Exactions répétées contre la communauté musulmane : les imams se prononcent ce samedi

Titre

Exactions répétées contre la communauté musulmane : les imams se prononcent ce samedi

Type

Article de presse

Créateur

Mamadou Doumbes

Editeur

Le Patriote

Date

28 février 2003

pages

3

nombre de pages

1

Sujet

Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques

Conseil National Islamique

Langue

Français

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0007164

Droits

contenu

Exactions répétées contre la communauté musulmane
LES IMAMS SE PRONONCENT CE SAMEDI

Les têtes enturbannées de Côte d'Ivoire, membres du Conseil supérieur des Imams (COSIM), se sont réunis hier jeudi 27 février à la grande mosquée de Treichville, avenue 8, siège de la structure. À l'ordre du jour, il s'agissait de la préparation du Conseil consultatif extraordinaire prévu pour ce samedi. À cette grande réunion étaient conviés tous les guides religieux musulmans sans distinction aucune. À ses pairs, l'Imam Idriss Koudous, président du Conseil national islamique (CNI), a déclaré que depuis le coup d'État de décembre 1999, la communauté musulmane subit d'énormes préjudices.

Il s'agit des pertes en vies humaines, tant au niveau des fidèles que des Imams, sans oublier la destruction de biens matériels et des frustrations au quotidien. Cette situation a connu des pics paroxystiques en octobre et décembre 2000, puis après le 19 septembre 2002 avec le déclenchement de la rébellion armée et l'entrée en scène des sinistres escadrons de la mort. Ainsi, pour la première fois, depuis le déclenchement de la crise, le clergé musulman entend, au cours de ce Conseil consultatif, se prononcer sur la situation socio-politique du pays.

Au regard de toutes ces exactions subies par la communauté musulmane, les guides religieux sont obligés de réagir tant la grogne gagne en volume au sein des fidèles, dont certains sont arrêtés ou fréquemment humiliés, et plement abattus chaque jour par des forces de sécurité. L'Imam Idriss Koudous, lui-même, a dû intervenir pour faire libérer cinq cents musulmans détenus à l'État-Major, au camp Galliéni et à la Préfecture de police d'Abidjan.

Mamadou Doumbes