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Islam et excision : même le Prophète Mohamed n'a pas excisé ses filles
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Burkina Faso
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- Titre
- Islam et excision : même le Prophète Mohamed n'a pas excisé ses filles
- Créateur
- Germaine Kéré
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 26 septembre 2011
- Résumé
- Le Réseau burkinabè des organisations islamiques en population et développement (RBOIPD) a organisé une conférence publique animée par le professeur Abdoul Aziz Kébé sous le thème : "l'islam et la pratique de l'excision : rôle des leaders religieux". C'était le 24 septembre 2011 à Ouagadougou en présence de leaders religieux venus des 13 régions du Burkina Faso.
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000177
- contenu
-
Le Réseau burkinabè des organisations islamiques en population et développement (RBOIPD) a organisé une conférence publique animée par le professeur Abdoul Aziz Kébé sous le thème : "l'islam et la pratique de l'excision : rôle des leaders religieux". C'était le 24 septembre 2011 à Ouagadougou en présence de leaders religieux venus des 13 régions du Burkina Faso.
"Ni dans le Coran, ni dans les pratiques du prophète Mohamed, ni dans ses propos, on ne peut trouver une source fiable, une source authentique qui puisse justifier la pratique de l'excision". C'est ce qui ressort en substance de la conférence publique animée à Ouagadougou par le professeur Abdoul Aziz Kébé de nationalité sénégalaise.
En effet, au Burkina Faso, les musulmans représentent 62% de la population. Au regard de ces chiffres, il ne serait pas osé d'affirmer que toute lutte dans ce pays serait vaine sans une implication réelle de ces disciples du prophète Mohamed.
C'est conscient de cette réalité que le Réseau burkinabè des organisations islamiques en population et développement (RBOIPD) a associé les premiers responsables de cette confession religieuse à travers une conférence publique le 24 septembre dernier portant sur le thème :"l'islam et la pratique de l'excision : rôle des leaders religieux".
Le professeur Abdoul Aziz Kébé, spécialiste du droit islamique et de l'histoire des civilisations musulmanes dont le Sénégal, a confié en avant-goût que cette conférence publique portera essentiellement sur la présentation des résultats des recherches menées sur la question de l'excision et le regard porté par les spécialistes en droit islamique sur l'excision afin de déterminer son caractère licite ou pas licite.
Ces recherches, évoquées tantôt ont révélé que l'excision n'est pas une pratique religieuse, en tout cas, pas une pratique musulmane. Et en majorité les spécialistes ne considèrent pas cette pratique comme étant obligatoire.
"Le droit musulman recommande que l'on mette en avant la préservation de la santé"
Il poursuit en ces termes :"même s'il en était le cas et qu'il s'avère par la suite qu'il y a des torts, des nuisances sur le plan de la santé, le droit musulman recommande que l'on mette en avant la préservation de la santé".
Le Pr. Abdoul Aziz Kébé a précisé pour l'occasion que ce droit est régi par 5 principes. Il s'agit de la préservation de la santé, la préservation de la raison c'est-à-dire celle des facultés mentales, la préservation de l'honneur, la préservation des biens et la préservation des capacités de reproduction dans les conditions saines sur le plan physique et physiologique ainsi que sur le plan moral et psychologique.
Ce sont ces cinq faisceaux qui éclairent et qui montrent comment on doit appliquer la prescription légale. Au regard de toutes ces raisons, le professeur a abouti à cette conclusion qu'il qualifie de structurée et objective :"nous ne pouvons donc pas admettre que la pratique de l'excision soit considérée comme une pratique islamique, ni d'un point de vue matriciel, ni d'un point de vue des finalités du droit".
Ces résultats vont orienter ainsi chaque musulman, à partir de là, et lui permettre d'adopter une attitude, la conduite à tenir sur la question. Les femmes qui jouent un rôle essentiel dans la famille n'ont pas été mises en marge par ce cadre de savoir.
Ce fut ainsi l'occasion pour Awa Ouédraogo, chargée de la formation et du renforcement des capacités au sein du RBOIPD d'interpeller toutes les femmes à passer par tous les moyens pour ramener les hommes à la raison s'il s'avère que ces derniers décident de faire exciser les filles.
Et pour ce faire, elle confie que la femme doit être cultivée ou dans le cas contraire, approcher les avertis pour en savoir plus. Le prophète par exemple a eu quatre filles, mais aucune d'elles n'a été excisée. Si cette pratique était obligatoire, sans doute, les filles du prophète seraient les premières à être excisées.
C'est au directeur du suivi évaluation, de la coopération et de la recherche, Ibrahim Tall qu'il est revenu la tâche d'ouvrir la présente conférence publique. Il assure l'intérim du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l'excision (SP/CNLPE).