le respect des obligations conjugales. Dieu n'a prescrit le mariage qu'aux êtres humains, les humains de sexes opposés. Il a créé les animaux et les insectes sans leur prescrire le mariage. Voilà pourquoi, ils peuvent s'accoupler à ciel ouvert et que le petit peut monter sa mère.
En islam, s'il est arrivé que deux personnes s'aiment et qu'elles veulent être ensembles, comment procède-t-on pour célébrer le mariage ?
Tout est question de principe. Selon I'Imam Abd-Moshoud, les concernés viennent devant l'imam. Pour cela, il y a trois versets à prononcer par l'imam. A en croire l'imam AbdMoshoud, si ces trois versets sont
Un des fidèles partenaires Allemand
Le Rendez-vous N° 291 du 15 Décembre 2016
bataille culturelle. Les jurés auront des sueurs froides pour les départager, car, , tous ces groupes ont émerveillé plus d'un. Il faisait chaud et soleil, l'atmo sphère colorée de poussière mais, nous n'avions pas vu le temps passer. Enfin, viendra la phase fatidique des résultats puis qu'il fallait malgré tout
pour prendre soin de leurs enfants d'en faire beaucoup
A bâton rompu avec alfa Abdl Hamid, prêcheur et maitre de Tafsir à Lomé. Il nous parle du mariage, de ses conditions ses obligations et responsabilités. Qui doit se marier, quelles conditions régissent le divorce, faut-il faire beaucoup d'enfants en islam. Bon à lire.
un vainqueur. Le jury sera obligé de rappeler les groupes SOREDA et TRASSOLE pour une prestation de 10 minutes en vue de les départager. C'est après que le Dr MAMAH Fousséni proclamera des
résultats qui feront du groupe ESSOVALE de Bowounda sacré vainqueur de festékpé 2016. Les deuxième et troisième place seront occupées par SQREDA de Daoudė et IRASSOLE de Koumondė. Il faut aussi signaler que que le festékpé n'est plus que musique depuis quelques années avec l'introduction de la dictée SAMITCHAK. C'est un concours de dictée des enfants du primaire des deux communes de Sokodé et de Bafilo. La tradition s'est invitée à travers un défilé de mode de l'académie FAALT pour mettre en valeur le pagne traditionnel tem.
C'est ainsi que les rideaux tomberont sur l'édition 2016 par une cérémonie de clôture sobre mais riche en enseignements : Ce sera
crétaire Général du Ministère
charge de la culture, M. TINAKA Kossi qui déclarera clos le festékpé 2016. Le rendez-vous est pris pour les 08, 09 et 10 décembre 2017. VIvement, que tous ceux q qui ont contribué au succès du festival soient remerciés pour que la culture Tem ne pérennise.
prononcés par un imam, il y a mariage. Le couple devient femme et mari devant les hommes et devant Dieu.
Quelles sont les démarches à faire, que ce soit du côté de l'homme que de celui de la femme, pour qu'un mariage, soit
Pour qu'un mariage soit célébré en bonne et due forme, il faut une confiance mutuelle de la part des deux familles impliquées. Le prophète Mohammad (PSL) disait dans l'un de ses hadiths que ce qui est une obligation ferme à rendre transparent, c'est le mariage. Que personne des deux parties ne cache rien quand on veut célébrer un mariage, car il unit, non seulement deux individus, mais aussi deux familles différentes. Cela pour éviter des déboires de mariages que nous vivons actuellement dans les couples. Que chaque partie sache respecter les droits et les devoirs de sa famille conjoint ou conjointe dans l'intérêt de sauvegarder cette union sacrée. En islam, on peut demander la main d'une fille que l'on veut épouser avec n'importe quel objet de valeur. Ce n'est pas obligatoirement la noix de cola. Il peut y avoir de la noix de cola, de l'agent ou les deux à la fois. Par exemple dans le sahel, Mali, Burkina, Niger c'est les bœufs qui font l'objet de dot. Ailleurs, c'est autre chose. Cette dot, il faut que la famille de la femme accepte, sans quoi, il n'y a pas célébration de mariage. Après quoi, le dernier geste de la part de l'homme qui veut se marier, c'est "assadatSuite à la page 5
Yunus
en
3
D'une façon cynique, il est admis que, à côté de la prostitution, « < la corruption est le plus vieux métier du monde » . Aucun pays n'est exempte, certes, mais entre les couloirs de cette corruption, quelque peu fatalement née avec le monde, les uns ont suit frayer un passage à leur développement, les autres s'y embourbent et se plaignent de leur sous-développement. Pour trouver une solution à leur retard, ils cherchent loin alors que les racines du mal sont entremêlées sur le terrain d' "un chanvre indien" qu'ils arrosent de leur comportement à tous les niveaux : la corruption. Selon l'indice de Perception de la Corruption Transparency International, en 2015, le Togo est le 107è pays sur 167 les plus corrompus au monde avec un score très bas de 32 points contre 29 en 2014 et 30 en 2013. La communauté internationale vient de célébrer ce vendredi 09 décembre, la journée internationale de lutte contre la corruption. Quel est l'état des lieux au Togo ? Quelles relations entretiennent les actes et les discours par rapport à ce fléau ? Encore une fois, il ne suffit pas de se cacher derrière le fatalisme qui conclut que tous les pays sont touchés et qu'il est impossible d'éradiquer la corruption. Actuellement, tous les pays sont touchés par le virus du Sida, mais cela n'est pas une raison pour arrêter la lutte contre ce syndrome et le recul continu dans certains pays est à mettre au crédit de l'effort consenti.
Alors, quand la corruption prend des proportions qui freinent la croissance économique, contrarient les réformes, érodent le moral et le civisme au point de désintégrer le tissu social au Togo, il y a matière à réfléchir. En cela, la sortie de L'OTR à l'hôtel Sarakawa pour célébrer la journée du 09 décembre ne peut laisser indifférent. L'Office Togolais des Recettes, I'OTR, a évidemment célébré la journée internationale de lutte contre la corruption. Etablissement public à caractère administratif, doté d'une autonomie de gestion administrative et financière, l'OTR a été créé par la loi N° 2012-016 du 14 décembre 2012. Il intègre les directions générales des Douanes et des Impôts au sein d'une structure unique. Il a un cahier de charge : lutter contre la corruption au sein de l'administration fiscale et douanière. Dans un pays où l'exploitation du sous-sol est gérée d'une façon villageoise, le dernier espoir repose sur ces deux régies qui sont censées être sources de revenus pour les besoins publics. Nous le disions dans un dossier précédant, on attend donc naturellement de cet office un miracle, mais avec quels instruments ?
La corruption, la prime à l'impunité, les discours qui tranchent avec les actes
Tous les experts et institutions internationales ont donné des avis
Henry Gapery commissiare génétal de I'OTR
aussi pertinents que variés sur la corruption. A notre sens, la corruption c'est "la cocaïne des temps modernes". Tout comme les cartels utilisent cette substance interdite pour s'enrichir au détriment de la paix sociale avec des complicités à tous les niveaux de l'organisation sociale, le monde des affaires utilise la corruption à tous les niveaux des rouages économiques pour obtenir le pouvoir et l'argent. Les deux phénomènes s'interpénètrent et accouchent de la souffrance, de la misère, de la faillite publique. Non satisfaite d'aggraver les disparités économiques, la corruption, sous toutes ses formes, favorise la criminalité organisée. Là où elle prospère sans entrave, même la démocratie prend un coup. Là où
elle passe, la transparence s'essouffle et l'économie est en berne. Sa présence dans tout environnement organisé à un coup. Le coût, il est politique, il est économique et social. Qu'il nous soit permis de nous appuyer sur les différents exposés servis par l'OTR ce 9 décembre pour poser un diagnostic. Cela vaut le prix quand on sait que, à la lecture d'un article du confrère Louis KAMAKO « Un responsable de la Police togolais a indiqué que 17 fonctionnaires de police togolais ont été réformés dont 8 pour corruption entre le 1e avril 2014 et le 31 mars 2016 » . Il faisait ces déclarations en marge d'une rencontre de haut niveau organisée par le Centre autonome d'études et de renforcement des capacités pour le développement au Togo (CADERDT) sur la lutte contre la corruption au niveau des prisons, de la police et du corps judiciaire.
