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UFC-Dori : la continuité et l'excellence dans le travail
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- Titre
- UFC-Dori : la continuité et l'excellence dans le travail
- Créateur
- Damien R. Nikièma
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 28 mars 2000
- Résumé
- L'union fraternelle des croyants de Dori (UFC) a tenu sa deuxième Assemblée générale du 22 au 23 mars 2000 à Dori à son siège. Pour la deuxième fois donc après trente un ans d'existence, les croyants de Dori se sont retrouvés pour mieux asseoir les statuts et règlements intérieurs de leur union et aussi pour orienter les actions futures à mener. En perspectives, de nouvelles activités à matérialiser pour le nouveau Conseil d'administration.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002602
- contenu
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L'union fraternelle des croyants de Dori (UFC) a tenu sa deuxième Assemblée générale du 22 au 23 mars 2000 à Dori à son siège. Pour la deuxième fois donc après trente un ans d'existence, les croyants de Dori se sont retrouvés pour mieux asseoir les statuts et règlements intérieurs de leur union et aussi pour orienter les actions futures à mener. En perspectives, de nouvelles activités à matérialiser pour le nouveau Conseil d'administration.
Cinquante délégués représentant des communautés qui composent l'union soit 25 chrétiens et autant de musulmans ont pris part aux travaux de cette deuxième Assemblée générale des croyants de Dori. Pendant les deux jours de rencontre, les croyants ont amendé le procès-verbal de l'Assemblée générale de 1999, le rapport du Conseil d'administration, et les statuts et règlements intérieurs adoptés l'an passé. La présentation du programme annuel d'activités, a par ailleurs été faite. Au cours des travaux également, les participants ont eu droit à deux exhortations religieuses dont celles de l'Evêque de Fada, Paul Ouédraogo qui a pris part aux travaux, et du grand Imam de Dori. Des exhortations dans leur ensemble qui ont appelé les uns et les autres à se tourner davantage vers Dieu en entreprenant leurs actions, à travailler dans le consensus et la fraternité, et à oeuvrer dans le sens de la continuité et de l'excellence afin d'augmenter les acquis de l'union. A la clôture des travaux, c'est la joie et la satisfaction que l'on pouvait remarquer en chaque séminariste. Le président sortant Emile Bougouma qui avait appelé les séminaristes à la clairvoyance dans le choix des nouveaux membres du Conseil d'administration, lors de la cérémonie d'ouverture des travaux, n'a pas à s'inquiéter car c'est chose faite. Un bureau fort d'une quinzaine de membres a été mis en place, pour trois ans de direction.
Son président Sylvain Bernard Tiendrébéogo promet de mener à bien les missions qui lui sont confiées. Il s'agira essentiellement de mettre l'accent sur la viabilité des ouvrages, c'est-à-dire s'intéresser beaucoup à l'aval des réalisations. Dans ce sens, il faudra voir, dit-il, une fois les réalisations faites, comment les populations de base utilisent ces -ouvrages et partant les appuyer pour leur gestion et leur rentabilisation. Le nouveau bureau qui prend fonction devra aussi et surtout travailler dans la continuité et l'excellence. La continuité et l'excellence dans les réalisations de boulie, de retenue d'eau, de puits, l'animation et la formation au niveau du garage et du centre féminin. Egalement dans cette ligne, s'inscrira le domaine hydraulique à savoir toute la politique développée par l'UFC pour résoudre les problèmes d'eau (eau de boisson, pour les cultures maraîchères et les activités pastorales) au niveau des deux provinces où l'UFC intervient à savoir le Séno (Dori) et le Yagha (Sebba). Et avec l'aide des partenaires Misereor le CESAO, INADES Formation et des populations.
Mais en attendant que ces différentes réalisations prennent leur forme concrète, des ouvrages ont été visités sur le terrain. Il s'agit particulièrement du bouli et du site de reboisement de Djamga et du puits ordinaire de Bebay. Le bouli de Djamga, à 6 km de Dori, a une capacité de 12 000 m3 d'eau, et coûte environ 37 millions de FCFA. C'est une retenue d'eau aménagée pour conserver l'eau de pluie et permettre aux populations bénéficiaires de pratiquer le maraîchage en saison sèche. 35 familles exploitantes se partagent le bouli de Djamga pour leurs activités. Elles sont d'ailleurs de plusieurs sortes. On y cultive des choux, des tomates, de la salade, des aubergines et bien d'autres légumes assaisonnants.
