Article
Une journée d'hommage à El Hadj Oumarou Kanazoé : Cerfi-Aeeb
- Titre
- Une journée d'hommage à El Hadj Oumarou Kanazoé : Cerfi-Aeeb
- Créateur
- Dabadi Zoumbara
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 18 décembre 2011
- Résumé
- Le Cercle d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI) et l'association des élèves et étudiants du Burkina (AEEB) ont organisé une journée d'hommage à El Hadj Oumarou Kanazoé, le 18 décembre 2011 au Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané à Ouagadougou. Des communications et témoignages sur la vie de l'illustre disparu ont constitué les activités phares de cette journée d'hommage.
- Sujet
- Conseil Supérieur de la Communication
- Moussa Nombo
- Oumarou Kanazoé
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000395
- contenu
-
Le Cercle d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI) et l'association des élèves et étudiants du Burkina (AEEB) ont organisé une journée d'hommage à El Hadj Oumarou Kanazoé, le 18 décembre 2011 au Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané à Ouagadougou. Des communications et témoignages sur la vie de l'illustre disparu ont constitué les activités phares de cette journée d'hommage.
Décédé le 19 octobre 2011, El Hadj Oumarou Kanazoé (OK) a marqué les esprits des Burkinabè notamment par sa générosité. C'est pourquoi les membres du CERFI et de l'AEEB ont décidé de lui rendre un hommage. Selon le président du CERFI, Moussa Nombo, il s'agit de partager avec les autres l'oeuvre titanesque du disparu afin qu'elle puisse inspirer d'autres Burkinabè pour que l'idée d'un homme travailleur, généreux et humaniste puisse continuer à s'enraciner et à se consolider au Burkina. A l'en croire, d'autres activités notamment spirituelles ont précédé cette journée d'hommage et d'autres seront également menées plus tard. Pour le représentant de la famille Kanazoé, El Hadj Yacouba Kanazoé, l'initiative du CERFI et de l'AEEB est à saluer. Il a remercié toutes les délégations qui ont fait le déplacement au Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané pour encourager la famille Kanazoé, et l'aider à immortaliser l'image du défunt.
« De son vivant, Oumarou Kanzoé disait qu'il n'appartenait pas à une seule famille car parmi ses 127 petits-enfants et arrière-petits-fils et ses 25 enfants, on y trouve toutes les ethnies », a-t-il indiqué avant d'ajouter que son père n'a jamais fait de distinction de races. Parmi les communications livrées, on retient celle de Sita Tarbagdo, conseiller au Conseil supérieur de la communication (CSC) portant sur le thème : « El Hadj Oumarou Kanazoé ou une vie dédiée au travail ». Selon le communicateur, Ok né vers 1925 ou 1930 à Kolokom dans le Passoré, a été un enfant prodige. Fils unique de sa mère, il a été très tôt initié aux travaux ménagers et champêtres. A l'âge de 6 ans, il écrasait le mil et cherchait le bois de chauffe. A 8 ans, il savait déjà faire le tissage, la teinture, etc. Le fruit de sa cotonnade a permis à son maître coranique de nourrir une cinquantaine d'élèves. A 12 ans, il devient orphelin et s'exile au Mali. Il regagne son pays deux ans plus tard pour poursuivre son travail de cotonnade. Quatre années lui ont suffi pour maîtriser le coran. Enfant serviable et aimable, Ok rendait service aux personnes âgées. C'est d'abord à pied, puis à dos d'âne et ensuite à bicyclette qu'il se rendait au Ghana, au Mali et en Côte d'Ivoire pour vendre sa cotonnade. De retour, il achetait de la noix de cola, des pagnes et des vélos qu'il revendait en cours de chemin et au pays à des prix défiant toute concurrence. Il ouvre sa première boutique en 1950, suivie d'un restaurant et d'un four à Yako. Désemparés face à sa stratégie de vente, ses concurrents le somment de quitter la ville.
Il s'y plie sans opposer de résistance pour se retrouver à Ouagadougou où il a acquis son premier camion T 45 en 1955 pour le transport de sable. Quatre ans après, il parvient à acquérir une vingtaine de véhicules pour le transport des marchandises. Se forgeant une certaine assise, il s'engage dans la construction des bâtiments en 1970 et des routes en 1973. Dès 1990, Ok se lance dans les travaux publics. Son entreprise Oumarou Kanazoé diversifie ses activités et se transforme en un empire. Il doit son succès à son sens élevé du travail bien fait, à sa générosité, à la bénédiction de ses parents et surtout à Dieu. Cette communication a été livrée avec beaucoup d'émotion. Le communicateur a, par moments, versé des larmes. Il a clos en ces termes : « Qui de sa progéniture ou de l'environnement national peut être le continuateur de OK ? Seul Allah en a la réponse, a-t-il conclu.
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