Dans sa définition la plus simple, la corruption est l'abus d'un pouvoir confié à un agent public en vue d'un gain personnel ou un gain au bénéfice d'un groupe auquel il doit allégeance. De cette définition, on retient qu'un agent public s'enrichit de manière impropre en détournant un pouvoir qui lui a été confié. C'est ainsi que, jusqu'à pas plus tard qu'il y a quatre ans, bref avant l'avènement de l'OTR, la douane togolaise, par exemple, était considérée, même par les institutions de la République, comme un corps de métier où on rentre pour se faire une certaine santé financière. C'est ainsi qu'à un moment donné de l'histoire, à l'Etat-major des FAT
RV-DOSSIER
Assainir les recettes publiques, l'OTR à l'épreuve d'un défi Lutte contre la corruption et prime à l'impunité, l'impossible cohabitation
au Togo, bien avant la naissance de l'OTR, nous vous publions des articles démontrant comment l'Etat aide la douane à s'enliser dans une corruption institutionnalisée. En effet, il existait dans la famille des militaires, un système qui voulait que, lorsqu'un élément des corps habillés d'une certaine appartenance et loyauté tend vers la retraite sans réalisation sociale, il soit muté à deux ou trois ans de sa retraite vers le corps des douaniers afin qu'il prépare sa retraite. C'est dire que l'Etat même savait que la douane était une caverne d'AliBaba où les fonctionnaires sont plus ou moins autorisés à « < s'enrichir de manière impropre en détournant un pouvoir qui leur a été conflé » . Outre la douane qui est le
cas le plus visible, certaines sociétés d'Etat, dit juteux, étaient considérées comme tels et les mutations des agents se faisaient à des fins similaires. Du coup, de la police à la gendarmerie en passant par les autres corps des forces publiques, les agents qui n'ont pas "la chance" si chance il y a, d'appartenir à cet cercle fermé, cultivent leur petit jardin à chaque fois que l'occasion se présente. C'est ainsi que le poisson a commencé à pourrir par la tête en rendant amorale une race des forces de l'ordre. Et pourtant la force publique est supposée être la première police contre la corruption. Nous vous publions, en fin d'année 2015, un dossier qui faisait état de plus de 400 éléments des forces de l'ordre, tout corps confondu, détenus à la prison civile de Lomé pour des motifs beaucoup plus liés à la corruption.
Tout récemment, lors d'une sortie, Blaise Bamazi, commissaire central de la ville de Lomé à APA a fait savoir qu' « Il y a eu 25 exclusions temporaire de 6 mois, 15 exclus temporaires pour 3 mois au sein de la police togolaise. Il y a eu la détention en taule 230 personnes entre 30 et 60 jours dont la plupart pour des faits de corruption » . Investi pour lutter contre la corruption et assainir les recettes publiques des deux plus grandes régies financières de la République, l'OTR a saisi la balle au bond pour parler corruption ce 09 décembre.
Les communications se sont relayées. La rencontre portait un ob-
jectif : « échanger avec les partenaires, soient-ils étatiques, économiques ou internationales sur le phénomène de la corruption ; sensibiliser le public, les medias et les pouvoirs publics sur le coût et les conséquences de la corruption ; rappeler au public et à tous citoyen que lutter contre la corruption est une responsabilité partagée ; rappeler aux partenaires qu'une action coordonnée et concertée avec toutes les institutions du système d'intégrité nationale est la clé pour maîtriser cette lutte » .
On pouvait lire entre les lignes de la présentation du commissaire général GAPERY Henry qu' « au Togo, malgré que « l'article 594 de la loi portant nouveau Code Pénal énumère les différentes situations constitutives d'acte de corruption des agents publics nationaux, la corruption continue par se porter bien. Elle gangrène la mobilisation des ressources internes (recettes douanières, fiscales et non fiscales) de l'Etats. Elle crée des distorsions sur le marché des biens, des capitaux et des services. Elle a des conséquences graves sur l'éducation, la santé, la réduction de la pauvreté et constitue l'un des principaux obstacles à la réalisation des objectifs de développement durable » . Il va sans dire que c'est un fléau qui freine le développement économique. La corruption, à s'en tenir aux différentes présentations, notamment celle du patron de l'Office, a un visage. Elle se présente sous la forme de « pots-de-vin » ou de « dessous de table » . « Ce sont des avantages pécuniaires offerts à celui qui, par le trafic de son influence ou par tout autre concours illicite, a favorisé la conclusion d'une affaire. C'est une somme d'argent ou cadeau donné à quelqu'un en échange de faveurs » . Elle peut aussi prendre un visage plus violent, l'extorsion. Elle est « < l'action d'obtenir de force de quelqu'un quelque chose. On utilise couramment le terme de racket, somme d'argent obtenu par la coercition ou la force. Ce n'est pas tout, le favoritisme ou le népotisme est une autre image de la corruption. « Le népotisme est la tendance de certains dirigeants, à favoriser l'ascension de leur famille ou de leur entourage dans la hiérarchie qu'ils dirigent, au détriment du mérite et de l'intérêt général. C'est le fait, par exemple, de recruter ou promouvoir les agents sur la base des accointances familiales et/ou sur d'autres relations sociales. C'est le fait qu'un détenteur de pouvoir, favorise ses proches en utilisant son influence dans une institution » .
Avant de poursuivre, nous croyons qu'il faille appuyer ces assertions du commissaire par des exemples. En effet, à la mise sur pied de I'OTR, son premier acte sera ce qui a été appelé « le redéploiement » . Les agents qui travaillaient
à la douane et aux impôts avant I'OTR étaient aussi des Togolais
Le Rendez-vous N° 291 du 15 Décembre 2016
L'un des visages les plus visibles de la corruption au Togo est le détournement
« Le détournement est l'appropriation frauduleuse de biens publics par quelqu'un à qui l'on avait fait confiance » . C'est ici qu'il faut dire que, s'il y a un crime qui a fait tomber les autorités publiques togolaises au marché, c'est bien les détournements. Les exemples ne manquent pas. Tout le monde sait que, si elle a permis de changer le visage de certaines villes, la politique des grands chantiers a été pompeusement utilisée par les premiers responsables pour détourner des fonds. Présentement certains chantiers, surtout à Lomé et ses hameaux, sont arrêtés parce qu'il n'y a plus de fonds alors que les sous sont censés être déjà débloqués, parfois avant le début des travaux. Mieux, des institutions respectables comme la Banque Mondiale ont mis fin à des projets au Togo pour mauvaise gestion des fonds alloués. Le dernier exemple sera le retrait du projet d'appui au développement du secteur privé au Togo en novembre dernier. En effet, au classement "Doing Bu-
Suite à la page 5
qui ont droit à un emploie. Mais quelle catégorie de Togolais ? S'il est vrai que le redéploiement dans le flottement a laissé injustement certains agents sur le carreau, il n'est pas moins vrai qu'une bonne fourchette de ceux qui seront remercié l'ont été à juste titre. Quand les nouvelles conditions à remplir pour être redéployés ont été soumis aux agents, les uns ont démissionné d'eux-mêmes. Soit parce qu'ils n'ont plus les qualités requises pour garder leur poste, soit qu'ils travaillaient avec un faux diplôme, soit que les nouvelles conditions de travail ne leur permettent plus de répondre à leur train de vie nonobstant les salaires revus à la hausse. La corruption a tellement gangrenée l'administration togolaise que, si l'OTR a imposé à ses agents la déclaration de patrimoine, il n'a pu jusqu'ici publier la liste, tant attendue, de ses faux diplômés. Dieu est témoin que les faux diplômés, il en existe dans le capital humain de l'office. D'ailleurs, avant l'OTR, par deux fois, le ministère de la fonction publique fera un recensement dans ce sens sans pouvoir en publier les résultats. Nissao Gnofame, ministre de la fonction publique à l'époque, en sait quelque chose. Par rapport
à la déclaration des biens, « l'article 19 du statut du personnel en vigueur au sein de l'Office fait obligation à tout agent recruté à I'OTR de déclarer (tous les 2 ans) ses actifs et ses engagements, ceux de son/ses conjoints ainsi que ceux de ses enfants mineurs » , pouvait-on lire dans la présentation du directeur chargé de la lutte contre la corruption.
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1-Le Rendez-vous : M. Ali Akondoh, vous n'êtes plus à présenter, n'empêche que nos lecteurs aimeraient savoir un peu sur le parcours qui vous a conduit en Europe
Akondoh Ali : Permettez-moi avant de répondre à vos questions de dire mon admiration à toute l'équipe rédactionnelle de votre journal pour le courage et le sérieux dans le travail que vous abattez afin d'informer vos fidèles lecteurs puis à travers eux, les populations togolaises. Pour avoir fait le même boulot, je sais ce que cela coûte d'être un journaliste indépendant dans un pays comme le nôtre. Vous avez à faire à des gens qui se soucient moins des populations dont ils disent avoir la charge. Ils ne pensent qu'à leurs profits se remplir les poches au détriment de la masse miséreuse. À votre journal "Le Rendez-vous" et à tous les journalistes togolais dignes de ce nom, je dis bravo et bon courage.
