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Des offices religieux ont donné le départ pendant le week-end à Lomé à la commémoration de la Journée de la Femme africaine
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- Titre
- Des offices religieux ont donné le départ pendant le week-end à Lomé à la commémoration de la Journée de la Femme africaine
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 30 juillet 1984
- Résumé
- La 22e journée de la femme africaine sera célébrée demain mardi, sous le thème « Education de la Femme, facteur de développement ».
- Page(s)
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005502
- contenu
-
La 22e journée de la femme africaine sera célébrée demain mardi, sous le thème « Education de la Femme, facteur de développement ».
Au Togo, les manifestations se déroulent depuis vendredi avec une pieuse pensée à la mémoire de Maman N’Danida, mère du président-fondateur du R PT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, décédée le 28 juin 1984 à l’âge de 106 ans à Pya. En effet, des offices religieux, notamment une prière musulmane vendredi après-midi, une messe catholique et une cérémonie de prières au temple protestant hier ont marqué ce début de la commémoration.
Samedi matin, plusieurs militantes de l’Union Nationale des Femmes du Togo (UNFT) ont procédé au nettoyage de la Place Maman N’Danida située derrière l’Hôtel du 2 Février. Cette opération a été dirigée par Mme Ayélé Nubukpo, membre du Comité central du RPT, présidente générale de l’UNFT.
La journée d'aujourd'hui sera marquée par une conférence donnée par le membre du Comité central, ministre de l'Enseignement des 1e et 2e degrés, M. Komla Agbétiafa, sur le thème « Rôle de la famille dans l’Education de la jeunesse » à la Maison du Parti.
Le soir, un message radiodiffusé sera adressé par la présidente générale de l’UNFT à la Nation, à l’occasion de cette journée.
La journée de mardi sera marquée par une marche de soutien au chef de l’Etat, organisée par l’UNFT.
L’itinéraire suivant sera emprunté : Place de la Libération, Avenue du 24 Janvier, Monument aux Morts, Rond Point des Quatre Ministères, Monument de l’Indépendance, Hôtel du 2 Février, Place Maman N’Danida.
A l’issue de cette marche, nos mamans, épouses et sœurs observeront une minute de silence en mémoire de Maman N’Danida avant d'adresser une motion spéciale de soutien au président Eyadéma.
Offices religieux
Hier matin, les offices ont été marqués par une pieuse pensée en mémoire de Maman N’Danida.
Mme Ayélé Nubukpo, membre du Comité central, présidente générale de l’UNFT, entourée des membres du Bureau national de l’UNFT, ainsi qu'une foule de militantes, ont assisté à ces offices.
La messe catholique a été célébrée à la Cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus par Mgr Dosseh Anaté Abbey, assisté de l’Abbé Vigninou Olympio.
Dans son homélie, Mgr Anaté a insisté sur la haute dignité ou la grandeur de la femme en dégageant les privilèges inestimables de sa grandeur. Il a également parlé des nobles responsabilités de la femme africaine en général et de la femme togolaise en particulier, dans la famille, dans la cité, dans l'Etat et au sein de l'Eglise en soulignant quelques aspects de ses obligations.
Définissant ce qu'est la femme en rappelant le récit sacré de la Genèse qui relate les origines du Monde et de l'Humanité. Mgr Anaté a dit que « la femme est donc une personne humaine à l'égale de l'homme qui est aussi une personne humaine. Précisant son idée, il a indiqué que la féminité ou nature de femme n’est nullement déshonneur, mais admirable dignité...
Et Mgr Anaté de poursuivre : « Il ne s'agit pas de s'accorder à donner à nos femmes africaines des fermes qui les dégradent et les avilissent jusqu'à ce point, de les regarder comme des êtres sans valeur ni honneur. La femme africaine n'est pas l'esclave qu'il faudra affranchir, ni l'enfant incapable de se gouverner et qu'il faut mettre en tutelle ; elle n'est pas non plus une marchandise à échanger, ni celle qui passe de main en main. Mais simplement il faut reconnaître à tout prix en toute justice et en toute conscience la dignité humaine de la femme, la mettre pratiquement en valeur et manifester en haute estime ses devoirs aussi bien que ses droits naturels, humains, sociaux et religieux ».
