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Pèlerinage à la mecque : une nouvelle ère pour les burkinabè
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- Titre
- Pèlerinage à la mecque : une nouvelle ère pour les burkinabè
- Créateur
- Hamidou Ouédraogo
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 28 mars 2013
- Résumé
- Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a rencontré, le 26 mars 2013 à la Mecque, les autorités saoudiennes en charge de l'organisation du Hadj. Au terme d'un bilan sans complaisance de l'édition 2012, les deux parties ont convenu d'un certain nombre de mesures afin que le Hadj 2013 et ceux à venir se déroulent dans de meilleures conditions pour les pèlerins burkinabè.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000613
- contenu
-
Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a rencontré, le 26 mars 2013 à la Mecque, les autorités saoudiennes en charge de l'organisation du Hadj. Au terme d'un bilan sans complaisance de l'édition 2012, les deux parties ont convenu d'un certain nombre de mesures afin que le Hadj 2013 et ceux à venir se déroulent dans de meilleures conditions pour les pèlerins burkinabè.
Le séjour en Arabie Saoudite du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a été particulièrement chargé. Après la rencontre avec la communauté burkinabè de la Mecque, il a entamé, le 25 mars, le deuxième objet de sa mission, à savoir l'organisation du pèlerinage, par une longue séance de travail avec les membres de sa délégation au consulat général du Burkina à Djeddah, dont le rôle est capital dans le processus de l'opération. Outre l'ambassadeur burkinabè accrédité auprès du Royaume, Ountana Mansa (au lieu de Sedina Boubakar Ouamtana, comme nous l'avions précédemment écrit), et le consul général, Adama Compaoré, étaient de cette réunion le président du comité de suivi de l'organisation du pèlerinage, Boukaré Linkoné, un représentant du ministère des Transports, Ibrahim Sawadogo, et deux autres au titre des agences de voyages, Issouf Ouédraogo et Ousmane Kéré. Fort des résultats de cette entrevue interne, le patron de la diplomatie burkinabè est reparti, le lendemain, en Terre sainte d'Arabie Saoudite (Mecque) à la rencontre des autorités saoudiennes en charge de l'organisation du Hadj.
C'est par une audience avec un représentant du ministère de tutelle, Hatim Al Khadi, que les travaux ont débuté. Ce dernier a rassuré le chef de la diplomatie burkinabè de la disponibilité de tous les Mecquois, «serviteurs de la sainte mosquée, à l'image du roi d'Arabie Saoudite, Abdallah, qui a accédé au trône sous le nom de serviteur des deux saintes Mosquées (Mecque et Médine)». Les échanges se sont poursuivis avec le président du Comité d'accueil des pèlerins des pays africains non arabes, Abdoul Wahid Bourhane Seifou Addine, qui s'est, d'emblée, réjoui de l'implication du ministre d'Etat dans l'organisation du Hadj. Ce dernier n'a pas manqué de réitérer à ses hôtes la gratitude du président du Faso pour l'accueil chaleureux toujours réservé aux pèlerins burkinabè. Son implication, a précisé le ministre Bassolé, est une instruction du chef de l'Etat, Blaise Compaoré, soucieux d'une meilleure organisation du Hadj, à l'image de l'excellence de leurs relations diplomatiques. Il a par la suite souhaité des critiques franches et fraternelles sur la conduite du processus du Hadj au niveau burkinabè.
Un bilan sans complaisance
Le président d'accueil des pèlerins des pays africains non arabes a fait un bilan sans complaisance de l'organisation du pèlerinage à la Mecque par la partie burkinabè. A l'entendre, les acteurs burkinabè font dans l'amateurisme. Les critiques s'adressent surtout aux agences qui, de son point de vue, ne sont pas toutes qualifiées (manque d'expérience et de capacité financière) pour l'organisation du Hadj. Enregistrement tardif des pèlerins, manque de leur encadrement, locaux d'hébergement souvent indécents et parfois éloignés des lieux d'accomplissement des obligations religieuses, non-respect des dates de réservation et d'arrivée des pèlerins à Médine ou à la Mecque, irresponsabilité des agents d'encadrement des pèlerins en Arabie Saoudite qui retournent souvent au Burkina avant le départ de leurs clients, manque de collaboration entre les responsables d'agence et les services saoudiens de gestion du Hadj, des pèlerins (4) dont les passeports ne portent pas leur photo...Bref, tels sont, entre autres, les griefs énumérés par le président du comité saoudien d'accueil des pèlerins des pays africains non arabes, Abdoul Wahid Bourhane Seifou Addine.
Les insuffisances, a-t-il humblement reconnu, sont partagées. Du côté saoudien, a-t-il indiqué, des mesures sont prises pour un bon déroulement du Hadj. C'est le cas de l'extension du lieu saint, avec un investissement de plus de 6 milliards de riyals, pour faciliter l'étape de la lapidation. Dans tous les cas, pour ce qui est des insuffisances, Abdoul Wahid a précisé que les fautifs seraient sanctionnés. C'est ainsi que du côté burkinabè, deux agences (Noura et Kalia) ont écopé d'une suspension pour des infractions liées, entre autres, à l'hébergement. En outre, a indiqué Abdoul Wahid, les agences seront à l'avenir enregistrées en fonction de leur capacité et les compagnies et agences de voyage ayant violé la législation saoudienne seront punies. Il faudrait à l'avenir, a-t-il préconisé, que les renseignements relatifs aux candidats au pèlerinage soient envoyés très tôt, trois mois avant leur arrivée, et que des badges identificateurs leur soient établis. Les technologies de l'information doivent être utilisées à cet effet, notamment avec un logiciel de gestion dont disposent les Saoudiens. Il a même proposé un atelier de formation des encadreurs des pèlerins qui, de son point de vue, ont besoin eux-mêmes d'être encadrés.
Une révision nécessaire des conditions d'éligibilité des agences
Le ministre Djibril Bassolé a, à son tour, remercié les autorités saoudiennes pour leur indulgence face à certaines insuffisances qui leur sont imputables. Il a dit avoir beaucoup appris des exposés du président du comité saoudien et de ses collaborateurs et a pris bonne note de tout ce qui est reproché à la partie burkinabè. Il a reconnu que l'arrêt tardif de la liste des pèlerins et le tâtonnement dans le transport ainsi que l'hébergement sont la résultante de la non-prise des dispositions à temps. Djibril Bassolé a réaffirmé l'engagement du gouvernement du Burkina a faire de gros efforts. A ce sujet, il a annoncé la révision des conditions d'éligibilité des agences, la formation de cadres importants, l'encadrement des pèlerins pour un meilleur accomplissement de leurs obligations religieuses. Il a aussi précisé que le gouvernement s'engage à mettre sur le Hadj des agences expérimentées et à payer le montant de 89 millions dont l'Etat burkinabè est redevable à certains acteurs saoudiens par la faute de certaines agences de voyage. Il a assuré ses interlocuteurs qu'un compte rendu des échanges serait fait au président du Faso, Blaise Compaoré, qui ne veut plus que ses compatriotes vivent le calvaire pendant le pèlerinage.
Hamidou Ouédraogo