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Titre
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Pour dénouer la crise ivoirienne : les religieux veulent s'impliquer dans le débat politique
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Date
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18 septembre 2000
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pages
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3
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0007059
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Droits
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contenu
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Pour dénouer la crise Ivoirienne
LES RELIGIEUX VEULENT S'IMPLIQUER DANS LE DÉBAT POLITIQUE
Bakayoko Youssouf (Stagiaire)
Les dignitaires religieux ne veulent pas être en marge du débat politique en Côte d'Ivoire. Ainsi, au cours d'un séminaire organisé les 16 et 17 septembre dernier à la salle Anono du Golf Hotel Intercontinental d'Abidjan, le Forum des confessions religieuses a réfléchi sur le thème : Contributions des confessions religieuses à la préservation de la paix sociale en période électorale. Initiative du Groupe d'Études et de Recherches sur la démocratie et le développement économique et social en Côte d'Ivoire (GERDDES CI) et de la Fondation internationale pour le système électoral (FES), les dignitaires Hamistes, Adventistes, Chrétiens, Baptistes, Musulmans et Bouddhistes ont réfléchi sur la nécessité d'intervenir de manière impartiale dans le débat politique.
Blin Jacob, président du Forum des confessions religieuses, a déclaré : « Il faut que toutes les religions se mettent ensemble pour qu'en implorant Dieu, il exauce nos prières. » Le Docteur Tchatche Mol Folx, président du Comité national Hamiste, a précisé que c'est une légitimité et une inspiration pastorale pour l'homme de foi de participer au débat politique. S'agissant de la connaissance des textes électoraux, M. Gbané, membre de la Commission nationale électorale, a souligné que le bon déroulement des prochaines élections dépend de leur bonne organisation. Prenant le contre-pied des religieux, il a déclaré que ces derniers ne doivent pas prendre part au débat politique. Ils doivent, au contraire, apporter le calme et l'apaisement à travers leurs discours.
Quelques dignitaires religieux après le séminaire du Golf Hotel.
Selon Imam Cissé Diiguba, il ne s'agit pas pour les religieux de faire le travail des politiques, dont le but ultime est de gouverner la cité aussi longtemps que possible et par tous les moyens. Selon eux, c'est une responsabilité, voire un devoir pour eux, en tout temps et en tout lieu, de contribuer à la stabilité sociale pour faire avancer la Côte d'Ivoire sur le chemin de la tolérance et de la paix. C'est pourquoi, précisera l'imam, « nous ne devons avoir aucun complexe vis-à-vis de l'histoire si nous ne voulons pas qu'elle nous condamne. »
Avant la fin des travaux, les séminaristes ont adopté des résolutions qui recommandent que le Forum des confessions religieuses agisse dans le sens de la préservation et de la résolution des conflits, d'où la nécessité pour les religieux d'intervenir dans les plus brefs délais dans le débat politique pour interpeller les acteurs politiques sur les dangers qui menacent la paix sociale. Il faut cependant noter que les confessionnaires n'ont pas répondu massivement à l'appel de leur Forum. Cela est bien malheureux, d'autant plus que le thème est d'une importance capitale.
B.Y.
Le Patriote
Frédérick Madore