Article
L'Imam Aboikary Fofana : "L'existence de la Côte d'Ivoire est menacée"
- Titre
- L'Imam Aboikary Fofana : "L'existence de la Côte d'Ivoire est menacée"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- D. Al Séni
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 4 octobre 1999
- pages
- 2
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Ivoirité
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007040
- contenu
-
L'Imam Aboikary Fofana:
« L'EXISTENCE DE LA CÔTE D'IVOIRE EST MENACÉE »
C'est à l'imam Aboikary Fofana, porte-parole du Cosim (Conseil supérieur des imams), qu'est revenue la tâche de préciser les raisons du Conseil consultatif extraordinaire du samedi dernier. Dans un style responsable, mais surtout franc et direct qui caractérise l'autorité spirituelle qu'il est, l'imam de la mosquée d'Aghien a situé tout le monde. « Nous sommes là, a-t-il dit, parce que l'existence même de la Côte d'Ivoire est menacée. » « Ce qui se passe ne peut laisser indifférents les imams qui ont à charge la conduite spirituelle d'une bonne moitié de la population », a-t-il poursuivi.
Rappelant que dans les années des luttes d'émancipation, la communauté musulmane a investi son argent, ses biens et son intelligence au profit de Félix Houphouët-Boigny, le porte-parole des imams n'a pas manqué de souligner qu'ils l'ont fait au détriment d'un des leurs, feu Sékou Sanogo, sans demander à savoir qui était le père du premier président de Côte d'Ivoire ni son ethnie ou sa religion. L'engagement de Houphouët-Boigny pour répondre aux aspirations légitimes de la population, la clarté de son programme et sa volonté à rassembler avaient fait l'union autour de lui, a indiqué l'imam Fofana.
Malheureusement, la Côte d'Ivoire de ces dernières années, avec « l'ivoirité », ses dérives langagières et sa propension à rechercher la pureté ethnique, a mis ses acquis en cause. La situation créée met, comme l'ont si bien montré les imams, l'existence même du pays en cause.
D. Al Séni