Revenons-en à votre premier point. Je crois bien que vous me ramenez au souvenir amère des années 90. Depuis cette période, l'eau a beaucoup coulé sous le pont. Le vent de l'Est qui a désagrégé la République Soviétique de Gorbatchev et fait tombé le Mur de Berlin à la fin des années 80, a soufflé aussi vigoureusement sur la plupart des pays africains à la tête desquels trônent encore des régimes totalitaires. Notre pays le Togo n'était pas resté en marge de ces bouleversements sociopolitiques. Chez nous, tout avait commencé dans la capitale Lomé avec le soulèvement dénommé Mouvement du 05 Octobre 1990. Ce fut un grand défi lancé par la jeunesse au dictateur feu Gnassingbé Eyadéma. Peu de temps après, Sokodé assistait elle aussi à la naissance de l'Association Togolaise de Lutte contre la Manipulation des Consciences, (A. T. L. M. C.), dirigée par un digne fils de Sokodé M. Ayéva Sese-Rekuah depuis lors en exil comme moi. Cette association de défense des droits humains avait mené à l'époque un travail de fond en organisant des meetings et des campagnes de sensibilisation aux vertus de la démocratie dans toute la Préfecture de Tchaoudjo. Beaucoup de jeunes qui avaient trouvé en cette organisation un point de ralliement et de convergences d'idées démocratiques y avaient massivement adhéré. Je trouvais cependant qu'il manquait quelque chose à notre démarche patriotique. C'est ainsi que j'avais eu l'idée de la création d'un organe de presse qui véhiculerait non seulement les idées de I'ATLMC mais se chargerait aussi d'informer les populations du Nord sur les bienfaits de la démocratie et sur les abus du pouvoir. Cette idée avait eu l'aval de Moudassirou Ka-
takpaou Toure qui alla en faire la proposition aux responsables de l'Association. Ceux-ci avaient accepté de parrainer le journal et c'est ainsi que "La Lettre de Tchaoudjo" était née en 1992 avec comme Rédacteur en chef Ali Akondoh et comme Directeur de publication Moudassirou Katakpaou Toure dans la première équipe. Nos articles, il faut le reconnaître, étaient d'une rare sévérité (vérité oblige) contre la classe dirigeante du pays. Les dénonciations de tout genre : la corruption, les arrestations arbitraires des citoyens, les emprisonnements fantaisistes, les assassinats crapuleux, les injustices flagrantes, la misère des populations togolaises, le favoritisme furent les thèmes que nous développions sans trop nous soucier du danger que nous courions à l'époque. Pire, "La Lettre de Tchaoudjo" était le seul organe de presse du septentrion qui s'était rendu sur les lieux de l'attentat de Soudou. Là description du coup de force et les pièces à convictions retrouvées sur les lieux publiées dans les colonnes du journal avaient fini par porter le regard du dictateur et de son fils, feu Ernest sur les responsables de l'ATLMC et sur ceux qui étaient à la tête de ce journal devenu trop dérangeant. C'est ainsi que la chasse à l'homme commença. En dehors d'être rédacteur à "La Lettre de Tchaoudjo", je jouais également le rôle de modérateur lors des meetings de l'opposition au stade municipal de Sokodé où s'étaient succédés Zarifou Ayéva (PDR) et le Professeur Léopold Gnininvi (CDPA) ; Me Agboyibo (CAR) et l'étudiant Nayone ; Edem Kodjo (UTD) ; Joseph Kokou Koffigo, le Premier Ministre d'alors ; Gilchrist Olympio (UFC) et Djobo Boukari. Dans un langage déconcertant je réchauffais l'auditoire visiblement survolté. Les femmes étaient au bord des larmes surtout lorsque je rappelais toutes les injustices faites au peuple togolais et particulièrement la marginalisation des préfectures de Tchaoudjo et d'Assoli. C'est pour dire que tout ceci m'exposait davantage. J'étais ainsi dans la ligne de mire du régime réfractaire à toute vérité.
Ma première arrestation remonte en Novembre 1992 lorsque le Collectif de l'opposition d'alors lança la grève générale illimitée. Alors que je me rendais chez un fidèle ami dans le quartier Kouloundè le premier jour de la grève, je fus intercepté au niveau du stade municipal par une unité de gendarmes lourdement armés et dépêchée par le lieutenant Tchassama de la brigade de Recherches. Ils braquèrent leurs mitrailleuses sur ma tempe. lls m'intimèrent l'ordre de monter dans leur véhicule Jeep. L'un des gendarmes emporta ma moto. Je vous fais grâce de ce que j'avais enduré
la peau.
RV-SOCIETE
Akondoh Ali parle poésie et retrace sa traversée du désert
« Mon pays regorge d'éminences grises, … qui nourrissent comme moi, de l'espoir pour ce petit mais beau pays. Ils ne méritent pas de tels dirigeants qui les humilient » .
Akondoh Ali, l'un des rares Togolais de la diaspora engagés dans la poésie vient de publier "Un Jour…". Des quatre de son encrier, à son actif Un Jour…"est son premier recueil de poèmes édité en France et distribué officiellement. Comment il a grandi dans la poésie ? De l'élève fans de poèmes à l'enseignant audacieux, à bâton rompu entre le journalisme et l'engagement politique, traqué par les thuriféraires du système en place, Ali Akondoh finira par comprendre qu'un bon journaliste n'est pas forcément un journaliste mort. Du simple enseignant sous les tableaux poussiéreux de Tchaoudjo au très connu Akondoh Ali en Allemagne, un parcours risqué qui accouche d'un exile. Il faut bien s'arrêter pour évaluer la traversée du désert, Le Rendez-Vous a tiré la langue au poète engagé pour ses lecteurs. Lisez plutôt. (NDLR)
dans la Jeep avant que nous n'arrivions à la Gendarmerie. Dans la cour de la brigade, j'étais devenu un ballon au milieu d'une douzaine de gendarmes coups de crosse de fusils, de ceinturons et de gifles parci, injures par-là. On m'accusa d'être le trouble-fête à Sokodé, d'atteinte à l'ordre public et à la haute hiérarchie du pays. On m'enferma sans autre procès dans une cellule insalubre sans lumière. Les asticots qui sortaient du WC pour ramper sous mes pieds, les cafards qui la nuit rongeaient les doigts de la main et des pieds et les moustiques qui me piquaient et m'entretenaient de leurs chants horribles dans une chaleur ambiante, étaient mes seuls indésirables compagnons dans la cellule. Pendant ce temps, la Radio Kara diffusait des informations selon lesquelles « Un Professeur de collège du nom de Ali Akondoh a été arrêté au CEG de Kpangalam en train de chasser les élèves des classes pour fait de grève. » Comment peut-on à la minute être à Kouloundè et être à la fois au CEG Kpangalam ? Ahurissant, n'est-ce pas ! C'est cela le mensonge quotidien que vivent les Togolais sous le régime des Gnassingbé.
Une autre fois, la milice du RPT, dirigée par un certain Kparassi Kpakpakini devait envahir nuitamment ma maison, la détruire puis m'assassiner. Le chef du quartier ayant été saisi de l'affaire, dépêcha les jeunes de la localité qui veillèrent toute la nuit autour de ma maison. Dans la ville, on racontait que pour me moquer du Chef de l'Etat j'avais
eu le culot d'habiller un chien d'un T-shirt frappé son effigie et la milice du parti me cherchait pour me faire
En Avril 1992, un milicien du régime, chauffeur de taxi me chargea avec son véhicule devant mes parents du quartier. J'étais tombé évanoui avec de larges blessures au ventre et aux jambes. Je fus évacué d'urgence au CHR de Sokodé. Le médecin, après qu'il eut fini de m'opérer et de me faire des sutures ordonna qu'on me ramena en un lieu sûr car les informations en sa possession étaient alarmantes. Si j'avais passé encore une heure de temps à l'hôpital, je devais être enlevé par les mêmes inconditionnels du pouvoir. Ma famille fut désemparée. Elle ne savait plus quoi faire. Ma mère, paix à son âme, en souffrit tant. Bon gré mal gré, on alla me cacher quelque part. Un parent infirmier y venait panser mes plaies. La police garda le véhicule à la fourrière mais le taximan ne fut pas inquiété.
