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Hadjbusiness
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Hadjbusiness
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About the item
Title
Hadjbusiness
Type
Creator
Publisher
Date
August 29, 2017
number of pages
1
Subject
Language
Contributor
Identifier
iwac-article-0007279
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Title
Hadjbusiness
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Date
August 29, 2017
number of pages
1
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iwac-article-0007279
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- Titre
- Hadjbusiness
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Y. Sangaré
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 29 août 2017
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Hadj
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007279
- contenu
-
MA MUSE
Hadjbusiness
En Côte d'Ivoire, on est décidément coutumier des scandales qui éclaboussent le pays. Après l'affaire de l'agrobusiness, voici maintenant le hadjbusiness. Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de manipulation de sous, et au bout du compte, le scénario est le même : des individus sont floués.
Flash-back : vendredi 25 août, des hommes et des femmes en colère, dont certains sont issus du troisième âge, manifestent à Treichville. Renseignements pris, ce sont des candidats au voyage à la Mecque qui, las d'attendre leur départ pour la Mecque, ont décidé de se faire entendre. Histoire de prendre la Nation, surtout les autorités à témoin, face à cet impair, somme toute grave. Ils sont, selon nos informations, au total 295 candidats au pèlerinage qui ne pourront pas, en définitive, se rendre en Arabie Saoudite pour accomplir le 5ème pilier de l'islam. Pour certains d'entre eux, c'est le rêve de toute une vie qui s'évanouit ainsi subitement, à l'image d'une boutique incandescente qui se consume en une poignée de minutes. Pour d'autres, c'est plusieurs années de sacrifices, où ils se sont privés de beaucoup de choses pour épargner, qui s'envolent de la sorte. Et cela par la faute de deux opérateurs privés (Méridien Hadj et Oumra ; EIMPC), qui ont voulu faire plus de profit qu'ils n'en avaient droit.
Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, c'est la cupidité de leurs responsables qui a créé cette situation. Ces deux structures, face à la forte demande, ont continué d'enregistrer des « clients », sachant bien que le quota qui leur était alloué était épuisé. Ainsi, sur les 295 infortunés, 263 ont été inscrits illégalement. Ce qui est encore plus rageant, c'est que ces ex-futurs pèlerins ont déboursé entre 2 et 3 millions de FCFA, voire plus pour la plupart, soit un peu plus que ceux qui font partie du contingent étatique où il n'était exigé « que » 2 millions de nos francs.
Ce couac met en lumière le mercantilisme qui sous-tend l'organisation du Hadj chez les opérateurs privés, où l'éthique et la morale ont peu de place devant l'argent. Pour eux, c'est l'occasion rêvée de se remplir les poches ; le reste, ce n'est pas leurs oignons. Le caractère sacro-saint du Hadj, ils s'en moquent, en réalité. Ce qui compte à leurs yeux, c'est l'argent, l'argent et encore l'argent.
Avec une telle mentalité, c'est presque évident qu'il y ait un jour cette fausse note. En 2006, l'organisation du Hadj au plan national avait été un fiasco retentissant. Cette année-là, c'est tous les candidats ivoiriens au pèlerinage, 2400 personnes au total, qui avaient été cloués au sol, à cause du manque de sérieux et aussi de professionnalisme des opérateurs privés. Onze ans après, les vieux démons ressurgissent. Hélas !
Y. SANGARÉ