Article
Bouaké. Après les évènements : militaires et populations prient pour la stabilité et la paix
- Titre
- Bouaké. Après les évènements : militaires et populations prient pour la stabilité et la paix
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Agnès Kouaho
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 21 janvier 2017
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007196
- contenu
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BOUAKÉ / APRÈS LES ÉVÉNEMENTS
Militaires et populations prient pour la stabilité et la paix
AGNÈS KOUAHO CORRESPONDANTE
Une cérémonie de prière pour la stabilité et la paix a été organisée, ce vendredi 20 janvier 2017, à la grande mosquée de Bouaké. Elle intervient après les deux semaines chaudes où les militaires ont fait constamment des descentes dans la rue pour réclamer des arriérés de primes et l'amélioration de leur traitement salarial. Placée sous l'égide de l'imam central de la grande mosquée, Badjawari Touré, qui avait à ses côtés 300 autres imams, la cérémonie a eu le soutien de Touré Souleymane, président de l'ONG Ouka-Dêmin. Devant le préfet de région Aka Konin, des guides religieux de toutes les confessions, des chefs traditionnels et de la hiérarchie militaire de Bouaké composée des colonels N'goran Kouamé Léon (commandant de la 3ème Région militaire), Touré Hervé dit Vétcho (3ème bataillon), Oba du Bataillon d'Artillerie Sol Air et Touré Sory du camp du génie militaire, ainsi que de nombreux soldats, des élus, des musulmans et non musulmans...
Le Saint Coran a été lu intégralement 7 fois pour le retour de la stabilité et de la paix en Côte d'Ivoire et notamment à Bouaké. Des bénédictions ont également été dites pour le président de la République. Après les salutations et remerciements de Sidibé Idriss, l'imam de la mosquée du quartier Zone, à l'assistance, le préfet de région a demandé aux uns et aux autres d'éviter de stigmatiser les militaires, mais plutôt de prier sans relâche pour la paix et le président de la République.
« Mon intervention se limitera à quelques conseils. Aux premières heures de la sortie de nos jeunes frères, le président de la République les a reçus. Après avoir consenti à satisfaire à leurs requêtes, il leur a donné beaucoup de conseils. Nous n'avons pas la prétention de faire plus. Je voudrais demander à nos mamans ici présentes de ne pas stigmatiser ces jeunes gens. Donnez-leur plutôt des conseils et continuez de prier pour la Côte d'Ivoire et pour le président de la République. Quant à vous, jeunes frères, désormais sachez que des voies existent pour revendiquer. Sachez les utiliser pour que nous ne vivions plus pareille situation à Bouaké et dans tout le pays. Tout ce qui n'est pas bon ne doit pas toujours partir de Bouaké », a-t-il plaidé.
Touré Souleymane, principal initiateur de la cérémonie, qui a eu lieu en prélude à la grande prière de 13h, l'a justifiée en ces termes : « Pour nous, il s'agit d'apporter notre soutien indéfectible au président de la République. Ensuite, il faut rassurer nos frères militaires que nous demeurons des frères. Après tous ces événements, il était bon de demander à Dieu de nous accorder la stabilité et la paix, mais surtout de veiller sur le chef de l'État pour qui, nous le savons, Bouaké compte beaucoup. Paix donc à la Côte d'Ivoire et que plus jamais ces événements ne surviennent dans une région de notre pays. »
Yao N., guide religieux évangéliste, dira : « Nous irons partout où il s'agira de prier pour la paix. C'est cela qui justifie notre présence ici, à la grande mosquée de Bouaké. Nous sommes tous sous la coupole d'un Dieu unique. Donc nous sommes venus associer notre voix à celle de nos frères musulmans pour demander à Dieu de veiller sur notre pays et son premier responsable. » Notons que la cérémonie a eu la bénédiction de Mgr Ahouana.