Le 17 Novembre 1993 au matin alors que j'étais dans la cour du CEG Aviation avec mes collègues attendant mon heure pour aller en classe dispenser des cours, une jeep de soldats arriva et s'arrêta non
loin de nous. Une demi-douzaine de soldats lourdement armés et commandés par un certain Kortho s'avança vers nous. Le directeur du collège d'alors, membre du RPT était exprès absent. Il en savait sans doute quelque chose. Après une courte discussion avec le Directeur adjoint M. B. , les invités-surprise vinrent vers moi et me dirent de les suivre. Sans aucun mandat d'emmener. Je n'avais pas de choix. Mon refus d'obtempérer signifierait ma mort sur place. Ils m'embarquèrent sous les yeux hébétés de mes élèves regroupés dans la cour pour une série de vaccination. Je les entendais crier et pleurer. Les revendeuses de denrées alimentaires ne pouvaient elles aussi retenir leurs larmes. Nous partîmes en trombe dans une direction inconnue. Au bout d'une demi-heure, nous nous retrouvâmes dans la cour de la brigade de la gendarmerie des recherches. Le Commandant de la Brigade, M. Béguéti réquisitionna une deuxième voiture bâchée avec à bord une dizaine de gendarmes.
Je l'entendis dire à ses soldats : « Prévoyez beaucoup de munitions, on ne sait jamais. » Je compris en cet instant que quelque chose de sérieux se tramait et que tout était fini pour moi. Le cortège partit. Au bout d'une quinzaine de minutes, nous arrivâmes à la devanture de ma maison à Tchawanda. Quatre gendarmes et le CB pénétrèrent dans ma chambre et la fouillèrent de fond en comble. Tandis que les autres prirent position autour de la maison, le doigt sur la gâchette. Ils défoncèrent le plafond de ma chambre à la recherche du moindre indice qui ferait de moi un potentiel homme dangereux. Sous mon lit, ils découvrir un tas de chemises et pantalons treillis. Ce fut le comble. Des gifles fusèrent de partout. « Imbécile, où as-tu trouvé tout ça ? Qui te les a envoyés ? N'est-ce pas votre chef terroriste de l'UFC qui te les a envoyés ? (Allusion faite à M. Gilchrist Olympio). D'une voix presque éteinte mais rassurante, je répondis : « J'ai emprunté ces treillis au papa (un retraité de la police) de l'un de mes acteurs de théâtre pour ma pièce "Ces pauvres damnés de l'Apartheid". Je n'ai pas de contact avec les responsables de l'UFC. M. Gilchrist n'est pas un terroriste. » > À peine avais-je terminé ma phrase qu'une gifle atterrit sur ma joue gauche « Andouille, tais-toi ! » me lança le CB. Mes carnets de notes, mes pièces d'identité et mes cartons pleins de journaux furent saisis. Ils mirent environ quatre heures de temps pour la perquisition. Dehors, sur la route qui longe mon domicile,
Le Rendez-vous N° 291 du 15 Décembre 2016
Kara.
Le lendemain je fus transféré à la prison de Kara. Ce fut un autre monde. On m'y interdit d'avoir des papiers et un stylo. J'y avais retrouvé des familles, des personnes au sujet desquelles nous avions écrit des articles dans nos colonnes de "La Lettre de Tchaoudjo". Il s'agit entre autres des frères Yakpaboté de Bassar et leur père supposés détenir des armes à feu et l'enseignant d'Agbandi arrêté injustement dans l'affaire d'empoisonnement de nourriture. J'y passai presque un mois sans jugement ni inculpation. Le 31 Décembre 1993 M. Aboudou Assouma, l'actuel Président de la Cour Constitutionnelle alla lui-même à la prison (à l'époque Président de la CNDH, Commission Nationale des Droits de l'Homme) procéder à ma libération.
Une fois revenu à Sokodé, je continuai mes activités professionnelles, culturelles et politiques comme si de rien n'était. J'écrivis de plus belle des articles qui impliquaient le lieutenant dans plusieurs affaires d'arrestations arbitraires à Sokodé et des événements tragiques dans Tchaoudjo voire Sotouboua. Le mardi 15 Mars 1994 vers 19 heures, des gendarmes se pointèrent une fois de trop à mon domicile. J'y étais juste pour prendre mon repas et disparaître. Il faut noter qu'en ces périodes troubles, je ne me couchais plus chez moi pour des raisons de sécurité. On m'emmena encore à la brigade où m'attendait le tristement célèbre Tchassama. Il tenta de me corrompre en me disant qu'on m'enverrait travailler à la Radio Kara ou par contre si j'acceptais, il était prêt à me remettre une grosse somme d'argent pour créer mon propre journal. J'opposai un niet catégorique à sa proposition. Il s'énerva, me
Suite à la page 6
s'était massée une grande foule des habitants du quartier et des élèves qui venaient de quitter leurs écoles. Avant qu'ils ne m'embarquent dans leur véhicule, je soulevai en direction de la foule mon poing levé. La foule compacte fit un grand cri d'approbation pour signifier qu'elle était
de cœur avec moi. Nous retournâmes à la gendarmerie. Le lendemain débuta un long interrogatoire qui durera des heures et toutes les semaines que je passai mon séjour infernal au camp. Tous les jours, l'on me sortait en slip noirci par les murs de la cellule pour faire ma corvée matinale qui consistait à balayer la grande cour de la gendarmerie sous la garde d'un gendarme et à la vue des passants. Une humiliation ! Quelques-unes des questions qui m'étaient posées et qui revenaient souvent étaient celles-ci : Pourquoi avez-vous créé votre chiffon de journal ? Pourquoi insultes-tu les autorités du pays et principalement le Chef de l'État ? Avec quels leaders de l'opposition as-tu des contacts en l'occurrence Gilchrist Olympio, Zarifou Ayéva, Léopold Gninivi, Me ? Agboyibor, Djobo Boukari… Qu'est-ce que vous vous dites ? Trois semaines plus tard, je fus emmené, menotté, au tribunal de Première Instance de Sokodé pour la signature du PV en vue de mon transfèrement à la prison civile de
cution
5
Suite de la page 3 siness 2010", le Togo a occupé la 160e place sur les 183 pays membres. A la lecture d'un rapport dont nous avons copie, les raisons qui expliquent ce retard dans le clas-
lourdeurs administratives liées au commerce international, à la protection des investisseurs, à l'exé-
des contrats fonctionnement de l'appareil judiciaire ; et les difficultés liées au système bancaire » . Pour quitter ce retard dans le classement mondial, il faut, « améliorer le cadre global des affaires ; améliorer le dispositif de promotion d'appui au secteur privé ; faciliter l'accès au financement et réduire le coût des crédits, pour se limiter là » . En vue d'y parvenir, l'Etat togolais a sollicité, tant sur le plan financier que technique, la banque mondiale qui a répondu favorablement par la mise en place du PADSP le 29 mars 2011. Le projet sera mis en valeur le 19 décembre de la même année. Mais quelle n'a pas été la surprise des Togolais d'apprendre, il y a seulement quelques jours que, pour un coût de plus de 60 milliards CFA investi dans un projet
qui est sensé se clôturer le 15 décembre prochain, les milliards déjà investis ont été un gâchis et que l'institution est obligée de retirer le projet au Togo. Ceci n'est que la face visible de l'iceberg.
La corruption a ses manifestations
Elle se vit à travers la connivence des fonctionnaires avec les contribuables et les opérateurs économiques. Ceci se fait, toujours d'après les lignes de la communication de commissaire général, dans « les fausses déclarations douanières et fiscales, la sousévaluation, la sous déclaration, les fausses dénominations des marchandises importées, dans les glissements tarifaires et la minoration de valeurs contre des sommes d'argent. Elle est aussi visible dans la fraude et l'évasion fiscale, les raquettes ou exhortions des sommes d'argent par des fonctionnaires. La corruption, c'est aussi le trafic d'influence. Les élites qui utilisent leur position pour obtenir des privilèges, passer outre le droit et les procédures ou refuser de se soumettre aux obligations légales » . Tout ceci prospère dans un jardin qui s'appelle « favoritisme, copinage, clientélisme, népotisme, falsification des documents » . On ne peut passer sous silence « la manipulation du processus de passation des Marchés publics, l'infiltration du système Informatique » . Voilà qui tombe bien. Nous étions dans ce pays quand la douane togolaise a été éclaboussée par un scandale d'infiltrations informatiques. Les supposées responsables sont des hauts perchés dans l'administration douanière. A l'époque l'OTR faisait ses premiers pas. Mais le scandale n'a inquiété que quelques petits serviteurs envoyés en prisons pour sauver les
le
meubles.
Combat contre la corruption dite-vous ?
Nous avions aussi été témoin d'une entreprise BTP du nom de
sement sont entre autres, « les CECOGROUP. Juste parce que du point de vue du comportement
des décideurs étaient des actionnaires, cette entreprise prenait des marchés gré à gré et elle n'avait que faire de la loi sur les passations des marchés publics. Mais sentement de comment la même nous sommes aussi témoins préentreprise, que les gens semblent avoir utilisé juste pour se partager les sous investis dans la juteuse politique des grands chantiers, est en train de sombrer. De 4000 agents, elle vient de passer présentement à 700 agents, une bonne partie du matériel de travail est en vente et la société déserte les chantiers. Le dernier pour le quel l'entreprise vient de déposer une demande d'autorisation pour vider les lieux est le bitumage de la route Notshé-Tohoun. Tout ceci
n'est pas assez scandaleux pour demander des comptes à ceux qui ont joué un rôle aux côtés de cette entreprise qui avait, à un moment donné, un chèque en blanc devant cer-
tains établissements financiers ?
