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Visite d'Etat et d'amitié du chef de l'Etat en Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste : les relations bénino libyennes se trouvent plus renforcées
- Titre
- Visite d'Etat et d'amitié du chef de l'Etat en Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste : les relations bénino libyennes se trouvent plus renforcées
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Akuété Assevi
- Editeur
-
Ehuzu
- Date
- 1 octobre 1980
- pages
- 1
- 3
- 4
- 6
- nombre de pages
- 4
- Langue
- Français
- Source
-
La Nation
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006522
- contenu
-
Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste
Les relations bénino-libyennes se trouvent plus renforcées. La colonie béninoise apportait un exotisme culturel particulier, laissant déjà présager du succès de la visite.
Une chaude poignée de mains entre deux compagnons d'armes.
Lorsque le super 7 de la Libyan Arab Airlines atterrit sur l'aéroport international de Tripoli à 11 h 28 ce mardi 23 septembre 1980, l'ambiance exceptionnelle qui attendait notre grand camarade de lutte, le président Kérékou, indiquait l'entrée de la sympathie du peuple frère arabe libyen à l'égard de notre Mouvement du 26 Octobre 1972. Tout, vraiment tout, concourait à la joie, à la gaieté et à la solennité : la présence personnelle à l'aéroport du président Moammar Kadhafi, celle de tous les membres du Corps diplomatique, les 21 coups de canon et surtout l'accueil populaire auquel la revue des troupes par les présidents Kérékou et Kadhafi a donné lieu.
De notre envoyé spécial AKUETE ASSEVI
Photos R. AMAGLO
Au somptueux salon d'honneur de l'aéroport, c'est avec une attention toute particulière que les personnalités et la presse libyennes ont écouté les premières déclarations de notre grand camarade de lutte, le président Mathieu Kérékou.
« En répondant à l'invitation de notre frère et ami, le président Kadhafi, a déclaré le chef de l'État, nous entendons consolider les liens de coopération et d'amitié dans tous les domaines. Nous attachons une grande importance à cette visite à l'heure où nous sommes effectivement menacés de tous les côtés sur le continent africain. Dans notre option commune, nous souhaiterions échanger nos points de vue avec le président Kadhafi sur les décisions qui s'imposent, car si nous ne sommes pas unis, nous risquons de voir nos régimes et nos Révolutions liquidés par les puissances impérialistes. »
Mettant en relief l'identité de la lutte que mènent les peuples libyen et béninois, le président Kérékou a salué l'intégrité révolutionnaire du dirigeant libyen, avant d'ajouter qu'il abordera aussi avec le président Moammar Kadhafi les problèmes internationaux.
Accueil du président Kérékou par les stagiaires béninois à Tripoli.
La visite du chef de l'État en images.
La rencontre de deux leaders...
Visite au complexe pétro-chimique d'Abu Kammash.
Heureux de se retrouver pour des concertations fructueuses.
DANS LE DOMAINE DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE, NOUS AVONS DIT, LE 30 NOVEMBRE 1972, QUE NOS RAPPORTS AVEC LES PAYS ÉTRANGERS SERONT TOUJOURS GUIDÉS PAR LES PRINCIPES DE NON-ALIGNEMENT, D'ÉGALITÉ, DES AVANTAGES RÉCIPROQUES, DE RESPECT MUTUEL DE LA SOUVERAINETÉ ET DE LA DIGNITÉ NATIONALES. LA VISITE DU PRÉSIDENT KÉRÉKOU EN JAMAHIRIYA ARABE LIBYENNE POPULAIRE SOCIALISTE S'INSCRIT EN DROITE LIGNE DANS CETTE POLITIQUE. MIEUX, LA VISITE DE NOTRE GRAND CAMARADE DE LUTTE, LE PRÉSIDENT KÉRÉKOU, À TRIPOLI CONTRIBUERA AU RENFORCEMENT DES LIENS D'AMITIÉ ET DE SOLIDARITÉ ENTRE LES PEUPLES LIBYEN ET BÉNINOIS.
Le chef de l'État a suivi avec attention les explications des techniciens...
Le président Kérékou à la base aérienne de Tripoli.