« Mais chères sœurs et femmes africaines, seules la Révélation divine et la Religion chrétienne élèvent la femme à sa valeur humaine et authentique et à la dignité reconquise plus noble et plus éminente encore que la première. Par la femme le péché fit irruption dans le monde ; par la femme le Salut et la gloire sont reconquis au monde racheté ».
S'agissant des privilèges qui constituent la grandeur de la femme, l'officiant a dit en substance : « D’abord la femme est une associée de l'homme. C’est Dieu même qui a créé et annoncé cette association. Il n’est pas bon que l'homme reste seul, créons-lui une aide qui lui soit assortie. Cette association ne doit pas arbitrairement interprétée par l'homme, ni moins estimée par lui. Deux associés pour un même but, vers une même destinée. Un autre privilège aussi noble que le premier, et plus grand que le premier est la Maternité. La femme est mère toujours et en tout temps ; c'est sa couronne la plus précieuse. Le titre le plus glorieux de Marie est sa maternité : Mère de Dieu. Si elle est Vierge, et elle est et reste toujours vierge, c'est pour elle-même ; mais si elle est mère, c'est pour tout le genre humain pour le salut du monde entier et pour entrer plus avant dans les desseins de Dieu.
Femme africaine, voici une simple considération parmi tant d'autres qui vous fera apprécier votre maternité ; l'enfant sur le dos et aux genoux de sa mère, est imprégné d’esprit de la mère et reproduit son image toute sa vie. L'enfant reçoit sa toute première éducation et formation de sa mère, et les qualités de cette formation de l'enfant témoignent des qualités de la mère, bref on juge habituellement la mère par l'enfant. Le troisième grand privilège de votre grandeur de femme est votre contribution à construire le monde tel que Dieu le veut.
Avec le père et les enfants vous fondez la famille, vous formez la cité. Si les hommes constituent le fondement de l'Etat, vous les femmes vous en êtes le cœur, qui envoie le sang dans les veines, qui vivifie les membres et assure la vitalité de développement, la prospérité et la durée. Ce que vous êtes pour l'Etat, vous l'êtes non moins pour l'Eglise, mais à cette différence que l'Eglise est une institution divine et assure avec la promotion du genre humain vers son bonheur terrestre la charge de conduire les hommes vers le bonheur éternel qu'est la vision de Dieu.
Parlant des responsabilités de femmes africaines, précisément et concrètement des femmes togolaises, Mgr Anaté a dit quelles sont nobles et grandes dans toutes les sphères de leur activité de femme.
Il a indiqué que partout et en tout lieu dans leurs familles, dans la cité, dans l'Etat, c'est leur devoir d'insuffler l'esprit chrétien dans toutes les activités, dans toute la vie de l'Etat, puisque Dieu leur a donné le cœur de mère, l'influence irremplaçable, une vertu terriblement invincible.
Mgr Anaté a invité les femmes togolaises à être convaincues, bien fortement convaincues que le rôle de la femme dans la famille, dans le foyer, dans la cité, dans l'Etat et dans l'Eglise, est au-dessus de toutes les sciences humaines, de toutes les explorations, inventions ou découvertes. « Soyez convaincues que le monde vaut ce que vaut la femme en bien et en mal... Ces grandes et redoutables responsabilités vous conduisent au respect que vous devez à vous mère », a ajouté Mgr Anaté qui a enfin insisté sur la fidélité conjugale qui est au-dessus de tout prix, au-dessus de toutes richesses, de toute fortune. Les femmes qui ne se respectent pas, même quand elles sont belles et riches, sont les fléaux de la cité de la nation.
Au temple protestant, il y a eu une cérémonie de prières marquée par des saynètes de différentes associations de femmes. Au cours de ces saynètes, les femmes ont montré tour à tour la valeur, la place de choix de la femme à travers les âges, étant donné que Dieu a mis en elle son esprit, son amour, elle qui constitue le soubassement de son temple.
Mme Ama Fiatépé qui dirigeait la cérémonie de prières a, dans sa prêche, demandé à Dieu d'accorder à la femme sa grâce pour qu'elle puisse constituer véritablement la fondation de son temple car toute action de Dieu passe par la femme.
Elle a déploré certains comportements qui tendent à compromettre cette image divine de la femme.
Mme Fiatépé a enfin stigmatisé les problèmes familiaux, le manque de patience devant certains événements, problèmes qui font perdre à la femme l'espoir en Dieu.