La corruption, qu'elle se situe dans le contexte d'une réforme économique du genre OTR ou dans un contexte général, a un coût social économique et moral. Elle « diminue la sécurité nationale et de protection de la communauté, elle est source de déperdition de recettes,
de déclin des investissements étrangers, elle fait obstacle aux échanges internationaux et à la croissance économique. Sur un plan moral, elle engendre la défiance des usagers envers les institutions publiques, la diminution du niveau de confiance et de coopération entre les administrations et les autres organismes publics, elle amoindrit le niveau de respect volontaire des lois et règlements. Elle réduit le sens moral, civique et développe l'incivisme. Elle érode la mission de contrôle de l'action gouvernementale par les institutions compétentes. Elle augmente les coûts des services publics les rendant inaccessibles aux plus vulnérables. La corruption est source de tracasseries administratives et favorise les pénuries pour créer de nouvelles opportunités illicites » . Sur ce dernier point, vous comprenez la raison pour laquelle, un produit comme le ciment, produit par trois usines au Togo, connait par moment des saisons de pénurie et de spéculation. Le chapelet est long et nous ne finirons pas en une séance. Il faut préciser qu'au Togo, la corruption a atteint un certain niveau qui permet désormais, même au parlement de voter des lois pour couvrir la race des corrompus. C'est le cas d'une récente loi qui autorise désormais les
Bien sûr que oui, puisqu'on sait très bien que l'impunité n'est
pas un allié sûr contre
la corruption
RV-DOSSIER
Assainir les recettes publiques, l'OTR à l'épreuve d'un défi
Lutte contre la corruption et prime à l'impunité, l'impossible cohabitation
agents de l'Etat à être à la fois des hommes d'affaires. Bonjour les prises illégales d'intérêts et les conflits d'intérêts. A la lecture des différents thèmes développés sur la base de la corruption au point de vue de l'OTR, et de la corruption
de l'autorité publique, il importe de se demander si sincèrement l'on affiche un comportement qui encourage une reforme comme celle de l'Office. Si non, il faut alors que ça change, et le changement ne se
l'Impunité, dans le recyclage des trouve pas dans la prime contre eriminels économiques qu'on déplace d'une responsabilité à l'autre comme s'il n'a que des messieurs seuillés de scandale pour occuper certaines responsabilités. Il faut alent le courage de donner l'exemque les premiers responsables ple, car le bon dirigeant n'est pas seulement celui qui donne les or@Fes. Nous disions toujours que si la réforme est une bonne chose, ses initiateurs l'ont construit avec un instrument pollué. Les deux régles financières, la Douane et les Impôts, sont sensés travailler avec des opérateurs économiques. Un opérateur économique dispose de
son argent et il est libre de faire ses affaires en deçà ou au-delà d'une montagne. Mais quand il sent qu'on décide de ses affaires sans lui, il y a un hic. Pour les grandes décisions qui touchent les partenaires, il faut les associer, négocier, leur faire comprendre que s'ils perdent à gauche ils gagnent à droite, et que même si l'Etat doit vivre d'eux, cela n'entrave pas leur prospérité. Mais nous avons vu la manière musclée dont certaines dispositions ont été imposées pour les hommes d'affaires sans les
hommes d'affaires. La vie étant un perpétuel combat pour la survie, trop de pressions ouvre des voix aux nouvelles formes de fraude. C'est ainsi qu'il naît, avec l'OTR, une nouvelle forme de reversement. Les marchandises qui sont censés sortir par le port de Lomé sortent par le port de Cotonou ou ceux du Ghana. Les marchandises déclarées en transi, contournent et rentrent au Togo par les frontières nord devenues de plus en plus perméables aux trafics avec les complicités des douaniers et autres agents. Inutile de rappeler qu'en affaires, il ne peut exister une fraude fiscale sans fiscaliste. Avant, le reversement passait au moins par le port de Lomé et un franc symbolique est quand même retenu sur les déclarations. Des individus haut placés ont parrainé des socié tés partenaires auxquelles ils ont trouvé une place dans les rouages du fonctionnement de la reforme juste pour leur intérêts, soit ils sont actionnaires, soit ils sont dans les arcanes de décisions de ces structures, soit pour leur rétro-commissions. Quand, par exemple, un ancien directeur du port est présentement directeur adjoint de SEGUCE, à quoi cela ressemble si ce n'est de la corruption avec ses oreilles. De grâce
Même au niveau de l'OTR, les mé-
Suite de la page 2 chi. Habituellement chez nous ici, ce sont les pagnes, les foulards, les voiles et les chaussures et autres besoins d'une femme. Sous d'autres cieux c'est la voiture ou bien la moto ou encore l'argent. On dira par la suite que, ce n'est pas pour le père de la jeune mariée, mais pour la femme qui se mari. Pour raison de transparence et de témoignage, c'est à l'imam qu'il revient de remettre main à main ce "assadatchi". Qui est-ce qui a l'obligation de se marier ?
Les principes de l'islam sont clairs. Toute personne de sexe masculin ou de sexe féminin a droit à un mariage, mais à des conditions. Toujours on fait référence au prophète Mohammad (PSL) et selon ses hadiths, tout jeune garçon qui a la possibilité de trouver un logement pour lui et pour la femme, de vêtir et lui et la femme, de subvenir aux petits besoins de la femme et qu'il a les moyens requis pour nourrir et lui et la femme, ce garçon peut se marier. Il ne faut pas épouser tant que l'on
thodes de travail sont-elles exemptes de l'odeur de la corruption ? Le doute est permis. S'il est vrai qu'avant l'OTR, déjà en 2010, les institutions financières internationales accusaient les impôts de pression fiscale qui n'encourageaient pas les investisseurs, il n'est pas moins vrai que jusqu'à leur actuelle, si aucune étude sérieuse ne l'affirme, une des raisons que les opérateurs avancent pour quitter nos quais est la pression fiscale. Avant l'OTR la pression fiscale était
plus utilisée par l'ancienne locatrice comme un instrument politique pour régler des comptes aux entreprises qui prenaient trop de liberté avec le régime en place. Actuellement, la pression fiscale, au-delà du fait qu'il existe des entreprises réfractaires aux taxes, semble répondre à un besoin d'arrondir les chiffres. Mieux, d'après nos recoupements, il y a des raisons de se demander si les impositions actuelles de I'OTR se font dans le respect de la technique fiscale ? Le calcul des redressements et impositions, par exemples, est-il basé sur le capital des entreprises ou sur leur bénéfice ? Est-ce que les fiscalistes, aussi bien ceux qui conseillent les opérateurs économiques que ceux qui travaillent pour l'Office, sont suffisamment outillés en la matière ? Voilà une inquiétude qui mérite un éclaircissement de l'OTR en tenant compte des pratiques internationalement admises.
Cette analyse révèle, à plus d'un titre, qu'entre les discours et les actes, le tunnel est encore noir. En attendant, la corruption, elle n'est pas un fatalisme.
"Malgré les instruments juridiques
mis en place contre le mal, l'ONG "ANCE Togo" estime que « <le chemin reste loin à parcourir puisque la mise en œuvre de ces réformes n'a pas entraîné une réduction
Le Rendez-vous N° 291 du 15 Décembre 2016
INTERVIEW : Le prophète a demandé seulement à ceux qui ont les moyens
pour prendre soin de leurs enfants d'en faire beaucoup … >
n'a pas les moyens de support pour la femme et les enfants qui seront issus de ce mariage. Le saint coran refuse aussi que l'on procrée de trop qu'il n'en peut supporter. Sachez que autant les femmes que vous épouser ont des droits, autant les enfants de cette union ont aussi des droits, si vous négligez, vous êtes mauvais élèves de cette religion et vous répondrez le jour dernier. Pour les droits de la femme, c'est assurer son loyer, son habillement, son maquillage, sa nourriture. Pour les enfants, c'est leur faire le baptême, les éduquer et assurer leur quotidien. Avoir les moyens est la seule condition, ou bien il y a d'autres paramètres ?
