Article
Séminaire bilan du Hadj 2016 : les acteurs pour la révision de la politique de financement
- Titre
- Séminaire bilan du Hadj 2016 : les acteurs pour la révision de la politique de financement
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Anzoumana Cissé
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 20 mars 2017
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007210
- contenu
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SÉMINAIRE BILAN DU HADJ 2016
Les acteurs pour la révision de la politique de financement
ANZOUMANA CISSE
La politique actuelle du financement du hadj ne souffre pas totalement d'irrégularité. Mais, elle doit être améliorée afin d'échapper aux aléas de tension de trésorerie qui grippent souvent le processus du pèlerinage. Mieux, la question du préfinancement des activités de ce cinquième pilier de l'Islam doit également être revisitée, pour éviter des retards dans l'accomplissement de certaines tâches. Les gestionnaires du hadj ont suggéré d'être accompagnés par un établissement qui va préfinancer, quitte à rentrer dans ses fonds une fois que les pèlerins auront fini de payer leurs frais d'inscription. C'est une des résolutions du séminaire bilan du hadj 2016 qui s'est tenu du 18 au 19 mars à l'espace Ccrae-Uemoa au Plateau, en présence de l'Ambassadeur et du Consul général de la Côte d'Ivoire près le Royaume d'Arabie Saoudite, respectivement Touré Vazoumana et Dr Cissé Abdul Karim, venus spécialement pour ce séminaire. Ce séminaire s'inscrit dans le cadre de l'amélioration continue de l'organisation du pèlerinage à la Mecque. Durant deux jours, les participants ont réfléchi sur le thème : « Quels ajustements pour une amélioration continue du hadj ? ». Pour le compte de la Direction générale, plusieurs recommandations ont été faites. Il s'agit, entre autres, de proposer à court terme la mise en place d'un guichet unique décentralisé pour toutes les opérations d'inscription du hadj ; la collecte des dossiers des encadreurs du commissariat du hadj juste après la proclamation des résultats de test de leur sélection ; inviter les organisations privées du hadj à se regrouper en vue de mutualiser leurs activités d'encadrement ; et la proposition pour l'édition 2018 d'un mécanisme permettant à l'État de renforcer son appui à travers une subvention aux opérateurs privés méritants.
L'Ambassadeur de la Côte d'Ivoire en Arabie Saoudite, Touré Vazoumana, et M. Bayo Ibrahima (représentant le ministre d'État Hamed Bakayoko), ont apporté leur contribution aux débats (Ph DR).
S'y ajoute l'appropriation des outils de gestion des pèlerins dans le système électronique et la connexion au système d'inscription électronique des opérateurs privés au système central de la Direction générale des Cultes. Au niveau du Commissariat du hadj, les séminaristes ont plaidé pour la dotation du commissariat en personnes ressources et équipements suffisants ; la programmation des séances d'information et de sensibilisation des communautés relativement à l'édition 2017 du hadj à partir du 25 mars prochain ; et envisager à court terme le transfert des opérations de départ et de retour des pèlerins voyageant par vol régulier à l'aérogare du sud (située à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny). Cela, dans le souci de désengorger l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny et d'assurer une meilleure prise en charge des pèlerins. Les organisateurs privés du hadj n'ont pas été oubliés. En effet, il a été recommandé d'étendre la durée de validité de leurs agréments à trois (3) années consécutives, l'octroi des visas organisateurs aux opérateurs privés conformément à la convention, et l'amélioration du mécanisme de délivrance des visas et cartes d'organisateurs. À cela s'ajoute le renforcement, dans les meilleurs délais, de la dynamique de rétrocession du hadj aux opérateurs privés. Pour le compte du Consulat général de Côte d'Ivoire à Djeddah, il a été retenu l'appropriation du cadre institutionnel et juridique de l'organisation du pèlerinage à la Mecque (Convention qui lie la Côte d'Ivoire à l'Arabie Saoudite) ; la planification des opérations à travers une gestion efficace du temps ; et la conception de la politique générale de la participation de la Côte d'Ivoire au pèlerinage à travers le système de gestion électronique mis en œuvre par le Royaume d'Arabie Saoudite. Le directeur général adjoint de l'Administration du territoire, Bayo Ibrahima, représentant le ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, s'est félicité de la qualité des travaux et de la pertinence des différentes recommandations. Celles-ci, pour lui, permettront d'améliorer davantage l'organisation du hadj. « On peut toujours mieux faire », a relevé M. Bayo, le leitmotiv du hadj. Le directeur général des Cultes, Messamba Bamba, a affirmé que le hadj 2016 est jugé « satisfaisant ». La Côte d'Ivoire est citée en exemple dans la sous-région en termes de performance dans l'organisation du hadj. « Mais nous ne dormons pas sur nos lauriers », a-t-il signifié, précisant que les différentes recommandations issues de ce séminaire doivent être appliquées pour une amélioration continue des prochaines éditions du hadj, notamment celle de 2017. Quant au Consul général de Côte d'Ivoire à Djeddah, Dr Cissé Abdul Karim, il a invité tous les acteurs à s'approprier le contenu de la réglementation qui lie le pays au Royaume d'Arabie Saoudite. Il a souhaité que la politique de financement du hadj soit revisitée pour le bonheur des gestionnaires du pèlerinage.
Le lancement du hadj 2017 aujourd'hui
Le lancement du hadj édition 2017 aura lieu aujourd'hui au centre de Conférence du ministère des affaires étrangères au Plateau. Cette cérémonie sera présidée par le ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko. Ce sera une occasion pour le ministre d'État d'annoncer le coût du hadj et le quota des pèlerins attribués cette année à la Côte d'Ivoire. Au sortir de cette cérémonie, l'opinion nationale sera située sur la date du démarrage des consultations médicales pré-pèlerinage et le paiement des frais d'inscription dans les différentes trésoreries du pays.