Article
Exactions contre la communauté musulmane, enlèvements, assassinats d'Imams... l'imam Idriss Koudouss accuse
- Titre
- Exactions contre la communauté musulmane, enlèvements, assassinats d'Imams... l'imam Idriss Koudouss accuse
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Idriss Koudouss Koné
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 26 février 2003
- pages
- 3
- nombre de pages
- 1
- Sujet
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Conseil National Islamique
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007163
- contenu
-
Exactions contre la communauté musulmane, enlèvements, assassinats d'Imams...
L'IMAM IDRISS KOUDOUSS ACCUSE
Le Conseil supérieur des Imams (COSIM) et le Conseil national islamique (CNI), face aux exactions dont est victime la communauté musulmane en Côte d'Ivoire, conseillent aux fidèles de faire "preuve de patience et d'endurance". Dans les jours à venir, ils s'adresseront à la Nation toute entière.
La situation sécuritaire de la Côte d'Ivoire, malgré les accords de Linas-Marcoussis, se dégrade de jour en jour. La communauté musulmane, quant à elle, apparaît comme la cible privilégiée des fameux escadrons de la mort, leurs associés et commanditaires. Il y a moins de trois semaines, la grande mosquée d'Agboville était violemment attaquée par des manifestants. Cela a eu pour conséquences des morts et des blessés graves.
Le mercredi 19 février 2003, l'imam adjoint de la mosquée d'Abobo Plaque II, Mohamed Lamine Sangaré, reconnu par ses bourreaux, est froidement abattu.
Le jeudi 20 février 2003, le frère Fanny Mory, prédicateur bien connu à Anyama, est à son tour assassiné sous les yeux de plusieurs témoins.
Le même jour, à Anyama, des musulmans sont encore victimes des éléments des forces de l'ordre et de sécurité ; bilan : un mort (Sylla Alpha), adolescent de 18 ans.
Il y a un mois, précisément le 6 janvier 2003, un autre guide religieux musulman, Mahmoud Samassi, subissait le même sort. Au regard de cette spirale de violence injustifiable, qui semble savamment dirigée contre la communauté musulmane de Côte d'Ivoire, qui ne cesse pourtant d'œuvrer et de prier pour la paix véritable dans le pays. Compte tenu de la fréquence et de l'intensité de ces crimes odieux, sans doute ciblés et planifiés, certains fidèles musulmans et Imams ont même dû quitter le pays, d'autres y menant insidieusement une vie clandestine.
Fort de ce qui précède, les Imams demandent aux fidèles musulmans de continuer, malgré tout, à entretenir l'espérance, à faire comme toujours preuve de patience et d'endurance. Cependant, quoique mortifiés en parlant d'épreuves, le Conseil supérieur des Imams (COSIM) et le Conseil national islamique (CNI) ont décidé de s'adresser très bientôt à la Nation sur toutes les questions préoccupantes de la société ivoirienne.
Pour le Conseil supérieur des Imams,
L'Imam El Hadj Idrissa Koudouss.