Si, il y en a pour pouvoir épouser. Toute jeune fille qui a eu ses premières menstrues est en âge de se marier et tout jeune garçon qui atteint l'âge de la maturité est en åge d'épouser. Dans ce cas, cela dépend de la morphologie. Il y a certaines qui ont leurs premières menstrues à l'âge de 09 ans, pour Suite à la page 7
sensible du phénomène de la corruption et la mauvaise gestion de la chose publique » . Il faut souligner que dans le souci de repousser la corruption, il a été mis en
place des institutions comme I'ARMP, la Cour des Comptes, la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et de la Brigade Économique et Financière.
Il faut sensibiliser, reculer le chômage et changer efficacement l'opinion erronée qui porte à faire croire que quand un membre d'une famille, surtout quand celui-ci est proche de la race dirigeante, occupe un poste juteux, il doit se comporter comme un délégué de sa communauté au tour du festin national. Un ancien président ghanéen, John Agyekum Kuffor, résumait ce schéma dans une assertion : « < il est mieux d'être un messager dans un parti politique au pouvoir qu'un Secrétaire Générale dans un parti politique dans l'opposition » >. Ouf ! A défaut de l'éradiquer, la corruption, il est encore possible de la contrôler au Togo. Mais elle ne peut pas être contrôlée quand les politiques se servent de la pauvreté des populations comme un instrument de soumission des masses. Tant que la pauvreté ne sera pas combattue, la corruption continuera à faire la rage. La pauvreté populaire contribue à la multiplication des actes de corruption. La corruption du point de vu de l'OTR et la corruption du point de vu des dirigeants togolais et du quotidien socio-économique, sont deux définitions parallèles qu'il va falloir concilier si l'autorité attend un résultat de la reforme lancée. Si rien n'est fait, nous pa-
rions que l'OTR finira par être sé-
rieusement sclérosé. En attendant, quelle est l'Etat des lieux dans la lutte contre la corruption à l'OTR ? Bon à suivre.
Abi-Alfa
reux.
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Suite de la page 4 chassa de son bureau et jura cette fois-ci de me faire la peau si jamais j'écrivais quelque article que ce soit sur le Général-Président ou sur lui-
même. C'était peine perdue. Le jour suivant, mon journal parut dans lequel l'un de mes articles l'impliquait dans un bras de fer avec les responsables de l'USYNDICTO (Union Syndicale des Chauffeurs du Togo) Section de Tchaoudjo. La chasse à l'homme commença. J'avais prétexté une maladie pour ne plus me rendre à l'école. Chaque jour les gendarmes se rendaient au collège ou venaient à mon domicile habillés en civil. Je ne me sentais plus vivre. Seuls ma mère, mon épouse et mon frère cadet savaient où je me cachai. Puis un jour de la mi-avril mon frère vint m'annoncer que le cousin feu Djobo Boukari (paix à son âme, voulait me parler au téléphone dans une maison d'un parent. J'allai au rendez-vous. Au bout du fil la voix de DB était grave : « Moutarou, si tu ne quittes pas Sokodé dans les vingt-et-quatre heures, la famille célébrera tes funérailles. J'ai eu des infos très inquiétantes sur toi. L'essentiel c'est de pouvoir quitter la ville. Le reste on verra. Un combattant, c'est celui qui sait aussi protéger sa vie. Tant que tu vivras, tu continueras la lutte. Je te salue. » Hummm ! Un frisson traversa mon corps. J'étais mort debout. Qu'allaisje dire à ma mère ? À mon épouse, à mon père et à mes enfants ? Je me décidai à leur dire que je descendais à Lomé pour rencontrer DB car lui seul pourrait plus tard les convaincre de ma "disparition forcée" qui me conduisit à Cotonou au Bénin où je passai avec des amis d'infortune. Nous nous inscrivîmes au Haut-Commissariat des NationsUnies pour les Réfugiés comme réfugiés politiques. Les démarches conjuguées de cette Organisation avec celles d'Amnesty International et de Reporters Sans Frontières avaient abouti pour nous faire débarquer dans l'État actuel de Brême où je vis depuis juin 1995. Ma plume reste toujours la même aujourd'hui puisque feu Eyadéma et son régent de fils Essozimna, c'est bonnet blanc, blanc bonnet. La petite différence c'est que Faure paraît plus fort, plus sournois et très dange-
2-LRV. : À quand remonte votre faible pour cette littérature d'un genre particulier qu'est poésie ?
A. A. Il faut aimer quelque chose pour prendre vraiment goût à la chose. À l'école primaire j'aimais la dictée et les récitations. J'aimais les jeux de mots comme « Papa tapa Mama avec sa daba. » Au lycée Mo-
Rendez-Vou
Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses
Récépissé N° 0160/18/06801/HAAC
www. rv-togo. info
la
Rédacteur en Chef : Sebou Nouroudine
Rédacteurs : Ali Ouro-Bossi, Mouzammilou Bang'na Dossey S.
derne de Sokodé on m'admit dans une classe dénommée classique et réservée tout au moins aux élèves reçus au Certificat Élémentaire du Premier Degré (CEPD) qui devaient aller au lycée mais qui étaient bien en français. Dans cette classe un peu spéciale, on enseignait outre la langue de Molière, le latin et l'allemand. J'avais donc appris le latin une année durant puis l'allemand jusqu'en classe de terminale. Cela m'avait beaucoup formé. Je suis calme de nature. Je ne parle pas beaucoup. Mais je suis foncièrement réfractaire à l'injustice. Je n'aime pas les brimades. Sans doute parce que je suis né d'une mère et d'un père pauvres qui tenaient à leur dignité malgré leur situation sociale précaire. Je suis allé sans vous mentir à leur école. J'ai commencé par composer des poèmes en classe de cinquième. C'était de petits poèmes d'amour que je distribuais à mes camarades de classe, surtout à la gente féminine. En 1975 lorsque j'étais en classe de troisième, il s'était passé une histoire triste entre mon papa et l'un de mes cousins qui visiblement tenait à humilier mon géniteur. Je voulus prendre la défense de mon père tel un Don Rodrigue dans le Cid de Pierre Corneille. Mais je ne pouvais le faire ouvertement à cet âge et à cette époque. On me prendrait pour un enfant mal éduqué. C'est en ce moment que me vint l'idée de noyer ma colère et mon indignation dans le lyrisme en écrivant mon premier poème de révolte intitulé "Les gens de mon entourage".
3-LRV. Quels sont les atouts qui ont catalysé votre réussite ?
1550 A. A. : Ma force d'inspiration, ma persévérance, le milieu géographique favorable à la création intellectuelle. Mon jeune frère Worou Alabassa, lui-même auteur de deux romans a été un élément propulseur. Il a couru derrière moi pour que je publie mon propre recueil de poèmes. Je lui dois ma gratitude.
4-LRV. Citoyen engagé, comment vous traduisez cet engagement à travers les vers ?
A. A. À travers mes vers, je peins l'homme, sa condition et ses défauts. Surtout son côté machiavélique. La méchanceté de son cœur. Je dénonce les injustices faites aux peuples par des dirigeants véreux et corrompus qui n'ont pas le sens du devoir vis-à-vis de leurs populations. Je dénonce les assassinats crapuleux. Les violations des libertés d'opinion et de toutes les autres violations touchant aux droits et devoirs humains… Vous êtes journalistes. Invitez vos
Directeur de Publication : Abi-Alfa Izotou
Tél : 90053841/90029245 Mail : abialfa@gmail. com
Reporter photo : Soulé M. Fadalou Infographie : Benjamin K. Tchabi Imprimerie la Colombe Tirage : 2000 exemplaires
Akondoh Ali parle poésie et retrace sa traversée du désert
lecteurs à se procurez l'ouvrage qui serait d'ici peu dans les rayons des bibliothèques au Togo.
5-LRV. Comment conciliez-vous le difficile quotidien européen à votre vie d'auteur ?
A. A. Ce n'est pas du tout facile de mener toutes ces activités à la fois. J'arrive à m'en accommoder tout de même. Chez moi, le problème ne se pose pas quant à la composition des poèmes. J'ai toujours un stylo et un papier sur moi partout où je me trouve. Jusque dans les toilettes il y a de quoi écrire. Au boulot, en réunion, à table avec ma famille… je note chaque idée qui me vient en tête. Peu importe l'ambiance autour de moi. Mon boulot n'est pas un handicap pour mes activités. J'arrive à tout gérer.
6-LRV. Qu'est-ce qu'on peut retenir du document que vous venez de présenter ?
A. A. Le Combat sans relâche aux côtés des laissés-pour-compte jusqu'à la victoire finale sur les imposteurs. Le recueil de poèmes dit long en deux mots seulement : "un Jour…" Autrement dit Lutte, Victoire et Espérance
7-LRV. Pourquoi à Paris et non ailleurs ?
