Article
Proposition de gouvernement d'union. Cheick Boikary Fofana, président du Cosim : "Nous ferons ce que nous pouvons pour la paix"
- Titre
- Proposition de gouvernement d'union. Cheick Boikary Fofana, président du Cosim : "Nous ferons ce que nous pouvons pour la paix"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- César Ebrokié
- Editeur
-
Notre Voie
- Date
- 3 février 2017
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Réconciliation
- Commission Dialogue Vérité et Réconciliation
- Front populaire ivoirien
- Pascal Affi N'Guessan
- Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes des crises
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006986
- contenu
-
PROPOSITION DE GOUVERNEMENT D'UNION
Cheick Boikary Fofana, président du Cosim :
« Nous ferons ce que nous pouvons pour la paix. »
César ÉBROKIÉ
Affi
Le président du Conseil supérieur des imams (Cosim), Cheick Boikary Fofana, a déclaré, hier, qu'il prend acte de la proposition de nouveau gouvernement d'union en vue de la décrispation du climat politique, au sortir d'une rencontre avec Pascal N'Guessan, le président du FPI. "D'abord, nous remercions Dieu qui nous a permis de nous rencontrer aujourd'hui. Parce que c'est la première fois à ce niveau. Bien sûr, nous avons reçu beaucoup d'autres délégations qui n'étaient pas aussi fournies. Je pense que notre frère est venu nous informer, nous donner sa vision et son analyse sur la situation. Nous prenons acte de cette analyse, nous allons donc rendre compte à nos collaborateurs, à nos confrères, à nos collègues les imams ; et nous ferons ce qu'on peut faire pour que la paix, la tranquillité et la quiétude reviennent définitivement en Côte d'Ivoire et pour tous les enfants de la Côte d'Ivoire », a-t-il affirmé.
Pascal Affi N'Guessan s'est réjoui de la rencontre et a salué le ton des discussions. « Nous sommes dans une situation de restauration de la paix, de la stabilité et de l'unité nationale. C'est ce qui fonde toutes les institutions qui ont été créées, notamment la Commission dialogue vérité et réconciliation, la Conariv. Tout cela, c'est parce qu'après la crise de 2010, il fallait recoudre le tissu social, il fallait amener les Ivoiriens à travailler ensemble, à se faire confiance mutuellement de manière à ce qu'ils vivent dans l'harmonie. Évidemment, nous, en tant qu'acteurs politiques, avons été de plein pied engagés dans ce processus. Aujourd'hui, nous entamons une nouvelle année, il était important de faire le bilan et de partager ce bilan avec toutes les autorités de ce pays. Donc, nous sommes venus cet après-midi pour rendre compte au Cheick de l'analyse que nous faisons. Et du fait que nous avons noté que le dialogue a certes permis d'apaiser la situation nationale, mais qu'aujourd'hui, il a montré ses limites entre le gouvernement et l'opposition. Il faut l'élargir à un autre niveau si nous voulons régler durablement les problèmes.
Pour nous, le moyen d'élargir le dialogue et de faire en sorte que tout le monde se sente impliqué, et que l'autorité de l'État soit mise au service de la paix et de l'unité nationale, c'est que nous mettions en place un gouvernement d'union nationale et de transition. C'est notre analyse, il était bon que nous venions partager cela avec le Cheick et voir comment il va analyser ça avec le Cosim pour nous aider à avancer sur le chemin de la paix.
Nous avons indiqué les raisons pour lesquelles nous pensons qu'il faut passer à ce stade. Parce qu'on a besoin de tous les fils de ce pays pour faire le dernier trajet du parcours vers la paix et vers l'unité nationale. Et pour nous, ce cadre-là doit permettre à tous les fils de ce pays de travailler main dans la main, dans la confiance retrouvée, et que ce cadre soit aussi le moteur de la réconciliation jusqu'à la base. Pour nous, c'est dans l'ouverture du gouvernement à travers ce gouvernement d'union nationale. C'est cette idée que nous sommes venus exposer au Cheick.
Nous voudrions vraiment marquer toute notre satisfaction pour l'accueil bienveillant qu'il nous a réservé, des mots pleins de sagesse qu'il a adressés, de son engagement, parce que ce n'est pas nouveau, le Cheick a de tout temps été impliqué dans la vie politique de notre pays, même si c'est pour apporter la caution religieuse, la caution spirituelle, mais il a été impliqué, il a participé au règlement de toutes les situations difficiles. Nous pensons qu'aujourd'hui, la Côte d'Ivoire a besoin de lui, les Ivoiriens ont besoin de lui pour les aider, pour aider le pays à restaurer une paix définitive et la réconciliation des fils et des filles de ce pays », avancera le leader du FPI.