Les relations bénino-libyennes,
(Suite de la page 1)
Le président Kérékou a dénoncé et condamné les nouvelles menées de l'impérialisme, visant à remettre en cause la cohésion des peuples du Tiers-Monde. C'était pour l'aéroport.
Après s'être réjoui du positif dans tous les domaines de la coopération arabe libyenne scellée par la visite du président Kérékou en 1977, le camarade Simon Ogouma devait conclure en exhortant les uns et les autres à donner le meilleur d'eux-mêmes afin de renforcer la solidarité entre nos deux pays dans l'intérêt de nos deux Révolutions.
Quand le cortège s'est ensuite ébranlé en direction du palais où devaient résider le président Kérékou et sa suite, nous nous étions vite aperçus que Tripoli, la capitale, vivait encore l'heure de la fête. Les jeux de lampes multicolores et les décorations minutieuses qui ornaient tous les boulevards depuis les festivités du 11e anniversaire de la Révolution du 1er septembre étaient encore en place, comme pour saluer la visite d'État et d'amitié du président Kérékou à son frère et ami, le président Kadhafi. Les drapeaux verts libyen et béninois, presque indistincts partout hissés, y apportaient un éclat particulier.
Le premier tête-à-tête de Moammar Kadhafi et du président Kérékou durant tout le séjour a été mené d'arrache-pied, de jour comme de nuit, pour ne pas laisser de côté les documents portant sur une impulsion nouvelle à la coopération entre nos pays.
Ces documents, qui ont été signés samedi dernier par les ministres des Affaires étrangères de nos deux pays, permettront de démarrer rapidement toutes les activités des Sociétés mixtes bénino-libyennes, notamment la Société agro-pastorale bénino-libyenne (SABLI), la société bénino-libyenne de pêche (BELIPECHE) et Sof Nam.
Notre grand camarade de lutte, le président Kérékou, a eu lieu le même jour de notre arrivée, après un dîner offert par le chef de l'État libyen.
Mais ce n'est que le lendemain qu'a débuté la première séance de travail des cadres béninois et libyens. À cette occasion empreinte de fraternité, de sincérité et d'amitié, ce fut le frère Abdessalam Ali Triki, ministre libyen des Affaires étrangères, qui, le premier, mit l'accent sur les relations bénino-libyennes dans l'intérêt de nos deux pays et de notre continent.
Après avoir exprimé la satisfaction de nos deux leaders sur le développement harmonieux des relations entre le Bénin et la Jamahirya Arabe Libyenne Populaire Socialiste, le ministre libyen des Affaires étrangères a insisté sur la nécessité de renforcer ces relations compte tenu de l'identité de la lutte que mènent nos deux Révolutions.
Le séjour libyen a aussi permis aux cadres béninois, à côté de notre grand camarade de lutte, le président Kérékou, de rendre compte des efforts gigantesques du peuple libyen et de sa Révolution que dirige le colonel Moammar Kadhafi.
En effet, que ce soit au complexe pétrochimique d'Abu Kammash, à 144 km de Tripoli, ou sur le périmètre agro-pastoral dénommé "Jet de la victoire" à Tripoli, ce qui ressort, c'est la détermination d'un peuple à s'affranchir du sous-développement en tant que valeur, en exploitant toutes les richesses naturelles de son sol et de son sous-sol. Le complexe pétrolier que nous avons visité le 25 septembre a été inauguré officiellement le 1er septembre dernier et constitue l'un des plus grands complexes au Moyen-Orient et en Afrique.
Pour sa part, le camarade Simon Ifèdé Ogouma, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, a d'abord déclaré que la visite est naturelle et nécessaire. « Naturelle parce qu'elle est faite à des amis, nécessaire parce qu'elle doit consolider nos deux Révolutions. »
(Suite de la page 4)
Ce complexe procède à partir de l'eau de mer, à la fabrication de sel, d'eau potable, d'eau minérale, d'air liquide, de matière plastique, etc.
Selon le président directeur général du complexe, tout le capital investi sera récupéré au bout de 7 ans grâce à l'ardeur au travail des techniciens libyens qui ont été formés en République Fédérale d'Allemagne.