A. A. J'ai fait éditer mon ouvrage à Paris en France pour des raisons de convenance personnelle. S'il plaît à Dieu je le ferai rééditer ici à Brême en deux ou trois versions : français, allemand et tem. Mais cela me coûtera plus de temps et d'énergie sans oublier les tracasseries dans la traduction de certains poèmes dans ma langue tem. Je n'ai pas encore tenté de faire éditer quoi que ce soit au Togo. Des amis m'ont parlé du sérieux dans le travail des imprimeries dans mon pays. Mais elles aussi sont frappées par la cherté de la vie.
8-LRV. Est-ce que vous parvenez à assurer la traduction pour les fans de votre seconde patrie, l'Allemagne ?
A. A. : Oui bien sûr. Lorsque le Maire de Brême, une Organisation quelconque ou un Lycée m'invite pour déclamer mes poèmes, je monte sur le podium avec ma fille Farida. Elle les lit en allemand et moi en français. Quand je suis invité avec mon collègue allemand Hartmut, romancier et poète, je lis ses poèmes dans la langue de Molière et lui mes poèmes dans la langue de Goethe. Ça se passe bien.
9-LRV. Quelle peinture faitesvous de l'avenir politique de votre pays à travers vos écris ?
A. A. Un avenir radieux. Dans ma poésie, j'éprouve de l'espoir pour ce pays qui m'a tant donné. Un pays qui héberge mon cordon ombilical. Rien au monde ne me fera l'oublier. Cet espoir que je "prédis" pour le Togo ne sera possible que sans Faure Gnassing bé ou la famille Gnassingbé au pouvoir. Le Togo est un pays immensément riche avec d'énormes potentialités même s'il n'a ni or ni diamant. Mon pays regorge d'éminences grises, des femmes et des hommes courageux. Des hommes et femmes qui nourrissent comme moi de l'espoir pour ce
RV-SOCIETE
Le Rendez-vous N° 291 du 15 Décembre 2016
petit mais beau pays. Ils ne méritent pas de tels dirigeants qui les humilient. Ils font la honte des Togolais. Ils sont la risée hors des frontières du Togo.
10-LRV. Combien de poèmes et de livres avez-vous déjà à votre palmarès ?
A. A. Quand j'étais au pays, j'avais écrit des poèmes et publié de façon artisanale des recueils. Certains de ces poèmes sont déclamés par des acteurs de ma troupe de théâtre. D'autres comme "Je n'aime pas l'homme" étaient même étudiés dans quelques classes de cinquième.
"Un Jour…" est en vérité mon premier recueil de poèmes édité en France et distribué officiellement. Cependant j'ai à mon palmarès quatre ouvrages édités dont un est encore sous impression. C'est l'œuvre commune avec des collègues de nationalités allemande et européenne, d'éminents romanciers et poètes, professeurs d'Université ou de Lycées. Certains parmi eux sont membres avec moi de PEN-CLUB INTERNATIONAL, une Organisation mondiale pour écrivains en exil. Dans ces ouvrages, mes poèmes sont en français, allemand et tem. Je ne peux dire exactement combien de poèmes j'ai écrits à ce jour. Il y en a ceux qui sont encore sur des brouillons que je dois travailler. J'en ai quelques centaines ! Vous avez dit : livre ? Eh bien, je suis à mes premières pages pour une auto biographie !
11-LRV. Quels sont les grands monuments de la littérature poétique qui vous inspirent ?
A. A. Aimé Césaire (Martinique), David Diop franco-sénégalais), Tchikaya U Tam'si (Congo-Brazzaville) et Jean-Baptiste Tati Loutard (Congo-Brazzaville). Je les porte dans mon cœur pour la richesse et la beauté de leur poésie, libre et de combat.
12-LRV. : Votre terre natale a une histoire particulière avec votre terre d'accueil, comment le traduisez-vous dans vos auvres ?
A. A. L'Allemagne en générale a une histoire particulière avec le Togo ; histoire qui remonte en 1884 suite à la signature du protectorat entre Gustav Nachtigal et le Roi Agokoli. Par ailleurs Brême, l'État du Nord d'Allemagne où je réside et que je considère comme ma deuxième Patrie, a eu et a encore des liens avec notre pays par le truchement de la Mission Evangélique. Il faut mentionner que les missionnaires de Brême ont été les premiers à fouler la côte togolaise et à y entamer les premiers la mission d'évangélisation. Notons en passant que l'État de Brême a réalisé en 2007 un film documentaire d'une demi-heure (Heimat in zwei Welten : Le pays entre deux mondes) sur moi. L'Allemagne est le pays européen qui porte depuis 1990 le gros poids des immigrants et exilés togolais. A cet effet, il va de soi que dans certains poèmes j'en fasse allusion en étant à la fois reconnaissant aux Autorités allemandes (dans mon poème "Le mot juste") et très critique à l'encontre de ces mêmes Autorités qui accueillent le prince-régent du Togo (dans mon poème "Berlin, la honte
A. A. : SOKODÉ MON COEUR Sokodé mon souffle Sokodé mon cœur Sokodé ma bouche Je te porte là dans moi
Tu es moi, mon moi Je te réécris
Toi, l'oubliée
14-LRV. Si vous devriez envoyer un message poétique à l'adresse de Sokodé, à quoi il ressemblerait ?
Mais debout tu es restée Boudant le mounafiki Sokodé mon cœur Sokodé ma bouche Tu es moi, mon moi Je te réécris bien Moi, oui moi, le tien 15-LRV. : Un mot par rapport à la situation du Togo. A. A. Vous voulez que je dise quoi qui ne soit pas encore dit ? Quand on a des gens irresponsables comme dirigeants, vous voulez qu'ils écoutent et considèrent quoi de vous ? Du Togo j'ai déjà parlé à travers les médias, les réseaux sociaux, les exposés et la poésie. Nous sommes le seul peuple qui se laisse durablement piétiner pendant un demi-siècle par le père et le fils alors que ce peuple a les possibilités de faire chavirer le navire volé et piloté par des pirates. Faure utilise tous les artifices pour faire passer le temps puis faire perdre le temps à notre pays. Sinon, comment comprendre qu'un homme qui se veut être un chef d'État sérieux puisse jeter à la poubelle des engagements pris devant le peuple avec ses protagonistes ! ? Cela n'a d'autre nom que la voyoucratie. L'envie de rester à vie au pouvoir pousse Faure à pratiquer la politique de l'autruche. Le peuple finira un jour à lui taper sur la hanche ! LRV. : Merci pour votre disponibilité. A. A. C'est plutôt moi qui vous remercie. Bon courage.
!"). Vous retrouvez ces deux poèmes dans le recueil "un Jour…"
13- : LRV. : À un moment où la jeunesse est plus attachée aux nouveaux outils de communication, est-ce que vous avez des craintes pour la survie de ce genre déjà particulier et réservé à une certaine élite ?
A. A. : Il est vrai que la poésie est un langage particulier, un langage de rêverie et d'allusions. On ne se lance pas facilement dans ce champ presque fermé. Cependant rien n'empêche les jeunes à se jeter dans cette aventure littéraire. Il y en a qui sont bien dans ce domaine. Je ne crains pas qu'à cause de nouveaux outils de communication, ils tournent le dos à la poésie. Au contraire l'internet et autres, les aident à découvrir certaines astuces qui facilitent à composer un poème. Par exemple, quelqu'un qui veut écrire un poème en vers puis rimés, il lui suffit de recourir à Google pour chercher les mots pour des vers qui se termineraient par des sons identiques :
Ô Dieu, quel rêve ! Il ny a point de trêve Je crève, oui je crève.
Ainsi l'internet et autres réseaux sociaux sont un atout pour les jeunes s'ils s'en servent à bon escient.
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Suite de la page 5 d'autres, c'est 10 ans et d'autres encore 11, 12, 13 ou 14 ans. Pour les garçons, ça commence à l'âge de 14 ans chez certains.
Il est parfois reproché, surtout par rapport aux jeunes filles, à l'islam de marier précocement les filles ? On parle même de mariages forcés. Votre point de vue là-dessus ?
A s'en tenir aux propos de l'imam Douktour Achkar, les habitants de la Mecque ont fait opposition à l'avènement de l'islam sur tous les points, mais ils n'ont pas touché le cas d'Aïcha, la femme du prophète Mohammad (PSL). Alors que cette dernière avait 07 quand il la mariait. Les alfas disent que cette dernière a eu ses premières menstrues à l'âge de 07 ans et à 9 ans elle commençait ses premières relations intimes avec le prophète Mohammad (PSL). Tous les dignitaires mecquois ne l'ont jamais reproché d'avoir épousé nana Aïcha trop jeune. Ce qui peut restreindre une jeune fille du mariage, c'est quand cette dernière n'a pas toutes ses aptitudes d'une femme mûre et sage qui peut gérer un foyer. Elle peut attendre jusqu'en âge de l'amélioration de ses facultés. Le reste n'est que des ragots individuels qui ne peuvent assouvir que leurs calomniateurs.