Après seulement 4 ans d'existence, le bouli a contribué à améliorer le bien-être des populations et à résoudre les problèmes d'occupation en saison sèche qu'elles vivaient, dira en substance le président du Comité de gestion, Hama Bello. A côté du bouli, il y a un site de reboisement verdoyant. S'il est vrai que le bouli sert au maraîchage, il n'en est pas moins vrai qu'il devrait aussi servir à restaurer la nature.
Et c'est ce que les populations de Djamga s'atèle à faire. Et de la manière la plus réussie!
A 8 km de Dori, à Bebay, sur l'axe de Ouaga, c'est un puits ordinaire qu'il a été donné de voir. La capacité en eau qui est d'environ 4 mètres de hauteur, approvisionne non seulement les populations de Bebay mais aussi celle de trois autres villages environnants. Par ailleurs, le puits sert à l'élevage et à une expérimentation. Cette expérience qui se passe à côté du puits est une nouvelle technique importée du Sénégal. Il s'agit de l'irrigasc, la technique d'irrigation par semi-conduite dont l'inventeur est Jacques Gasc. Cette technique, qui concerne des manguiers (arbres rarissimes dans le Nord) consiste à mettre à côté du jeune plant, une graine trouée sur une profondeur d'un mètre.
L'eau qui alimente le jeune plant, est versée dans la gaine. Cette technique à l'avantage au bout de deux ans, de doter l'arbre d'une racine principale de 1 m de longueur puisque celle-ci est obligée d'aller puiser l'eau en profondeur tout le long de la gaine. S'il elle s'avère positive et concluante, la technique sera élargie à d'autres villages.
Le nouveau conseil d'administration, devra travailler dans la rigueur et le devouement, s'il veut présenter un rapport approuvé par tous, l'année prochaine.
Damien R. Nikièma
UFC ou l'historique d'une union
L'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC) naît dans des circonstances dramatiques en 1969. A cette date-à, la sécheresse s'abat sur le Sahel, suite à de mauvaises pluviométries consécutives. Dori et ses environnants sont frappés de plein fouet. Hommes, femmes, enfants et bétail meurent. Le père Lucien Bidaud, arrivé 6 ans plutôt à Dori, s'entoure de 12 autres personnes dont 6 chrétiens et 6 musulmans par compassion pour ceux qui ont faim.
Ils se donnent alors la main pour secourir les populations attristées en forant les puits aux fins de pallier le manque d'eau dont souffrent les hommes et le bétail, en reboisant pour empêcher l'avancée du désert, en organisant les possibilités de cultures maraîchères en vue d'assurer la sécurité alimentaire. En somme, ils essaient de domestiquer, un environnement hostile. Aujourd'hui, l'UFC a accompli une oeuvre importante dans le Sahel burkinabè, redonnant par cela même, espoir aux populations sahéliennes. En effet, après les opérations d'urgence exécutées dans les circonstances exceptionnelles de la famine, l'union s'est peu à peu lancée dans un vaste programme de réalisations dans l'hydraulique villageoise, l'agriculture, l'environnement (reboisement), l'artisanat et la formation.
Plusieurs activités réalisées sur le terrain par l'UFC et pour les populations sahéliennes se donnent du reste à constater quand on sillonne les zones d'intervention de l'UFC.
Le père Bidaud, celui qui fut au cœur de la tourmente de la famine de 1969 qui frappa durement le Sahel burkinabè, le père fondateur de l'union fraternelle des croyants de Dori, meurt en octobre 1987 près dé In Guezzam avec trois de ses compagnons.
Dans ses "souvenir de voyage", Michaël Albus disait ceci du père Lucien Bidaud : c'est "quelqu'un qui brûle de l'intérieur. Près de lui, j'ai l'impression d'être comme dans un feu qui purifie. Cet homme me bouscule dans ma foi. Il est pour moi une question, une provocation".
Fait partie de UFC-Dori : la continuité et l'excellence dans le travail