Les 5 jours de voyage du chef de l'État auprès de son frère et ami, le colonel Kadhafi, en même temps qu'ils sont venus consolider les relations entre nos deux pays, ont aussi permis aux deux dirigeants d'échanger des points de vue au cours de leurs tête-à-tête sur les grands problèmes internationaux et sur divers autres sujets.
Le Projet de la victoire que nous avons visité, le 26 septembre, avec notre grand camarade de lutte, le président Kérékou, est un véritable projet agro-pastoral qui s'étend sur 1300 ha, dont 45 ha de vergers (orangers, pommiers, citronniers, grenadiers, etc.) et 300 ha de pâturage. Sur le plan de l'élevage, le Projet de la victoire est une industrie laitière où 1 500 vaches donnent par jour 180 000 litres de lait qui sont transformés sur place en beurre, en yaourt, etc.
Le Projet de la victoire, dont s'occupent les comités populaires de 220 ouvriers, c'est enfin 50 000 poulets de chair tous les 60 jours, 31 000 lapins par an, 20 000 moutons et un important champ de légumes de toutes sortes.
Le projet de la victoire apparaît ainsi comme une victoire de la Révolution d'Al Fateh qui, en arrachant ce domaine à un colon italien, y a mis les moyens pour réaliser une « révolution verte » au profit du peuple.
La visite d'État et d'amitié du président Kérékou en Jamahirya Arabe Libyenne nous a aussi permis, le 26 septembre, d'apprécier à la base aérienne de Tripoli les efforts immenses que tout un peuple, envié par les forces réactionnaires, déploie pour sa sécurité et sa défense, toutes choses indispensables à la souveraineté d'une nation.
Au départ de la délégation du Parti et de notre État révolutionnaire ce samedi 27 septembre, l'ambiance à l'aéroport était identique à l'enthousiasme de l'arrivée.
Et c'est avec une satisfaction à peine voilée que le président Moammar Kadhafi s'est réjoui des accords signés entre son pays et la République Populaire du Bénin.
En quittant Tripoli à 15 h 58 ce samedi 27 septembre, il nous paraissait indéniable que l'expérience libyenne vaut bien la peine d'être admirée et peut servir d'exemple.
« Avec cette visite, avait-il souligné, la Jamahirya Arabe Libyenne Populaire Socialiste et la République Populaire du Bénin viennent de faire un grand pas dans la voie de l'alliance entre les deux pays grâce au président Kérékou. »
Avant de réaffirmer l'engagement de son pays aux côtés du Bénin dans sa lutte contre le sous-développement, le président Kadhafi a rappelé les décisions et dispositions prises à Tripoli pour que la coopération entre nos deux pays se renforce dans l'intérêt de nos deux Révolutions.
Pour sa part, après avoir une fois encore mis en relief le rôle joué par son homologue libyen dans le renforcement de l'amitié entre les deux pays, le président Kérékou a conclu : « Il nous revient à nous, Béninois, de nous organiser plus rationnellement pour mériter la confiance du peuple libyen. »
Car si on peut dire, comme notre grand camarade de lutte le président Kérékou, que les premières lueurs de la société nouvelle où il peut faire bon vivre pour chaque Libyenne et pour chaque Libyen sont déjà en vue, cela est dû à la détermination des dirigeants de ce pays qui ont résolument opté pour le socialisme.
L'industrialisation rapide du pays nous a séduits. Les grandes réalisations à travers le pays sont à la mesure de ses possibilités financières énormes. Véritable chantier en construction, la Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste s'est engagée depuis l'avènement de la Révolution d'Al Fateh dans la voie du bien-être social, de la répartition des richesses du pays, et de la dignité humaine arabe.
À Tripoli, la maison appartient à celui qui l'habite ; « et 9 Libyens sur 10 ont leur propre voiture », a-t-on dit.
Bref, en Libye, une Révolution socialiste de grandes victoires sur le sous-développement.
La Révolution verte transforme le désert en verdure grâce aux revenus pétroliers importants.
La stratégie du développement vise à atteindre l'autosuffisance alimentaire, l'assurance d'un logement convenable à chaque famille, le droit à l'éducation et aux soins de santé pour tous les citoyens.
A. ASSEVI