Article
Financement du secteur privé : la banque islamique de développement veut prêter main-forte
- Titre
- Financement du secteur privé : la banque islamique de développement veut prêter main-forte
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Stanislas Djama
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 7 février 2002
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007146
- contenu
-
Financement du secteur privé
LA BANQUE ISLAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT VEUT PRÊTER MAIN-FORTE
Djama Stanislas
« Les hommes d'affaires que nous sommes avons grand besoin d'être accompagnés dans notre volonté d'entreprendre et nous pensons que la Banque islamique de développement doit être un compagnon essentiel avec qui nous devons partager les risques. » C'est par ces mots que le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie, Georges Coffi N'Dia, a situé le cadre dans lequel le secteur privé ivoirien souhaite mener une « coopération » avec la Banque islamique de développement (BID). À l'occasion de la visite de la BID hier dans les locaux de la Chambre de commerce au Plateau, M. N'Dia a estimé que cette « venue » offre au secteur privé des « occasions nouvelles d'entreprendre ».
Le vice-président de la BID, Seck Ousmane, a affirmé que la préoccupation majeure de la Banque est de contribuer au développement économique de ses membres, mais aussi d'apporter son aide aux États économiquement faibles. Pour lui, la Côte d'Ivoire rentre en contact avec la BID au moment où trois nouvelles initiatives sont prises en son sein. Il s'agit du renforcement de l'appui au secteur privé, de la désignation d'une « place spéciale » à l'insertion de la femme dans l'économie et du recours aux financements internationaux en plus de la contribution des membres. Il a demandé au secteur privé ivoirien de faire l'inventaire de ses problèmes et besoins afin de définir le cadre d'intervention de la BID.
Créée il y a 26 ans, la Banque islamique compte 53 membres dont 22 pays arabes, 8 pays asiatiques, 2 pays européens, 23 pays non arabes, etc. Les secteurs prioritaires qu'elle finance sont l'agriculture, l'éducation-santé, l'eau, l'électricité, l'assainissement, etc. Les bénéficiaires, par ordre d'importance, sont les gouvernements et les sociétés publiques, les organisations régionales, les sociétés privées et les ONG. Chaque année, elle décaisse 1900 milliards de Fcfa pour le financement des projets. Depuis sa création, la Banque totalise 15.251 milliards de Fcfa de financement octroyés. Elle prête sans intérêt. Ce qui fera dire au vice-président que la BID est une banque qui « utilise les instruments financiers acceptés par l'Islam. Elle ne prend pas d'intérêt », a-t-il souligné. D.S.