Et chez le garçon ? C'est la même chose, sauf que chez le garçon, it peut arriver des cas de stérilité ou d'impuissance. Une femme vint un jour rencontrer le prophète Mohammad (PSL) et lui dit que le sexe de son mari est comparable à la file de couture, il ne répond pas. Que dois-je faire. Le
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prophète Mohammad (PSL) lui répondit : "Si tu peux rester sans commettre l'adultère, sans problème. Dans le cas contraire, tu peux divorcer, l'islam te l'autorise". C'est l'un des droits les plus importants de la femme auprès de l'homme de la satisfaire sexuellement.
Vous venez de dire tout à l'heure que l'on doit avoir des enfants en proportion de ses capacités financières. Il est dit aussi que le prophète Mohammad (PSL) dit de mettre beaucoup au monde pour que le jour du jugement dernier, qu'il ait un effectif plus grand de sa communauté. N'y a-t-il pas là contradiction ?
Les alfas disent que, c'est ce qu'on appelle am et as en arabe. C'est simple, le prophète a demandé à ceux qui ont les moyens pour prendre soin de leur enfants de faire beaucoup d'enfants pour que le jour dernier il ait une communauté importante. Mais ce qu'il a dit ne touche pas ceux qui n'ont pas de moyens. C'est dire que quand tu n'a pas de moyens il faut faire les enfants à ta capacité car le jour dernier tu seras responsable des enfants que tu n'as pas pu encadrer faute de moyens. Les exemples sont nombreux.
En tant que oustaz qui faits des prêches par sensibilisation, quel est le sujet sur lequel vous voulez apporter des éclaircissements, puis que c'est vous qui rencontrez de différentes sortes de problèmes que posent l'une ou l'autre partie au foyer. Comme vous l'avez demandé, entre-temps j'ai évoqué un hadiths
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concernant ce point très important de la sunna du prophète Mohammad (Paix et Salut sur Lui). Il nous dit, sur ce point précis que ce qui peut arriver et qui amène quelques ennuis sur le couple marié, c'est qu'il y a manque de confiance et un certain mensonge réciproque de la part des deux éléments du couple au moment où ils ne se sont pas mariés. Alors que le Prophète Mohammad (PSL) le disait : toi jeune garçon, fais-toi connaître au moment où vous êtes en période de fiançailles ainsi que la jeune fille. Que chacun de vous sache ce que son futur conjoint présente comme comportement, attitude, bref, le moral de chacun. Et même, pour ne pas amener, dans l'avenir des incompréhensions amenant des querelles pouvant déboucher sur des séparations, il convient de se renseigner sur la capacité sexuelle de son futur homme ou futur femme. Quelques fois, l'on peut avoir le respect de son fiancé ou de sa fiancée, la qualité physique y est plaisante mais des défauts sont cachés. Pire devant les juridictions musulmanes, on tourne autour du pot et on a honte de dire les choses telles qu'elles sont. C'est ce manque de renseignement qui amené la femme à dire que mon mari me gêne de trop ou que l'homme de dire que ma femme ne me satisfait pas. Les oustaz disent que le prophète Mohammad (PSL) a dit qu'il faut se renseigner et demander à la future épouse le lieu de résidence de son choix. Mais, il émet une réserve dans certains, par exemple : une femme demande à son mari de lui acheter une voiture. Et l'homme de
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répondre incha allahou (s'il plait à Dieu), tu l'auras. Dans ce cas, ce n'est pas une tromperie, puisque le mari a dit "s'il plait à Dieu". il le dit comme blague, sachant très bien sa capacité financière. Peut-être que entre-temps, par la grâce de Dieu, sa capacité s'est améliorée et voilà une voiture. Là, il ne l'a pas trompée. Il ne fallait pas l'a désespérer en disant une voiture, mais toi tu. deviens folle ou quoi, j'ai eu l'argent de la voiture où ? Ne lui dit pas que tu fais des affaires de millions alors que tu n'as pas 10. 000 F dans la poche. Ne pas lui dire que tu as des parents ou des frères, ou même des amis en aventure et que dès votre mariage tu ne manqueras de rien. Dis-lui ta force financière et des probables problèmes financiers ne surgiront point. Voilà du côté du mariage ce que nous pouvons dire et il faut connaître les qualités et les défauts de sa future conjointe, et réciproquement. Ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas. Des cas sur lesquels le prophète Mohammad (PSL) a fait une interdiction formelle, il disait il interdisait que l'on ne revienne pas de sa sortie et qu'il vient sauter sur sa femme. Que l'homme ait du respect pour sa femme et qu'il la cajole au lit. Qu'il ne bafoue pas le lit et vis versa.
Surtout, les sorties de la maison par l'homme, il y a de ceux-là, qui après le diner, ne restent pas à la maison, restent dehors pour de longues heures. Il de ces droits que l'islam réserve à chaque partie et qui sont délaissés au profit d'autres confections. La sortie de l'homme est dépendants des certains droits réservés aux femmes et qu'elles ne
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respectent pas. Elles bafouent ces droits réservés aux hommes et qu'elles trouvent contraignants. Le prophète Mohammad (PSL) était assis, un jour devant sa résidence. Une jeune fille vint à passer et au moment. J'ai une femme du nom de Aïcha qui dépasse celle-là en beauté. Que la femme se rende belle et aussi que l'homme rende sa femme belle. Si celle-ci est une commerçante ou autre chose et se fait belle, c'est son propre argent. Toi l'homme, c'est ton devoir et il faut y contribuer. Puis que le prophète Mohammad (PSL) a vu une femme dont il a failli tomber dans la tentation de satan, il a demandé que Dieu l'en préserve. Il est retourné à la maison car il a une femme plus belle que la passante. C'est un devoir pour la femme de se faire belle pour son mari. Elle ne doit pas se délaisser quand elle est à la maison et son mari revienne la trouver ainsi. Cela peut entrainer l'homme dans la tentation de Satan. Que Dieu nous en préserve.
Si dans le règlement des conflits entre les couples, les imams, les oustaz, les juridictions concernées, il y a obligation de séparation et de divorce, comment procède-t-on ?
Dans ce cas, il existe trois sortes de procédure : talak, inda et houlik. Talak c'est quand le mari est avec sa femme et qu'à un moment de la vie, l'amour finit et que tu n'en veux plus de la femme, cette dernière n'en veut plus de l'homme. Dans ce cas précis, ils observent une période de séparation de corps pendant trois mois chez le mari. Tous se
Suite à la page 8.
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Suite de la page passe normalement comme si de rien n'était, sauf les rapports intimes. Ceci parce que, le coran l'a bien définit, c'était sous l'emprise de la colère que l'un ou l'autre a dit qu'il ou qu'elle ne veut plus de ce lien. Alors, la situation peut changer par la grâce de Dieu au cours de cette période de l'observation de séparation de corps. Mais au terme de ce délai, il urge de procéder au divorce.
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Dans ce cas de talak, il peut arriver que seul l'homme est fatigué, mais la femme, elle aime encore son mari et que la loi accepte le divorce. Il arrive des fois que l'une de deux parties prend de l'alcool : soit, c'est l'homme soit c'est la femme ou même elle fait de l'adultère (que Dieu nous en préserve), bref l'une des parties est en contradiction avec les principes ou les règles de l'islam. L'imam va appeler cette par-
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tie en conflit avec ces principes ou ces lois dénoncées par la deuxième partie. Cet imam tente de ramener cette partie fautive à la raison à trois reprises. Si les symptômes persistent avec preuves, l'imam a le plein pouvoir de venir récupérer la partie propre auprès de son conjoint ou conjointe. Ce qui est accepté par Allah et son prophète Mohammad (PSL). C'est cela qui est appelé Tasri.
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Un autre cas où la femme ou l'homme quitte le foyer pour des raisons propres à lui. Par exemple, un homme ou une femme se mari pour certaines qualités qu'il ou qu'elle juge maintenant inexistantes. Il n'y a pas de fautes, mais c'est les qualités sensées existées qui deviennent trompeuses. On parlera de qualités trompeuses. Il peut y avoir un divorce à l'amiable. Le coran l'accepte sur la base de preuves bien
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tangibles qu'ils n'y a pas eu de rapports intimes. Sur ce point il n'y a pas de remboursement de la dote versée pendant le mariage. On suppose pour cela que le mariage n' pas été consommé donc on se sépare en faisant en sorte que celui qui demande le divorce restitue à l'autre ses dépenses. Que Dieu nous pardonne
Interview de Banzam
Fait partie de Le Rendez-Vous #291