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Clôture du 4ème congrès ordinaire du groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire : Patrice Yao élu président, une société de distribution annoncée
- Titre
- Clôture du 4ème congrès ordinaire du groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire : Patrice Yao élu président, une société de distribution annoncée
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Schadé Adédé
- Editeur
-
Notre Voie
- Date
- 27 novembre 2017
- nombre de pages
- 1
- Sujet
-
Islam Info
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006983
- contenu
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CLÔTURE DU 4ème CONGRÈS ORDINAIRE DU GROUPEMENT DES ÉDITEURS DE PRESSE DE CÔTE D'IVOIRE
Patrice Yao élu président, une société de distribution annoncée.
Les arriérés de salaires de plusieurs mois, le reversement des cotisations sociales dans le meilleur des cas. Autrement, les travailleurs sont employés au noir au grand jour, sans contrat de travail, avec un salaire largement en dessous des minima conventionnels, sans être déclarés à la CNPS et sans aucune sécurité juridique.
Les raisons de ce marasme ambiant, a souligné le SG du Synappci, restent la faillite de la distribution qui entraîne une forte chute des taux de vente, les coûts d'impression exorbitants et prohibitifs, le faible taux de recouvrement des recettes publicitaires, le faible soutien de l'État au secteur au regard des enjeux économiques, sociaux et politiques, une régulation économique encore insuffisante, une mauvaise gestion des entreprises, et un faible pouvoir d'achat des populations dont près de la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté.
Traoré Moussa dit MT, en sa qualité de président de l'UNJCI (la plus vieille organisation), s'est également dit préoccupé par la situation.
Patrice Yao, élu président du GEPCI le dimanche dernier.
Il avait mené à terme le mandat d'Amédée Assi à la tête du bureau exécutif du Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI), démissionnaire après deux années d'exercice. Patrice Yao, directeur général des Éditions Le Réveil, société éditrice du quotidien Le Nouveau Réveil et du périodique VIP Mag, a été élu, dimanche, par acclamation par une vingtaine de ses pairs patrons de presse, au terme du 4ème congrès ordinaire de l'organisation, organisé du 24 au 26 novembre 2017, au Vitib (ex-IIAO) de Grand-Bassam.
L'ex-président intérimaire Patrice Yao prend ainsi les rênes du GEPCI pour 3 ans, après le retrait de celui qui s'était déclaré plus tôt comme son adversaire, Ouattara Siagnan, directeur général de l'hebdomadaire Le Nouveau Navire. Pour le conseil d'administration, c'est la liste conduite par Sidibé Seydou, patron de Mousso d'Afrique, qui a été élue, alors que le commissariat aux comptes sera l'affaire de la liste conduite par Ousmane Doukouré, directeur général des Éditions Alif, qui produit le périodique Islam Info.
En attendant les recommandations des assises de Grand-Bassam, les éditeurs de presse ont décidé de la création d'une société de distribution de presse en Côte d'Ivoire en vue de pallier les graves problèmes qui minent le circuit. Dans ce cadre, avant le 15 décembre 2017, ils ont annoncé une assemblée générale extraordinaire à l'issue de laquelle seront prises « les dernières décisions à cet effet ». « Quel écosystème pour la viabilité économique des entreprises de presse de Côte d'Ivoire ? » Telle est le thème de la conférence inaugurale des réflexions des éditeurs qui a été magistralement développée, le samedi 26 novembre, par Samba Koné, journaliste-formateur, président du RIAM. En effet, après avoir défini le vocable écosystème, il a fait l'état des lieux alarmant du secteur de la presse en quatre points, notamment l'offre éditoriale, l'impression, la distribution et le lecteur.
DES COMMENTAIRES, DES ANALYSES...
« Nous sommes aujourd'hui dans un système où tout le monde se plaint de la mévente des journaux. En effet, il y a quelques années, la presse subissait un véritable cataclysme caractérisé par une baisse de la diffusion, le vieillissement du lectorat, la raréfaction des recettes publicitaires, la disparition des points de vente au numéro et une inadéquation de l'offre éditoriale », a-t-il fait observer.
Dans la foulée, Koné Samba a exhorté les éditeurs à s'adapter dorénavant à l'ère des Technologies de l'information et de la communication, vu que « l'immédiateté a pris le pas sur toute autre considération » et que « l'information est désacralisée (nous ne sommes plus les seuls), la publicité est en train de quitter le champ de la presse écrite ». Ainsi, le journaliste-essayiste a recommandé « des activités rémunératrices autres que l'offre éditoriale » en « tenant compte des avis du public ».
En somme, Samba Koné a indiqué aux éditeurs que « l'offre éditoriale doit être réinventée », avec le primat aux analyses, aux commentaires et la véritable soif des lecteurs. Toute révolution, a-t-il insisté, doit être fondée sur la diffusion de l'information via le numérique.
Avant le conférencier, deux leaders syndicaux ont touché du doigt les maux qui gangrènent le secteur des médias. Il s'agit de Jocelyn Glodé du SAAPCI et Guillaume Gbato du SYNAPPCI.
« LES TRAVAILLEURS SONT EMPLOYÉS AU NOIR AU GRAND JOUR »
« Nos entreprises de presse, pour la plupart, sont en quasi-faillite, incapables d'assurer des salaires décents à leurs travailleurs, de leur garantir une sécurité sociale, une formation continue et un profil de carrière favorisant leur plein épanouissement tout au long de leur vie. Cette triste réalité, ce sont les retards et les arriérés de salaires... »